Château
De Génies
Château de Génies
Occitanie ; 46 ; Sauliac-sur-Célé
Lot
Lauzès
Château de Génies
2013 B05 664
Isolé
Cour ; pigeonnier
Limite 15e siècle 16e siècle ; limite 16e siècle 17e siècle ; milieu 18e siècle
1755
Porte la date
Les Génies apparaissent dans les textes au milieu du 13e siècle, et A. Foissac (1909, p. 116) pensait que le premier château pouvait dater de cette époque, sans exclure cependant une origine plus ancienne ; le castrum aurait été confié aux Géniès par les barons de Saint-Cirq, les Gourdon ou les Cardaillac. La première mention sûre n'est cependant pas antérieure aux années 1459-1461, quand un Antoine Ginier se dit seigneur de la "borie appelée de Genier" et de ce fait de la rivière du Célé. Le dénombrement de 1504 donne Antoine de Giniers comme seigneur du dit lieu, tenu de l'abbé de Marcilhac (L. d'Alauzier, 1984). En 1576, Gilbert II de Geniès vend le domaine à Pierre de Peyronnenc de Chamarand, puis, en 1610, Bertrand de Peyronnenc le cède à Jean Viguier de Fraust de Soulhols ; en 1748, la demeure et les terres sont achetées par le notaire Jacques Salgues (C. Didon, 1996). L'édifice ne conserve aucun vestige antérieur au 15e siècle. Les parties les plus anciennes, comprenant la moitié ouest du corps de logis principal avec la tour qui lui est accolée et une partie des maçonneries du corps de logis oriental, peuvent dater de la fin du 15e siècle ou du début du 16e. Le château a été remanié et en partie reconstruit à la fin du 16e siècle ou au début du 17e, par Pierre de Peyronnenc ou Jean Viguier de Fraust. Peu après l'achat du domaine (le portail d'entrée porte la date de 1755), Jacques Salgues met le logis principal au goût du jour : fenêtres couvertes d'arcs segmentaires, grand comble mansardé, aménagements et décor intérieurs. Le pigeonnier peut dater du 17e ou du 18e siècle.
Calcaire ; moellon ; enduit
Tuile plate ; calcaire en couverture
Étage de soubassement ; 2 étages carrés ; étage de comble
Voûte en berceau ; voûte d'ogives
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe ; toit brisé en pavillon ; toit conique ; dôme
Le château de Géniès est implanté sur un promontoire rocheux dominant une boucle du Célé. Il se compose de deux corps de bâtiments principaux encadrant une cour quadrangulaire dont la géométrie est contrainte en partie par le socle rocheux, partiellement aplani et rectifié. Le corps de logis principal, implanté à l'ouest, en barre l'accès. Il est précédé par une terrasse bastionnée dont la proue est agrémentée d'une échauguette. La courtine d'entrée ferme le côté nord du quadrilatère ; elle était couronnée d'un merlonnage, encore apparent dans le surhaussement moderne, sans doute contemporain du portail d'entrée daté 1755. La courtine sud, établie sur l'escarpement naturel et dominant le cours d'eau, est couronnée par un chemin de ronde protégé par un parapet. Le corps de bâtiment oriental, d'un étage, conserve les traces d'une seconde échauguette ainsi que les vestiges de quelques bouches à feu que leur calibre incite à attribuer à la seconde moitié du 16e siècle, voire au début du siècle suivant. Au-dessus d'une salle voûtée, il comporte des pièces dont certaines parties semblent un peu plus anciennes comme en témoignent les traces de taille à la gradine caractéristiques de la fin du 15e et de la première moitié du 16e siècle. Le logis principal est couvert par une haute toiture à comble mansardé qui porte la marque des réfections du 18e siècle ; il était à l'origine couronné de mâchicoulis dont subsistent quelques corbeaux. La tour qui le flanque sur l'élévation ouest est de plan semi-circulaire à l'extérieur et carré à l'intérieur ; la pièce de l'étage est voûtée d'ogives. La moitié orientale du bâtiment, ajoutée à la construction initiale, forme un porche largement ouvert au sud, sur le paysage, par un grand arc au tracé légèrement brisé ; la porte donnant sur la cour est également couverte d'un arc brisé chanfreiné dont les claveaux sont peut-être en remploi. Outre le dessin de ces arcs, l'édifice présente plusieurs archaïsmes remarquables. Le dessin de la cheminée, encadrée par deux tablettes, de même que la distribution par escalier de charpente dans un corps ouvert en font partie. L'implantation et le programme de la tour adossée, inhabituels pour une construction du 15e ou du 16e siècle, renvoient également, semble-t-il à des modèles antérieurs. Ils rappellent, entre autres, l'organisation du logis médiéval de Cénevières auquel s'adosse une tour maîtresse dont le premier niveau, comme ici, est voûté en berceau et surmonté d'une salle couverte par une croisée d'ogives. Le pigeonnier, situé à l'extrémité sud de la parcelle, est couvert d'un dôme carré à lanternon, en lauzes de calcaire.
Décor stuqué
Oiseau ; ornement végétal ; acanthe ; olivier ; cordelière
Le décor de gypserie du premier étage de la tour se compose de bouquets de feuilles d'acanthe, de branches d'olivier et de palmes auxquelles se mêlent une cordelière et un couple d'oiseaux.
1995/06/07 : inscrit MH partiellement
Château, ainsi que le pigeonnier, le moulin et le bassin à chanvre (cad. B 664, 673, 674, 668) : inscription par arrêté du 7 juin 1995.
À signaler
Propriété privée
2005
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Conseil départemental du Lot
2013
Séraphin Gilles ; Scellès Maurice
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47