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Plateforme ouverte du patrimoine

Atelier de taillanderie

Désignation

Dénomination de l'édifice

Atelier

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Atelier de taillanderie

Titre courant

Atelier de taillanderie

Localisation

Localisation

Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Orléans ; 29 rue du Poirier

Canton

Orléans

Adresse de l'édifice

Du Poirier (rue) 29

Références cadastrales

1969 BK 141

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1882

Commentaires concernant la datation

Daté par tradition orale

Auteur de l'édifice

Description historique

Fondé en 1852 par Monsieur Gauron au 22 rue des Hôtelleries, l'atelier de taillanderie a été déménagé à son emplacement actuel en 1882. En janvier 1872, Louis Alexis succède à son patron d'apprentissage jusqu'en 1920. Son deuxième fils, Maxime, reprend alors l'atelier. Il cède la place à son petit fils, Bernard Solon, en avril 1955. L'atelier n'a jamais compté plus de quatre personnes (deux maîtres et deux apprentis). La marque est ALEXIS ou ALEXIS A ORLEANS. Les outils fabriqués étaient destinés au monde agricole et aux artisans (tonneliers, bûcherons, sabotiers, couvreurs, bouchers ...).

Description

Matériaux du gros-œuvre

Pierre

Matériaux de la couverture

Verre en couverture

Description de l'élévation intérieure

En rez-de-chaussée

Typologie de couverture

Verrière ; toit à deux pans

Commentaire descriptif de l'édifice

L'atelier de taillanderie est installé à l'emplacement d'une ancienne cour et d'un bâtiment de fond de cour et couvre une superficie d'environ 50 m². La verrière formant toiture est située à environ six mètres du sol. L'atelier contient deux feux de forges, un petit marteau-pilon de 1894, un marteau-frappeur de maréchal ferrant de 1930, un soufflet à double corps, trois enclumes (1880, 1883 et 1898) , des bigornes, des étaux, une meule pour l'affûtage des outils, une scie à ruban (acquise vers 1956) , une collection d'outils de taillandier très complète (pour la plupart fabriqués sur place : tenailles, pinces, goulues, cisailles, estampes, marteaux, dégorgeoirs, poinçons ...). Certains manches sont encore fabriqués (cintrage) dans l'atelier.

État de conservation (normalisé)

