Bâtiment conventuel
De chanoines réguliers de saint Augustin
École technique ; hôtel
Bâtiment conventuel de chanoines réguliers de saint Augustin, actuellement école technique et hôtel
Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Beaugency ; 2 rue de l'Abbaye ; 2 quai de l'Abbaye
Beaugency
Abbaye (rue de l') 2 ; Abbaye (quai de l') 2
1828 A 1090 ; 1981 F 1043, 1044
En ville
Loire (la)
Souterrain
Abbaye Notre-Dame de chanoines réguliers de saint Augustin
IA45000138
12e siècle ; milieu 15e siècle ; 4e quart 17e siècle
Sur la façade ouest du corps de bâtiment oriental perpendiculaire à l'église, on relève la trace de deux baies géminées en plein-cintre, maintenant bouchées, de l'époque romane. EIles sont prises dans le mur du rez-de-chaussée du bâtiment élevé à l'extrême fin du 17e siècle. Un grand arc cintré, partiellement bouché, qui leur est contemporain, enserre une porte de l'époque classique. Ces éléments romans sont, sans doute, des vestiges des ouvertures de l'aile orientale d'un cloître du 12e siècle. Un dessin du 17e siècle, assez schématique dans le détail, montre une galerie de cloître préexistante aux reconstructions de la fin du 17e siècle (voir doc. 3a du dossier abbaye IA45000138). Il est toutefois impossible de tenter une comparaison entre ce dessin et les arcs primitifs encore en place. Entre 1685 et 1687 fut édifié le corps de bâtiment longeant la Loire. En 1688, un chanoine écrivait dans une relation : "Nos Pères de Beaugency en ont élevé un [bâtiment] sur les bords de la Loire qui luy donne une veuë charmante, il est aussi commode qu'il paroist beau". En 1691, on commença l'édification du corps de bâtiment perpendiculaire à l'église qui rejoint le précédent à son extrémité orientale. Il fut achevé entre 1698 et 1701 avec son grand escalier à rampe en fer forgé déposée durant le Révolution. Jacques-Nicolas Pellieux qui la vit en l'an IX écrivait à son sujet : "...l'on défigura ainsi ce morceau qui par sa hardiesse avoit fait jusqu'alors l'admiration des connoisseurs." Une nouvelle rampe moderne à balustres en fer forgé refaite dans l'esprit du 17e siècle la remplace. On peut encore admirer la belle voûte lambrissée qui coiffe l'escalier et, à l'étage, le couloir qui commandait l'entrée des cellules des chanoines dont les encadremenets sont d'origine ainsi que quelques vantaux de porte. Le corps de bâtiment parallèle à la Loire est actuellement dévolu à l'enseignement professionnel privé et celui qui lui est perpendiculaire, à l'hôtellerie. Une tour appelée "tour du diable" fut édifiée en 1450 dans l'angle sud-ouest de l'abbaye à l'extrémité du fossé occidental du château longeant l'abbaye.
Calcaire ; moellon ; enduit
Ardoise
1 étage carré
Voûte de type complexe ; lambris de couvrement
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans brisés ; toit conique ; toit en pavillon
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie
Le bâtiment longeant la Loire et celui qui est perpendiculaire à l'église forment entre eux un L irrégulier. Le grand escalier en rez-de-chaussée du bâtiment oriental est constitué de demi-voûtes droites ou rampantes cintrées qui portent les marches. Lambris de couvrement complexe au-dessus de l'escalier. Elévation ordonnancée sur la façade orientale de l'aile orientale et sur la façade méridionnale de l'aile sud ; toit conique sur la tour et toit en pavillon sur le pavillon qui lui est accolé.
Peinture
Balustre : ornement à forme architecturale ; ange
L'escalier est couvert d'une voûte lambrissée avec au centre un plafond rectangulaire de planches peint. La peinture représente sur les côtés : une balustrade en trompe l'oeil en perspective et au centre, un ange volant portant des fleurs.
Restauré
2006/12/13 : inscrit MH
Les deux bâtiments conventuels, en totalité, les caves partant de l'aile sud et situées sous la cour de la parcelle F 1043, les façades et toitures de la Tour du Diable, le sol des deux parcelles cadastrées F 1043 et 1044 : inscription par arrêté du 13 décembre 2006.
À signaler
Souterrain ; porte ; escalier ; lambris de couvrement
Bien que très modifié intérieurement et extérieurement, cet ensemble garde néanmoins un certains nombre d'éléments architecturaux et de décor d'un grand intérêt. Présence également de quelques vestiges de menuiseries de fenêtre et de vantaux de porte de la fin du 17e siècle.
Propriété privée
1999
© Inventaire général
2000
Bontemps Daniel
Sous-dossier
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06