Moulin à blé ; minoterie
Moulin de Nérac
Moulin à blé, puis minoterie de Nérac
Nouvelle-Aquitaine ; Lot-et-Garonne (47) ; Nérac ; quai de Lusignan
Lot-et-Garonne
Nérac
Lusignan (quai de)
1813 U 663, 666 ; 1998 AC 549, 830
En ville
Baïse (la)
Atelier de fabrication ; magasin industriel ; barrage ; écluse
1er quart 14e siècle ; 17e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 2e quart 19e siècle
1320 ; 1814 ; 1830 ; 1837
Daté par travaux historiques ; porte la date
Attesté en 1262 dans un acte d'Amanieu VI d'Albret, le moulin, également propriété du prieuré Saint-Nicolas, est reconstruit en 1320. En 1682, le duc de Bouillon et Pierre de Brissac se partagent le moulin qui revient en totalité à la famille de Brissac, après la Révolution, ainsi qu'un chai et une grange située en face du moulin. L'ancienne grange est alors transformée en farinière. Ce bâtiment important, de traitement de la mouture, abrite les bluteries et les magasins de stockage des farines ainsi que les ateliers d'ensachage et de conditionnement en barils pour l'expédition des farines supérieures, appelées " minots ". La mouture provient du moulin, où le blé est débarrassé de ses impuretés et moulu. En 1810, le moulin et la digue appartiennent à Mathieu-Lucien de Brissac. La digue de Bapaumes étant surélevée en 1814, celle de Nérac l'est également afin de garder la même force motrice. Rachetée pour 51.000 francs par Jean-Pierre Bransoulié (père) en 1830, l'usine, modernisée et agrandie, abrite les machines pour le criblage, le blutage et l'étuvage qui permettent une production de 100 à 120 hl/jour. Deux coursiers, ouverts en 1837, permettent l'alimentation des roues entraînant deux nouvelles paires de meules. L'usine est ensuite achetée et dirigée par Baraignes en 1840 qui déclare une capacité de 36.000 hl/an, puis par Latouche en 1877. Cette dernière famille est l'une des deux maisons qui possèdent le monopole de la batellerie dont le siège est à Lavardac. La Compagnie Générale de la Baïse de Latouche emploie, avec sa concurrente, jusqu'à 170 personnes en 1878. Mais l'activité décline avec les conséquences concurrentielles du libre-échange et seules trois minoteries se maintiennent en Albret jusqu'à la fin du 19e siècle dont celle de Latouche. L'entreprise ferme au début du 20e siècle. 1682 : 3 paires de meules ; 1837 : 5 paires de meules.
Calcaire ; moellon
Tuile mécanique
2 étages carrés
Élévation à travées
Toit à longs pans ; pignon couvert ; croupe
Énergie hydraulique
Dates portées : 1838, sur l'écluse et "juillet 18..", au dessus de la porte d'entrée du moulin. La farinière n'a plus de couverture.
Établissement industriel désaffecté
Propriété privée
1998
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2002
Beschi Alain ; Kabouche Marie ; Mousset Hélène ; Roux Isabel
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37