Château
Château
Occitanie ; 46 ; Varaire
Lot
Limogne
2013 AV 186, 187, 188
En village
Donjon
13e siècle (?)
15e siècle
Du 13e siècle au 15e siècle, Varaire a appartenu aux Cardaillac, donnant la branche des Cardaillac-Varaire. François Ier de Cardaillac, évêque de Cahors de 1388 à 1404, était fils de Guillaume de Cardaillac, seigneur de Varaire. La seigneurie passa aux Lévis, puis plus tard par alliance aux Castelpers, par le mariage de Marguerite de Cardaillac avec Guy de Lévis à la fin du 15e siècle (C. Didon, 1996). Une transaction survenue en 1561 entre Antoine de Lévis et les habitants de Varaire fait état de la tour et du château, avec la garenne et la vigne qui sont devant, que le seigneur se réserve (A.D. Lot, J 1237-6). Le premier état des constructions conservées peut être daté du 13e siècle. Les croisées signaleraient un réaménagement du logis dans la seconde moitié du 15e siècle, après la guerre de Cent ans. Le bâtiment du logis a fait l'objet de travaux de restauration en 2013.
Calcaire ; pierre de taille ; moellon
Tuile creuse ; tuile plate mécanique
Étage de soubassement ; 3 étages carrés
Voûte en berceau plein-cintre
Toit à longs pans ; toit en pavillon
Au centre du village, l'édifice se compose d'une haute tour et d'un corps de logis séparés de quelques mètres. La tour a 2,90 m de côté et des murs épais d'1,20 m, et deux niveaux couverts en berceau. C'est un donjon pratiquement aveugle, dont les niveaux n'étaient éclairés que par des fentes de jour. La porte à coussinets du premier niveau, au sud, résulte d'un réaménagement. A l'origine, le seul accès devait se trouver au nord où une porte couverte d'un arc brisé est conservée : elle a cependant peut-être été déplacée car elle paraît remontée au-dessus d'une maçonnerie entièrement reprise. Le départ d'un arc et un corbeau indiquent qu'un corps de bâtiment à deux niveaux au moins avait été ajouté à l'est. La transformation de la tour en pigeonnier a fait disparaître toute trace de son couronnement. Le logis est un long bâtiment très remanié, dont le premier niveau est partiellement enterré. Son élévation sud conserve les vestiges de deux baies géminées, et peut-être la trace d'une troisième, ainsi qu'une porte couverte d'un arc brisé et chanfreinée, mais qui paraît remontée. Les baies géminées ont été remplacées par des croisées, dont une est conservée entière : en grès rouge, elle est chanfreinée ; elles sont placées plus bas et correspondent donc à une modification des niveaux intérieurs, dont la voûte en berceau du niveau de soubassement serait contemporaine. Le bâtiment conservé n'est qu'une partie de la construction médiévale qui se prolongeait à l'est et à l'ouest, où sont visibles des arrachements de murs, l'embrasure d'une porte et une grande niche, peut-être un évier. Dans l'élévation nord, une série de corbeaux et l'embrasure d'une porte haute pouvaient correspondre à un corps de bâtiment accolé ou à une galerie.
À signaler
Propriété de la commune ; propriété privée
La tour est propriété de la commune et le logis est une propriété privée.
2007
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Conseil départemental du Lot
2013
Séraphin Gilles ; Scellès Maurice
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47