Port
Port de rive
Port au bois
Jardin public
Port dit port au bois
Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Gien ; Nice (quai de)
Région Centre-Val de Loire
Gien
Nice (quai de)
En ville
Loire (la)
Cale
Milieu 19e siècle
1855
Daté par source ; daté par travaux historiques
Attribution par source
En 1844, on envisage d'établir un port au bois sur la rive droite en amont du pont à Gien. Entre 1846 et 1852, des remblais de terre sont placés au sud de la route nationale (Briare Angers) et permettent de gagner du terrain sur le fleuve. Le dépôt des bois se fait provisoirement sur ces remblais. A cette époque, les marchandises débarquées ou embarquées consistent en des bois de construction, bois à brûler, fagots et écorces. Il n'y a pas de droit de dépôt sur le terrain. En 1852, l'emplacement du port au bois est apprécié car le chargement et l'approche des bateaux y sont toujours faciles même au moment des basses eaux. En 1853, alors que la somme offerte par la ville pour contribuer à la dépense est trop faible, la proposition de construction d'un port sur la rive droite est ajournée par le ministre des Travaux Publics. Le projet est repris en 1855 à l'initiative du conseil municipal qui offre une somme plus considérable pour les travaux. C'est l'ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées Collin qui est alors chargé du dossier. Le projet consiste à établir une plateforme de 3871 m², une cale de 2609 m² (appelée "glacis incliné et bloqué") et un perré à 45 ° destiné à soutenir les remblais en place. Si l'on compare le cadastre de 1827 et le cadastre actuel, on s'aperçoit que le port au bois a bien été réalisé sur des déblais placés dans le lit du fleuve. L'adjudication des travaux de construction du port est approuvée le 19 juin 1858 et les travaux sont achevés en 1860. Le port au bois est soumis à un arrêté réglementaire de police à partir du 14 août 1863. La surveillance et la police du port appartiennent à un préposé receveur nommé par le préfet sur présentation du maire. Il est chargé de déterminer les emplacements et de recevoir les droits de stationnement des marchandises sur le port, il peut dresser des procès verbaux. Il tient un registre sur lequel sont inscrits les noms, professions et domiciles des déposants, le numéro et la catégorie de l'emplacement qui leur est concédé, la nature et la quantité des marchandises déposées, la date des dépôts et celle des enlèvements, le montant des droits perçus. Le règlement de 1863 précise que les bateaux doivent être attachés aux boucles de fer ou pieux d'amarre posés pour cet usage et qu'il n'est pas toléré plus de trois bateaux de front. Les marchandises déposées doivent toujours être placées au moins à 6 m de la crête du talus perreyé afin de laisser cette largeur constamment libre pour le chemin de halage. Le réglement de 1863 est toujours valable en 1910. Le port commence à décliner dès la fin des années 1860 avec l'arrivée du chemin de fer entre Paris et Gien en 1864. En 1880, le port est abandonné et des arbres sont plantés sur la plateforme en 1891. La partie haute du port est transformée en promenade publique. En 1910, seule la partie basse du port peut encore, lorsque le maire en donne l'autorisation, servir de dépôt temporaire. La promenade du port au bois est réaménagée en 1951.
Le port au bois (rive droite en amont du pont) mesurait environ 350 m de long sur 38 m de large. Il est composé d'une cale en tablier terminée par un quai incliné et d'une cale abreuvoir simple.
Propriété publique
2006
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2006
Mauret-Cribellier Valérie
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06