Maison
Maisons de Beaugency
Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Beaugency
Beaugency
370 repérés ; 36 étudiées
Milieu 12e siècle ; limite 13e siècle 14e siècle ; 2e moitié 15e siècle ; 16e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
A l'intérieur de la seconde enceinte médiévale, de nombreuses maisons ont été construites après la guerre de Cent Ans durant la seconde moitié 15e siècle et au début du 16e siècle. Antérieurement à cette période, ne subsistent que la maison dite des Templiers du milieu du 12e siècle (IA45000133) et quelques vestiges des 13e et 14e siècles : portes à coussinets (IA45001367) , fenêtre au 38, rue du Change (IM45001047) et caves sises respectivement, impasses de la Cave d'Igoire (IA45000198) et de la Sourcière (IA45000195) [pour le détail des maisons médiévales ou de leur vestiges, se reporter au tableau des Edifices, maisons, portes, fenêtres et vestiges divers recensés du 12e au 16e siècles]. Les maisons de la fin du Moyen Âge ont généralement 2 niveaux (IA45001364) à l'exception de quelques maisons de notables qui en présentent 3 (IA45001365). La maison, appelée hôtel Tarat, est la dernière construction édifiée avant les guerres de Religion (vers 1555/1557) [IA45000132]. A partir de 1567 ou 1568, année où furent brûlées toutes les églises et chapelles de Beaugency, aucune construction ne semble avoir vu le jour avant le milieu du 17e siècle. De cette période on ne recense de certain que la maison du 7, rue de Physicien Jacques Charles (IA45001375). Ce siècle vit localement la remise en état des édifices religieux, la reconstruction de l'abbaye Notre-Dame de chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin et la construction de l'imposant couvent des Ursulines sur un terrain en terrasse regardant la Loire (IA45000142). Du 18e siècle, mieux représenté, on a recensé environ une quinzaine de maisons dont 4 datées 1741, 1748, 1777 et 1788. Dès 1741, on constate le recours sur ces maisons à des baies en arc segmentaire jusqu'aux alentours de 1775. Plusieurs rez-de-chaussées médiévaux, sans doute d'anciennes boutiques, ont été refaits durant ce siècle et se caractérisent par le recours à des baies en arc segmentaire. Le 19e siècle est représenté par un peu moins de 150 maisons. Ces dernières ont généralement 2 niveaux, une quinzaine un demi-niveau supérieur supplémentaire ouvrant, selon toute apparence, dans le comble (voir les exemples du 8, rue de la Bretonnerie et du 4, rue de l'Abbaye) [respectivement IA45001371 et IA45001372] et une trentaine, 3 niveaux (voir le tableau des Maisons repérées du 17e au 19e siècle). Toutes ont des baies à plate-bandes ou à linteau monolithe. Au 20e siècle il y eu peu de constructions. On relève, intra muros, à l'angle des rues du Puits de Roussy et Cave d'Igoire, la présence d'un double immeuble à terrase de 4 niveaux sur un îlot, traversé primitivement par l'ancien cul de sac de Badin, dont les maisons furent détruites lors du bombardement du 14 juin 1944. A la suite de ce bombardement plusieur îlots du nord de la ville furent rasés (pour plus de précisions sur le bâti, se reporter au rapport ayant pour titre : Edifices et maisons de la ville de Beaugency du XIe au XXe siècle).
Calcaire ; moellon ; enduit ; pan de bois
Tuile plate ; ardoise ; tuile mécanique
1 étage carré ; 2 étages carrés ; comble à surcroît
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; croupe ; terrasse
Escalier hors-oeuvre : escalier en vis, en charpente, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours, en charpente
Les maisons médiévales et celles du 16e siècle sont desservies par des escaliers en vis dans-oeuvre et hors-oeuvre en maçonnerie et en charpente. De la fin du 15e siècle au 18e siècle inclus, les toits sont généralament à longs pans. Au 19e siècle, plusieurs maisons ont des croupes. Les matériaux de construction sont majoritairement du moellon de calcaire, mais quelques maisons sont en pan de bois (IA45000190).
Restauré ; remanié
Signalons la présence d'escaliers en vis pour desservir les étages jusqu'en 1555/1557, date du dernier bâtiment connu du 16e siècle avant les guerres de Religion. Précisons, quant à la méthode de recensement, que la maison du 8 rue des Trois marchands dont la façade sur rue remonte au 19e s. - il n'y a pas eu d'alignement - présente à l'intérieur une partie d'escalier en vis et une façade sur cour du déb. du 16e. De même, la maison du 7 rue des Quatre Nations dont la façade est apparemment du 18e s. possède à l'intérieur un escalier en vis et sa cage de la fin du Moyen Age. Il en est de même pour la maison du 7 rue du Physicien Jacques Charles (IA45001375). D'autres maisons que nous n'avons pu visiter sont certainement dans des situations semblables. De plus, il n'a pas été possible de visiter toutes les cours.
Propriété privée
2000
© Inventaire général
2007
Bontemps Daniel
Dossier collectif
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06