Fortification d'agglomération
Fortification d'agglomération
Nouvelle-Aquitaine ; Lot-et-Garonne (47) ; Penne-d'Agenais
Penne-d'Agenais
2003 AC non numéroté ; domaine public
En village
Porte de ville
1ère moitié 14e siècle
D'après les historiens Marcel Garrouste et Jean-Paul Trabut-Cussac, le castrum de Penne aurait été fortifié à l'initiative de Richard Coeur de Lion à l'extrême fin de son règne, entre 1194 et 1199 ; ces auteurs reconnaissent cependant que faute de documents, il est aujourd'hui difficile de distinguer ce qui doit être attribué au roi Richard des ouvrages ensuite ajoutés pour parachever la défense de l'agglomération. En effet, si "le castel" établi à la fin du 12e siècle est suffisamment bien fortifié pour résister près de deux mois au siège mis par Simon de Montfort devant la place en 1212, il est vraisemblable que l'agglomération constituée dans son environnement n'a été protégée par une enceinte maçonnée qu'à partir des années 1290, sous le roi-duc Edouard Ier, et durant le premier tiers du 14e siècle, au moment de la montée des périls liés aux prémices de la guerre de Cent Ans. Selon les dispositions des anciennes coutumes, telles que les rappelle une enquête de 1486, les habitants sont soumis à l'entretien des murs, mais aussi aux portes de ville, confiées plus particulièrement aux consuls. Le dispositif défensif est complété par la mise en défense du plateau Saint-Michel, mais le faubourg de la Récluse, au sud, est resté extérieur à cette enceinte. L'accès à l'agglomération est désormais contrôlé par trois portes, celle dite de la Ville au sud, la porte de Ricard à l'est et la porte de Ferracap au nord. Par ailleurs, les maisons adossées au mur de ville sont d'ors et déjà ouvertes de portes et de fenêtres géminées, que leur propriétaire devaient murer en cas de périls. Le bourg castral, au coeur des rivalités franco-anglaises, est ainsi assiégé à plusieurs reprises entre 1338 et les années 1420. Le dernier siège eut lieu durant les guerres de Religion : il fut mis par Blaise de Monluc, en août 1562, au cours duquel une des portes fut incendiée. Le mur d'enceinte est par la suite entretenu jusqu'à la fin du 18e siècle, comme en témoignent les nombreux ravaudages du rempart sud notamment, mais des besoins d'une libre circulation plus aisée nécessite le percement d'une nouvelle porte en 1772. Au 19e siècle, l'essentiel des fortifications est conservé, à l'exception des secteurs ouest et nord de l'agglomération. La porte de Ferracap qui menaçait ruine a été fortement restaurée vers 1920, par l'entrepreneur Loubières.
Calcaire ; tuf ; pierre de taille ; moyen appareil
Tuile creuse ; tuile plate
Restauré
1929/07/24 : inscrit MH ; 1950/06/20 : inscrit MH
Porte de ville place Gambetta et vieille maison contiguë : inscription par arrêté du 24 juillet 1929. Portes de Ferracap et de Ricard inscrites ensemble : arrêté du 20 juin 1950.
À signaler
Propriété de la commune
2003
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2003
Beschi Alain
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37