Église paroissiale
Saint-Urcisse
Église paroissiale Saint-Urcisse
Occitanie ; 46 ; Cahors ; rue Saint-Urcisse
Cahors centre
Cahors sud
Saint-Urcisse (rue)
1982 CE 164
En ville
Haut Moyen Age ; 1ère moitié 13e siècle ; 1er quart 14e siècle ; 2e moitié 15e siècle ; milieu 19e siècle (détruit)
Après avoir relevé de l'évêque, l'église Saint-Urcisse fut acquise en 1188 par l'abbaye de Marcilhac, supposée avoir fait édifier l'édifice actuel à l'emplacement d'une première église, dédiée à saint Saturnin, qui aurait été détruite sous Théodebert en 573. La régularité du plan de l'église actuelle laisse supposer qu'elle a résulté d'un projet unique, apparemment resté inachevé. Des disparités stylistiques induisent cependant, mais sans certitude, que le chantier a pu commencer par le bas-côté sud et par le choeur. Le bas côté nord, à peine plus récent, doit être daté du milieu du 13e siècle par le style de ses chapiteaux gothiques de style français. Des raccords de maçonnerie montrent que la première travée et la façade furent réalisées dans un troisième temps, en même temps peut-être que les voûtes du vaisseau central. Le style des chapiteaux indiquerait, ici, le troisième quart du 13e siècle. A la fin du 13e siècle ou au début du siècle suivant, le trumeau du portail fut remplacé sur un modèle inspiré de celui de la cathédrale et il semble que les coursières aient été ajoutées tandis que l'on renonçait à achever le choeur polygonal. La nef fut alors fermée au sud par une grande baie à réseau qui a été récemment restaurée. Les deux chapelles latérales nord furent ajoutées à la fin du 15e siècle ou au début du siècle suivant. Au 19e siècle, la chapelle sud du chevet fut séparée de l'église et intégrée dans l'immeuble voisin qui correspond, de fait, à l'ancien presbytère. D'importants travaux de restaurations furent entrepris en 1865. Le clocher ajouté à cette époque, ayant occasionné des désordres, fut supprimé en 1968. La voûte de la crypte se serait effondrée lors de la grande inondation de 1927.
Calcaire ; pierre de taille ; moellon ; brique ; pierre avec brique en remplissage ; enduit
Tuile creuse ; ardoise
Plan allongé
3 vaisseaux
Voûte d'ogives ; voûte en berceau brisé
Toit à longs pans ; pignon découvert ; appentis ; flèche en maçonnerie
Proche des berges du Lot, l'église, de style gothique, se compose d'une nef de plan approximativement carré, divisée en trois vaisseaux et prolongée par un court chevet polygonal encadré par une chapelle et une sacristie de plan quadrangulaire. La façade occidentale a été très remaniée au 19e siècle. Elle est encadrée par deux tourelles quadrangulaires inégales, dont l'une renferme un escalier en vis. Le portail gothique rappelle, par ses dispositions générales, celui de la cathédrale Saint-Etienne. Les ébrasements animés par deux étages d'arcatures trilobées destinées à recevoir des statues appartiennent à un premier état. Les voussures et le trumeau central, d'un style plus évolué semblent avoir été réalisés dans un second temps. De part et d'autre des épais contreforts qui encadrent le portail, et qui étaient sans doute destinés à supporter une grande arche, deux fenêtres éclairent les bas-côtés. Seuls les réseaux de celle du nord semblent authentiques. Les élévations des bas-côtés, parementées de moyen appareil sont couronnées par des corniches à modillons ornées de motifs géométriques, de têtes grotesques et de personnages féminins avec coiffures à touret et mentonnière. Elles sont animées par de grandes fenêtres à réseaux, soulignées par des archivoltes en arc brisé, celles de l'élévation nord étant décorées de têtes de clous. Au sud subsistent les vestiges d'un portail condamné en arc brisé, à plusieurs voussures sous une archivolte à billettes. Au-dessus des bas-côtés émergent les parties hautes du vaisseau central édifiées en briques. De grandes fenêtres en arc brisé y sont régulièrement percées entre des contreforts. Elles sont en partie