Les aménagements portuaires de la Loire : commune de Gien (Loiret)
Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Gien
Région Centre-Val de Loire
La rive droite de la Loire à Gien abritait plusieurs ports aux 17e et 18e siècles : le "port des ateliers à construire chalands" placé vers l'actuel quai Guérin, le Grand Port situé en amont du pont face à l'actuelle place des Alliés (quai Joffre), le port de la Poterne situé quai Lenoir et le petit port de laTour placé quai Lestrade en face de l'actuelle rue de la Porte du Champs. En 1767, l'ingénieur des turcies et levées, de Régemortes, projette d'établir un quai rive droite. L'ouvrage proposé doit à la fois servir de grande route (Paris/Bourges et Orléans/Bourgogne) et de levée pour empêcher le bas de la ville de Gien d'être inondé. Un plan des terrains est levé en 1772 mais la quantité des maisons à dédommager empêche de poursuivre le travail. Durant les années suivantes, il y a défense de bâtir à cet endroit et même de consolider les maisons existantes. A cette époque, la Loire bat le pied des maisons implantées sur la rive droite et on manque d'endroit où décharger les marchandises. Le projet de quai sur la rive droite n'aboutira qu'au début du 19e siècle (1824-1828). A Gien, le commerce du bois se tenait traditionnellement sur la rive gauche, disposition qui s'explique par les lieux de provenance du bois, la Sologne et le Berry. Une partie des marchandises devait être acheminée vers Paris via la Loire, le canal de Briare, le canal du Loing et la Seine. Au 18e siècle, le port au bois est installé aux Capucins (rive gauche) mais en 1825, une crue emporte une grande partie des terrains et dès les années suivantes les marchands déposent leurs marchandises un peu plus en amont près des bâtiments du domaine du Colombier (commune de Saint-Martin-sur-Ocre). Ce nouvel emplacement oblige à des dépenses de manutention plus importantes car il faut franchir la levée située entre le port et la Loire. La municipalité de Gien souhaite rétablir l'ancien port des Capucins et des travaux sont réalisés à la fin des années 1840. Peut-être sont regardés comme insuffisant puisque, finalement, malgré les habitudes du commerce et les dépenses résultant du transport du bois d'une rive à l'autre, un nouveau port au Bois est réalisé de 1855 à 1860 sur la rive droite. Vers 1830, les marchandises transportées par voie d'eau à Gien consistent en bois à brûler, bois de charpente, bois de chauffage, bois de coteret (bois de chauffage en fagots, charnier (échalas pour les vignes), bois de régale (bois de cuisine), charbon, tuiles et carreaux. En outre, à partir de 1821, le nombre de bateaux transportant des matières premières ou des produits finis pour la manufacture de faïence augmente très rapidement : en 1854, plus des 9/10e des bateaux qui s'arrêtent à Gien sont destinés à la faïencerie, le seul grand établissement industriel de la ville. Le port de la faïencerie est mis en place progressivement, à partir de 1848. En 1863, un réglement de police du port de Gien est arrêté. Ce document précise notamment les emplacements affectés au dépôt des marchandises, les emplacements destinés aux constructions et réparations de bateaux, les délais de chargement, le tarif des droits de stationnement des marchandises. La surveillance et la police du port appartiennent à un préposé receveur nommé par le préfet sur présentation du maire.
Les structures portuaires de la ville de Gien se composent actuellement de 5 modules : l'ancien port des Capucins situé rive gauche en amont du pont, une cale abreuvoir simple située rive gauche en aval du pont, le port au Bois situé rive droite en amont du pont, les quais de Gien implantés rive droite de part et d'autre du pont et le port de la Faïencerie situé rive droite en aval du pont.
2006
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2006
Mauret-Cribellier Valérie
Présentation de l'aire d'étude
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06