Port
Port de rive
Port dit port de Châteauneuf
Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Châteauneuf-sur-Loire ; Penthièvre (quai) ; Haut-Quai (rampe du) ; Port (place du)
Région Centre-Val de Loire
Châteauneuf-sur-Loire
Penthièvre (quai) ; Haut-Quai (rampe du) ; Port (place du)
En ville
Loire (la)
4e quart 18e siècle ; 1er quart 19e siècle
En 1737, les habitants de Châteauneuf déplorent les dégats causés par la Loire aux berges du coteau du Chastaing, en amont de la ville. Les maisons du port sont désormais installées sur une sorte d'avancée dans le fleuve et risquent d'être rapidement détruites. Déjà une douzaine de maisons ont été emportées par les eaux. Des travaux sont effectués à la fin de l'année 1738 mais les ouvrages réalisés ("ouvrages de pavé et perré garni d'escaliers et plusieurs descentes") subissement des dommages importants pendant l'orage des 13 et 14 juin 1742. A cette époque, la ville compte deux ports, celui du Cail en aval et celui de la Madeleine en amont. L'abordage à Châteauneuf est dangereux (il y a parfois des naufrages) à cause notamment des pieux destinés à soutenir le pied des perrés qui se sont déversés et qui forment des écueils. Une carte du XVIIIe siècle (milieu du siècle ?) montre que les aménagements portuaires vis à vis de la ville de la Châteauneuf-sur-Loire, protégés par deux épis déflecteurs établis en amont, se composent d'un perré protégé par un alignement de pieux et de deux cales assurant l'accès au fleuve. L'inspecteur des Turcies et Levées, Bouchet fils, rapporte en 1784 que les bateaux sont souvent obligés de séjourner longtemps dans ce port (crues, vents forcés, glaces) et qu'il importe que l'accès y soit facile et que l'amarrage s'y effectue sans risque. Ces motifs décident à l'établissement d'un nouveau port. Le projet consiste à construire "un quai aval de 202 toises (390 mètres) de long sur 4 toises de large (7,80 mètres) établi à 16 pieds (5,2 mètres) au-dessus de l'étiage et revêtu d'un perré et d'un quai amont de 202 toises de long (390 mètres) sur 21 pieds de large (6,8 mètres) établi à 26 pieds (8,50 mètres) au-dessus de l'étiage, de chemins de halage et de rampes partout où il y aura besoin". Un plan établi en 1784 illustre le projet du nouveau port : alignement du front bâti avec démolition de plusieurs maisons, construction d'un port rectiligne terminé à chaque extrémité par une cale accédant au fleuve. Les travaux commencés en 1785 sur des crédits conjoints du Roi et du duc de Penthièvre ne seront achevés qu'au début du XIXe siècle (interruption pendant la Révolution). Un texte de 1812 précise que le port est à cette date en assez bon état et qu'il mesure au total 600 mètres de long, ce qui laisse penser que le projet de 1784 a été quelque peu modifié. Les marchandises Un premier garde-port est nommé à Châteauneuf en 1818. En 1829, Châteauneuf figure parmi les six ports les plus importants du département du Loiret. Après la crue de 1846, on projette de relever la section aval du quai de Châteauneuf au moyen d'une banquette de 2,20 m de haut sur 110 m de long. En 1849, le port est souvent très encombré et on projette, en vain, d'utiliser comme annexe la partie remblayée du chemin de halage entre la Ronce et le bourg (cette section ne sera réparée qu'en 1856-1857). A cette époque, le port est propriété de l'Etat et aucune indemnité n'est réclamée pour le dépôt des marchandises embarquées (bois de chauffage, moellons bruts, un peu de charpente) et débarquées (charniers, carreaux, tuiles, lattes, plâtre, houille, merrains). En 1870, un arrêté préfectoral autorise la commune de Châteauneuf à percevoir des droits de stationnement sur le port (0,01 F par m² occupé) mais les difficultés rencontrées décident la commune à renoncer à cette autorisation. Un plan daté de 1879 mentionne la présence d'un réservoir à poissons (depuis 1846) et le projet d'un autre, tous les deux creusés dans le pavage du port de Châteauneuf. En 1897, le conseil municipal demande à créer une promenade sur la partie appelée "port Barreau" (en aval du port) en y plantant des arbres comme au Chastaing.
Situé rive droite, ce port se compose d'une cale abreuvoir en long à tablier haut encastré (environ 450 mètres de long) terminée à chaque extrémité par une cale abreuvoir simple (80 mètres pour la cale aval et 60 mètres pour la cale amont).
Propriété publique
2009
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2009
Mauret-Cribellier Valérie
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06