État moyen

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2001

Date de rédaction de la notice

2002

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Mauret-Cribellier Valérie

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06

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La forge à un seul foyer avec au premier plan une enclume. Cette forge est utilisée pour les soudures (elle est située près du marteau pilon). Le soufflet de cuir a été retiré il y a quelques années.
La forge à un seul foyer avec au premier plan une enclume. Cette forge est utilisée pour les soudures (elle est située près du marteau pilon). Le soufflet de cuir a été retiré il y a quelques années.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Le soufflet à double corps permet de produire du vent en continuité et non par accoups comme avec un soufflet classique en cuir. Ce soufflet ne sert plus aujourd'hui et a été remplacé par une soufflerie à ventilateur électrique. Le soufflet est actionné par un bras horizontal placé au-dessus de lui et portant un contrepoids en forme de boule. A l'autre extrémité de ce bras, est attachée une chaîne et une poignée en bois.
Le soufflet à double corps permet de produire du vent en continuité et non par accoups comme avec un soufflet classique en cuir. Ce soufflet ne sert plus aujourd'hui et a été remplacé par une soufflerie à ventilateur électrique. Le soufflet est actionné par un bras horizontal placé au-dessus de lui et portant un contrepoids en forme de boule. A l'autre extrémité de ce bras, est attachée une chaîne et une poignée en bois.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Le soufflet à double corps a été installé à la fin du XIXe siècle. En dessous se trouve un marteau frappeur (ou martinet) de maréchal-ferrant de 1930. Cette machine est en cours d'installation.
Le soufflet à double corps a été installé à la fin du XIXe siècle. En dessous se trouve un marteau frappeur (ou martinet) de maréchal-ferrant de 1930. Cette machine est en cours d'installation.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Série de dégorgeoirs, de poinçons, de marteaux et de tranches (derrière). En bas, des outils de ferblantier.
Série de dégorgeoirs, de poinçons, de marteaux et de tranches (derrière). En bas, des outils de ferblantier.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Série de marteaux. A droite, se trouve une série de gabarits (tôle, carton).
Série de marteaux. A droite, se trouve une série de gabarits (tôle, carton).
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Un étau à forger. Des mordaches (différents types suivant les pièces à enserrer) ont été placés à l'intérieur. Les mordaches sont en plomb ou en bois.
Un étau à forger. Des mordaches (différents types suivant les pièces à enserrer) ont été placés à l'intérieur. Les mordaches sont en plomb ou en bois.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Deux étaus d'armurier fixés à un établi en bois.
Deux étaus d'armurier fixés à un établi en bois.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Forge à double foyers. Le conduit de cheminée est une réutilisation du bâtiment situé autrefois à l'emplacement de l'atelier.
Forge à double foyers. Le conduit de cheminée est une réutilisation du bâtiment situé autrefois à l'emplacement de l'atelier.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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La forge à double foyers avec deux enclumes au premier plan. A droite de la forge, on aperçoit le bac de trempe (grand bidon métallique) rempli d'eau de pluie.
La forge à double foyers avec deux enclumes au premier plan. A droite de la forge, on aperçoit le bac de trempe (grand bidon métallique) rempli d'eau de pluie.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Différentes étapes de la fabrication du collet et de la douille d'une raclette. A gauche, le morceau de fer à partir duquel l'outil va être façonné. La mise d'acier sera introduite dans la refente.
Différentes étapes de la fabrication du collet et de la douille d'une raclette. A gauche, le morceau de fer à partir duquel l'outil va être façonné. La mise d'acier sera introduite dans la refente.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Série de tenailles à crochets et de tenailles plates accrochées à la hotte de la forge à double foyers.
Série de tenailles à crochets et de tenailles plates accrochées à la hotte de la forge à double foyers.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Le marteau pilon a été livré par l'entreprise Guyot à la Souterraine (Creuse) et a fonctionné avec un moteur à gaz pauvre jusque vers 1930 puis avec un moteur électrique de 5 CV.
Le marteau pilon a été livré par l'entreprise Guyot à la Souterraine (Creuse) et a fonctionné avec un moteur à gaz pauvre jusque vers 1930 puis avec un moteur électrique de 5 CV.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Pinces, goulues, cisailles et marteaux accrochées au mur. Les goulues sont spécifiques à la forge : elles permettent de saisir le lopin (masse de métal) pour le forger. Des bigornes et des enclumes se trouvent au premier plan.
Pinces, goulues, cisailles et marteaux accrochées au mur. Les goulues sont spécifiques à la forge : elles permettent de saisir le lopin (masse de métal) pour le forger. Des bigornes et des enclumes se trouvent au premier plan.
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Série de marteaux et de bigornes.
Série de marteaux et de bigornes.
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Enclume réalisée en 1898, vendue par René Germond. Elle pèse 195 kg et porte le n° de série 6551. Elle est fixée sur un billot de bois cerclé.
Enclume réalisée en 1898, vendue par René Germond. Elle pèse 195 kg et porte le n° de série 6551. Elle est fixée sur un billot de bois cerclé.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Achetée vers 1956, la scie à ruban sert à couper les barres d'acier pour la fabrication des outils. Elle permet deux positions de travail : horizontale ou verticale (pour la refente en bout).
Achetée vers 1956, la scie à ruban sert à couper les barres d'acier pour la fabrication des outils. Elle permet deux positions de travail : horizontale ou verticale (pour la refente en bout).
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La forge à double foyers située au fond de l'atelier.
