Église paroissiale
Sainte-Appolonie
Église paroissiale Sainte-Appolonie
Occitanie ; 46 ; Espédaillac
Lot
Livernon
Ginouillac
2011 E 197
Isolé
10e siècle (?) ; 12e siècle (?)
Toute la paroisse de Ginouillac était un domaine noble jusqu'à la Révolution (Combarieu, 1881 ; Clary, 1986) ; en 1617, la paroisse Saint-Apollinaire (sic) est annexée à l'abbaye Notre-Dame de Val-Paradis d'Espagnac (Clary, 1986). En 1668, Ginoulliac est qualifié de "prieuré" (L. Greil, 1900). Les caractères constructifs de l'édifice permettraient d'en situer le premier état au 10e siècle (?), et c'est probablement au 12e siècle que les murs de la nef et du choeur ont été surélévés, tandis que deux portes sont refaites (au sud ?) ou créées (à l'ouest). Abandonnée après la Révolution, l'église est partiellement ruinée dans les années 1970, quand elle fait l'objet d'une demande de protection au titre des Monuments historiques, qui n'aboutit pas : une restauration de sauvetage est cependant réalisée en 1976 sous la direction de l'architecte des Bâtiments de France.
Calcaire ; moellon sans chaîne en pierre de taille
Plan allongé
1 vaisseau
Voûte en berceau plein-cintre
Toit à longs pans ; pignon découvert
L'édifice présente toutes les caractéristiques des églises rurales dites "pré-romanes" : construction en moellon assisé sans chaînes en pierre de taille, nef unique et chevet carré à angles arrondis, choeur étroit et voûté en berceau plein cintre et nef charpentée. Si la maçonnerie paraît homogène au premier abord, un examen plus attentif permet de distinguer deux phases principales de construction. Sur environ la moitié inférieure des élévations, les moellons de calcaire sont à peine dressés et liés au mortier de tuileau, un mortier de tradition antique, alors que les parties supérieures sont en moellons soigneusement équarris et disposés en assises régulières où le mortier ne comprend plus de brique pilée. Au premier état appartient la fenêtre d'axe du chevet, dont l'arc en plein cintre est réalisé en pierres plates. En revanche, les portails sud et ouest, dont les arcs sont à claveaux extradossés, doivent être attribués à la même campagne que la surélévation des murs. A l'intérieur, l'arc de la porte sud montre d'évidentes marques de reprise. L'arc triomphal, en pierres plates, retombent sur des impostes sommairement moulurées ; son ouverture est étroite. Le choeur est couvert d'une voûte en berceau plein cintre ; deux niches géminées sont ménagées dans le mur sud et une niche couverte en bâtière dans le mur nord. La charpente et la couverture sont dues à la restauration de 1976, ainsi que la plus grande partie de l'élévation nord de la nef, qui a été reconstruite en léger retrait par rapport au parement ancien.
À signaler
Propriété privée
2006
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Conseil départemental du Lot
2011
Séraphin Gilles ; Scellès Maurice ; Bru Nicolas
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47