masquées par les pans de toiture en appentis des bas-côtés, indice d'une modification de l'état d'origine. Le chevet, de tracé polygonal, est éclairé par des fenêtres étroites, en plein-cintre et à double ébrasement. La fenêtre d'axe, plus large, est moderne. Au-dessus de l'abside, la nef s'interrompt par un arc doubleau dans lequel s'inscrit une fenêtre à réseau du 14e siècle. A la base du doubleau, les départs d'une voûte d'ogives, qui semble ne jamais avoir été réalisée, montrent que le chevet avait été prévu plus haut. De part et d'autre du choeur, des constructions médiévales correspondent, l'une à une ancienne chapelle sud aujourd'hui démembrée de l'édifice, l'autre à une sacristie. La nef comporte trois travées. De grandes arcades retombant sur des piliers cruciformes flanqués de demi-colonnes adossées délimitent les bas-côtés. Le vaisseau central et les bas-côtés sont couverts par des croisées d'ogives dont certaines sont bombées. Les clefs sont discoïdales et les nervures profilées en amande à listel. Les chapiteaux de l'élévation sud présentent des feuillages stylisés de tradition romane (feuilles lisses engainantes, à boules, palmettes digitées) ainsi que des personnages (femme coiffée d'un touret). Dans le nombre se distinguent une Tentation, une Vierge à l'Enfant, un Baptême du Christ et une Crucifixion dans un style très proche de celui des chapiteaux de l'église de Belfort. Les chapiteaux de l'élévation nord se différencient par leur vocabulaire gothique. Ils présentent des corbeilles à échine circulaire et feuillages réalistes (feuilles de figuier, de chêne, de vigne, etc.) ainsi qu'une version gothique du thème de la Vierge à l'Enfant. A chacune des deux séries de chapiteaux correspondent des tailloirs de profils différents. Les feuillages à limbe creux des chapiteaux du vaisseau central, d'un style plus évolué, doivent être attribués à la seconde moitié du 13e siècle. A la naissance des doubleaux, leurs tailloirs ont été absorbés par une coursière en encorbellement qui semble avoir été mise en place dans un second temps. En relation avec cette coursière, les fenêtres hautes ont été murées et remplacées par des portes ouvrant sur les combles des bas-côtés. Les deux chapelles latérales ajoutées au nord présentent un décor de bâtons écotés proche de celui de la chapelle Notre-Dame de la cathédrale. Le choeur est couvert aujourd'hui par une voûte en berceau sans rapport avec ses dispositions originelles. Cette voûte porte un important décor peint du 19e siècle. Au-dessous, une crypte à moitié comblée montre des plages d'enduit de tuileau qui accréditent son attribution à l'époque antique ou au Haut Moyen Age.
Sculpture ; sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; peinture ; vitrail
Symbole chrétien ; main ; feuille ; dragon ; ange ; blason ; rameau ; saint ; sainte
Vitraux représentant saint Urcisse, le bienheureux Perboyre, sainte Germaine de Pibrac.
1926/09/28 : inscrit MH ; 1988/08/05 : classé MH
IM46000156 ; IM46000166 ; IM46000160 ; IM46000161 ; IM46000167 ; IM46000162 ; IM46000164 ; IM46000159 ; IM46000158 ; IM46000163 ; IM46000165 ; IM46000153 ; IM46000154 ; IM46000168 ; IM46000157 ; IM46000169 ; IM46000171 ; IM46000170 ; IM46110001 ; IM46110002 ; IM46110003 ; IM46110004 ; IM46110005 ; IM46110006 ; IM46110007 ; IM46110011 ; IM46110015 ; IM46110016 ; IM46110017 ; IM46110020 ; IM46110022 ; IM46110025 ; IM46110027 ; IM46110028 ; IM46110030 ; IM46110032 ; IM46110033 ; IM46110034 ; IM46110044 ; IM46110045 ; IM46110046 ; IM46110047 ; IM46110048 ; IM46110050 ; IM46110051 ; IM46110052 ; IM46110053 ; IM46110054 ; IM46110055 ; IM46110056 ; IM46110057 ; IM46110058
Secteur sauvegardé
À signaler
Propriété de la commune
1988
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Ville de Cahors
1996 ; 2011
Corbel Pierre-Yves ; Scellès Maurice ; Séraphin Gilles
Dossier individuel
AOI ; architecture religieuse
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47