La forge à double foyers située au fond de l'atelier.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Série de bigornes.
Série de bigornes.
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Pressoir transformé en presse vers 1950. Cette presse est destinée à préformer les outils.
Pressoir transformé en presse vers 1950. Cette presse est destinée à préformer les outils.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Enclume réalisée en 1883, vendue par E. Biscara. Elle pèse 205 kg et porte le n° de série 5359. Elle est fixée sur un billot de bois cerclé.
Enclume réalisée en 1883, vendue par E. Biscara. Elle pèse 205 kg et porte le n° de série 5359. Elle est fixée sur un billot de bois cerclé.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Le marteau pilon (ou martinet), en service depuis 1893 environ, permet d'effectuer divers travaux : décoltage de la douille, façonnage de l'arête, serrage de la mise d'acier dans la refente, soudage de la mise d'acier (par compression). Pour faire fonctionner ce marteau pilon, il faut appuyer sur une pédale qui agit par un jeu de tringlerie sur un embrayage (en haut). Ce dernier déplace la courroie de la poulie folle sur la poulie fixe. Un excentrique met alors en mouvement une tige de bielle. Au bout de celle-ci est suspendue une masse tombante de 25 kg maintenue par une arbalète faite de lames à ressorts et d'un cuir (pour la souplesse). Plus on appuit sur la pédale, plus les coups tombent vite et fort. On peut porter la cadence à plus de 60 coups à la minute. Son installation en 1894 a été un progrès important et a supprimé le travail très pénible de trois hommes 'frappeurs'. Actuellement, le marteau pilon est actionné par un moteur électrique. On peut fixer différentes formes d'enclumes ou d'estampes à la base de la masse tombante ainsi qu'en haut de la chabotte (partie en fonte). Avec le marteau pilon, le taillandier peut atteindre une précision de l'ordre de 1/10e de millimètre sur l'épaisseur d'une lame d'outil.
Le marteau pilon (ou martinet), en service depuis 1893 environ, permet d'effectuer divers travaux : décoltage de la douille, façonnage de l'arête, serrage de la mise d'acier dans la refente, soudage de la mise d'acier (par compression). Pour faire fonctionner ce marteau pilon, il faut appuyer sur une pédale qui agit par un jeu de tringlerie sur un embrayage (en haut). Ce dernier déplace la courroie de la poulie folle sur la poulie fixe. Un excentrique met alors en mouvement une tige de bielle. Au bout de celle-ci est suspendue une masse tombante de 25 kg maintenue par une arbalète faite de lames à ressorts et d'un cuir (pour la souplesse). Plus on appuit sur la pédale, plus les coups tombent vite et fort. On peut porter la cadence à plus de 60 coups à la minute. Son installation en 1894 a été un progrès important et a supprimé le travail très pénible de trois hommes 'frappeurs'. Actuellement, le marteau pilon est actionné par un moteur électrique. On peut fixer différentes formes d'enclumes ou d'estampes à la base de la masse tombante ainsi qu'en haut de la chabotte (partie en fonte). Avec le marteau pilon, le taillandier peut atteindre une précision de l'ordre de 1/10e de millimètre sur l'épaisseur d'une lame d'outil.
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Vue d'ensemble de l'atelier de la Taillanderie ALEXIS.
Vue d'ensemble de l'atelier de la Taillanderie ALEXIS.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Série de goulues (pour saisir les fers ronds) et grosses cisailles accrochées au mur. La cisaille de devant a été forgée vers 1887 par Louis Alexis. Celle de derrière est une cisaille de tonnelier.
Série de goulues (pour saisir les fers ronds) et grosses cisailles accrochées au mur. La cisaille de devant a été forgée vers 1887 par Louis Alexis. Celle de derrière est une cisaille de tonnelier.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Le marteau pilon, détail.
Le marteau pilon, détail.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Enclume réalisée en 1880, vendue par J. Claudinon. Elle pèse 219 kg et porte le n° de série 8593. Elle est fixée sur un billot de bois cerclé.
Enclume réalisée en 1880, vendue par J. Claudinon. Elle pèse 219 kg et porte le n° de série 8593. Elle est fixée sur un billot de bois cerclé.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Le marteau pilon, détail.
Le marteau pilon, détail.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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La forge à double foyers avec deux enclumes au premier plan. A droite de la forge, on aperçoit le bac de trempe (grand bidon métallique) rempli d'eau de pluie.
La forge à double foyers avec deux enclumes au premier plan. A droite de la forge, on aperçoit le bac de trempe (grand bidon métallique) rempli d'eau de pluie.
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Pinces, goulues, cisailles et marteaux accrochées au mur. Les goulues sont spécifiques à la forge : elles permettent de saisir le lopin (masse de métal) pour le forger. Des bigornes et des enclumes se trouvent au premier plan.
Pinces, goulues, cisailles et marteaux accrochées au mur. Les goulues sont spécifiques à la forge : elles permettent de saisir le lopin (masse de métal) pour le forger. Des bigornes et des enclumes se trouvent au premier plan.
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Série de tenailles à tabatière, de tenailles plates et de tenailles à crochets accrochées à la hotte de la forge. Les formes changent suivant l'opération à effectuer.
Série de tenailles à tabatière, de tenailles plates et de tenailles à crochets accrochées à la hotte de la forge. Les formes changent suivant l'opération à effectuer.
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Meuble dans lequel sont rangés différents outils : estampes d'enclumes, mandrins etc.
Meuble dans lequel sont rangés différents outils : estampes d'enclumes, mandrins etc.
© Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Le marteau pilon a été livré par l'entreprise Guyot à la Souterraine (Creuse) et a fonctionné avec un moteur à gaz pauvre jusque vers 1930 puis avec un moteur électrique de 5 CV.
Le marteau pilon a été livré par l'entreprise Guyot à la Souterraine (Creuse) et a fonctionné avec un moteur à gaz pauvre jusque vers 1930 puis avec un moteur électrique de 5 CV.
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