Couvent ; hospice
De cordeliers
Couvent de cordeliers, actuellement hospice
Nouvelle-Aquitaine ; Lot-et-Garonne (47) ; Penne-d'Agenais
Penne-d'Agenais
1830 Q1 445 à 451, 463 à 470 ; 2003 AC 390, 422
En village
Église ; cloître
Milieu 13e siècle
1er quart 17e siècle ; 2e quart 20e siècle
Attribution par source
La date donnée par le chanoine Durengues de 1238 pour la fondation du couvent par Pierre de Lustrac, période d'extension du bourg en dehors de ses murs, est vraisemblable. Il existe en tout cas en 1285, puisqu'à cette date, le roi-duc Edouard Ier accorde 20 livres tournois pris sur les revenus de Bordeaux aux frères mineurs de Penne pour l'entretien de leur couvent. Au début des guerres de Religion, en 1562 selon le récit de Blaise de Monluc, le couvent est endommagé et les religieux massacrés. Le procès-verbal de visite de Nicolas de Villars de 1592 confirme qu'il ne reste que les murs de l'église conventuelle comportant "un beau clocher, 6 chapelles voûtées d'arêtes, un vaste choeur enrichi de colonnes". Les bâtiments sont restaurés au début du 17e siècle, à l'exception d'un "grand dortoir pour une trentaine de religieux qui n'est ni couvert ni planché depuis qu'il a été brûlé par les Huguenots", selon un rapport adressé à l'évêque Hébert en 1715. Selon ce même rapport, les bâtiments comprennent alors "un grand cloître [...], un dortoir où il y a une douzaine de chambres et en bas une salle, une infirmerie et des autres offices", ainsi qu'"une très belle église qu'on a fait réparer depuis peu". Malgré cette réparation, l'église tombe en ruine à la fin du 18e siècle : après l'effondrement de sa toiture et du lambris en 1775, la reconstruction est décidée mais les travaux sont ajournés faute de moyens. En 1790, le couvent occupé par un seul religieux est déjà entièrement délabré : une note indique que "la maison des Cordeliers de Penne est tellement petite qu'elle doit être considérée comme une habitation privée". Les vestiges, rachetés au début du 19e siècle, ont été légués en 1838 au bureau de bienfaisance de la ville. Encore au début du 20e siècle, une photographie montre une baie trilobée de l'ancien bras nord du transept de l'église. Il ne subsiste plus aujourd'hui qu'une partie du cloître, du mur nord de la nef et l'extrémité du bras sud du transept conservé comme chapelle de l'hospice lors des travaux d'aménagement conduits par l'architecte Gaston Rapin en 1925-1927.
Tuf ; calcaire ; pierre de taille ; moyen appareil ; enduit
Tuile creuse
Plan en croix latine
1 vaisseau
Voûte d'ogives
Toit à longs pans ; croupe
Le couvent est situé au débouché du principal accès au bourg de Penne, entre le faubourg de la Recluse et les murs de la ville. L'hospice actuel en occupe l'emprise totale. De l'église conventuelle subsiste le mur nord, dont la face interne en pierre de taille calcaire est visible dans la cour d'entrée. L'ancien bras sud bâti en pierre de taille de tuf comporte 2 travées voûtées d'ogives qui paraissent modernes. La seconde cour recèle une série d'arcades en brique et pierre calcaire, qui semblent des vestiges du cloître.
Vestiges
À signaler
Propriété publique
2003
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2003
Beschi Alain
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37