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Château

Désignation

Dénomination de l'édifice

Château

Titre courant

Château

Localisation

Localisation

Occitanie ; 46 ; Nadaillac-de-Rouge

Précision sur la localisation

Anciennement commune du Roc

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Lot

Canton

Payrac

Références cadastrales

2013 A 338, 339

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Partie constituante non étudiée

Cour ; communs ; chapelle

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

13e siècle (?) ; 14e siècle (?) ; milieu 16e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1711

Commentaires concernant la datation

Porte la date

Description historique

Des seigneurs de Nadaillac, qui relevait de la châtellenie de Belcastel, sont mentionnés dès le 11e siècle par le cartulaire de l'abbaye de Tulle (C. Didon, 1996). En 1360, c'est un de Ricard de Rouffilhac, seigneur de Nozac, qui hommage pour le fief de Nadaillac-de-Rouge (G. Lacoste, 1885). Au milieu du 15e siècle, la seigneurie est aux Manha, ou Manhaniac : Alamande de Manha épouse Guillaume du Pouget, donnant naissance à la branche des du Pouget de Nadaillac. C. Didon (1996) retient l'origine bourgeoise des Manha, originaires de Gourdon, tandis que Guillaume, notaire de la même ville, appartiendrait à la noblesse de robe ; H. Viers (1961, p. 213-214) fait au contraire de Guillaume du Pouget, qualifié de "damoiseau", le petit neveu du cardinal du Pouget, tandis qu'Alamande est dite "dame de Nadaillac et du Repaire de Laval dans Nabirat". En 1504, le seigneur de Nadaillac est Pierre du Pouget (L. d'Alauzier, 1985). Dans les années 1960, le château était encore à un du Pouget de Nadaillac (H. Viers, 1961, p. 215). Le corps principal de l'édifice actuel conserve des parties d'élévation datables du 13e ou du 14e siècle. Une importante campagne de travaux intervient au milieu du 16e siècle, à en juger d'après la bouche à feu placée dans l'allège d'une fenêtre, avec en particulier la mise en place de grandes croisées et la construction d'une tour d'escalier polygonale. Les ailes en retour ne semblent pas, en revanche, être antérieures au 17e siècle, tandis que la façade sud est sans doute remaniée au début du 18e siècle, peut-être vers 1711, date inscrite sur l'un des bâtiments de communs, si l'on considère que le travaux peuvent être contemporains. Des pierres en attente dans l'élévation ouest du corps principal indiquent qu'une partie des constructions projetées n'a pas été réalisée. Le château était en mauvais état en 1961 (H. Viers) ; il a été entièrement restauré entre 1968 et 1973 (notice Mérimée MH).

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille ; moellon

Matériaux de la couverture

Ardoise ; tuile plate

Typologie de plan

Plan régulier en U

Description de l'élévation intérieure

Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés

Typologie du couvrement

Voûte d'ogives

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ; pignon découvert ; toit polygonal

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

Le château est précédé au sud par une longue cour bordée par deux bâtiments de communs, à un seul niveau, couverts de tuiles plates. La façade principale de l'édifice est cependant au nord, du côté de l'église, donnant sur une petite cour fermée par des ailes en retour d'équerre et un mur de clôture ; une tour d'escalier polygonale est placée à l'angle du corps principal et de l'aile ouest. Les vestiges d'une construction du 13e ou du 14e siècle se trouvent uniquement aux deux premiers niveaux dans le corps principal : pierre de taille et porte à l'étage couverte d'un arc brisé dans l'élévation ouest, pierre de taille et cordon interrompu par les fenêtres dans l'élévation nord. La reconstruction du milieu du 16e siècle se caractérise par des fenêtres à croisées seulement chanfreinées dont les appuis saillants sont coupés en biais et des bouches à feu à ébrasement rectangulaire à ressauts ; la porte de la tour d'escalier, à larmier en accolade (surmontée d'une tête à coiffure Renaissance, précise H. Viers) fait figure d'archaïsme à cette date-là. D'autres éléments sont difficiles à rattacher à un état précis sans une étude des bâtiments : tête de mur appareillée en haut de l'élévation nord du corps principal, près de l'angle nord-ouest, pignons découverts intermédiaires, dont un à crochets, du corps principal, corbeaux en quart de rond en partie haute de l'extrémité ouest de l'élévation sud. La lucarne de toit de l'aile est, du 17e siècle, est à fronton curviligne ; H. Viers signalait dans cette aile la présence d'une petite chapelle à "voûtes nervurées", et dans l'aile ouest des cuisines, indiquant encore que l'étage de soubassement du corps principal et de l'aile est était constitué de grandes salles voûtées avec meurtrières en forme de croix du côté de la cour (1961, p. 207, 208). La porte de l'élévation sud, à moulures grasses, est surmontée d'un entablement sur lequel est placé un écu où l'on voyait encore en 1961 les traces des armoiries peintes des du Pouget (H. Viers, 1961, p. 207).

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture

Indexation iconographique normalisée

Armoiries ; tête d'homme ; tête de femme

Description de l'iconographie

Les nervures de la voûte de l'escalier retombent sur des culots ornés de têtes d'hommes et de femmes, semble-t-il ; la clef de voûte serait aux armes des Nadaillac (d'après H. Viers, 1961, p. 208). Sur la porte d'un bâtiment de communs, armoiries accolées et des du Pouget et des Nadaillac : (d'or) au chevron (d'azur) accompagné d'un mont de six coupeaux de (sinople), qui est de du Pouget ; bandé de (...) et de (...), qui serait de Nadaillac (H. Viers, 1961, p. 207).

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1999/05/10 : inscrit MH partiellement

Précision sur la protection de l'édifice

Façades et toitures (cad. A 339) : inscription par arrêté du 10 mai 1999.

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2007

Date de rédaction de la notice

2013

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Séraphin Gilles ; Scellès Maurice

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Vue d'ensemble depuis le nord.
Vue d'ensemble depuis le nord.
© Inventaire général Région Midi-Pyrénées ; © Conseil départemental du Lot
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