Église paroissiale
Saint-Martin
Église paroissiale Saint-Martin
Occitanie ; 46 ; Les Junies
Lot
Catus
Canourgues
2010 B02 404
En écart
1ère moitié 13e siècle
Limite 15e siècle 16e siècle
La paroisse de Canourgues était une possession de l'Eglise de Cahors, et tenait peut-être son nom au fait qu'elle appartenait principalement aux chanoines du chapitre ; en 1214, l'évêque Guillaume de Cardaillac récompense Bertrand de Jean des services rendus pendant la croisade des Albigeois en lui donnant la terre et la seigneurie de Canourgues, qui prendront le nom de Les Junies (Clary, 1986). L'église peut dater de la première moitié du 13e siècle, et l'on est tenté de lier la reconstruction complète de l'église paroissiale à l'arrivée du nouveau seigneur. A la fin du 15e siècle ou au début du 16e, le percement de deux nouvelles fenêtres dans les élévations latérales du chevet et d'un nouveau portail accompagne la réalisation d'un important décor peint.
Calcaire ; pierre de taille
Tuile plate ; tuile mécanique ; calcaire en couverture
Plan allongé
1 vaisseau
Toit à longs pans ; toit à deux pans ; pignon découvert
L'église est à nef unique et à chevet plat à contreforts enveloppants aux angles. Elle est bâtie en bel appareil de pierre de taille, où apparaissent les alignements des trous de boulins destinés aux échafaudages. Le chevet, de plan carré, est couronné par une corniche à modillons, sculptés un sur deux, interrompue par les contreforts. Les fenêtres d'origine sont étroites et couvertes de linteaux délardés en arc brisé, exceptée la fenêtre d'axe du chevet couverte d'un arc brisé et largement ébrasée, et dont l'angle est souligné par un tore, de la même manière que le portail dont subsistent les vestiges dans l'élévation nord de la nef. Le portail du 15e siècle a été percé un peu plus vers l'ouest. La nef, dépourvue de contreforts, a été prévue pour être charpentée, mais pas le choeur, dont la voûte n'a cependant jamais été construite. Des pierres d'attente placées dans la partie basse du clocher-mur installé sur l'arc triomphal peuvent laisser penser que l'on avait projeté d'élever une tour-clocher sur le choeur. De nombreux décors peints sont à découvrir aussi bien sous les badigeons qui couvrent le plafond du choeur et les murs du choeur et de la nef. Les couvertures de la nef et du chevet sont modernes ; des lauzes subsistent en égout du toit.
Sculpture ; peinture (étudiée dans la base Palissy)
Tête humaine ; ornement animal
Les modillons du chevet sont sculptés de têtes humaines et d'animaux, ainsi qu'un lapin et un chien.
1973/07/11 : inscrit MH
IM46000814
À signaler
La qualité de l'architecture et décor peint qui est sans doute conservé dans tout l'église justifierait un classement MH.
Propriété de la commune
2005
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Conseil départemental du Lot
2005
Séraphin Gilles ; Scellès Maurice
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47