Usine de tabac dite Manufacture des tabacs de Tonneins

Dénomination de l'édifice

Usine de tabac

Appellation d'usage

Manufacture des tabacs de Tonneins

Titre courant

Usine de tabac dite Manufacture des tabacs de Tonneins

Localisation

Nouvelle-Aquitaine ; Lot-et-Garonne (47) ; Tonneins ; place de la Manufacture

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Tonneins

Adresse de l'édifice

Manufacture (place de la)

Références cadastrales

2000 AE 371

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; cheminée d'usine ; bureau d'entreprise ; logement patronal

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1866 ; 1913 ; 1955

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Description historique

Le renouveau de la manufacture royale de Tonneins intervient durant le Second Empire, après la création en 1865 de la Direction générale des manufactures de l'Etat. Les anciens locaux face à la Garonne, devenus insuffisants et par trop incommodes pour une activité mécanisée, sont abandonnés au profit d'une nouvelle manufacture construite entre 1866 et 1872 par les ingénieurs du Service central des constructions et appareils mécaniques, sur le modèle promu par le directeur général des tabacs et poudres Eugène Rolland. Construction à géométrie variable, de nouveaux bâtiments articulés aux anciens sont adjoints lors de travaux entrepris en 1913 et terminés en 1923 : le parti initial à cour unique, abritant la centrale thermique flanquée d'une haute cheminée, est alors doublé ; le bâtiment administratif, originellement en façade, est désormais au centre de la manufacture. L'augmentation de la production durant la première moitié du 20e siècle et une mécanisation accrue - parallèlement à une diminution des effectifs - nécessitent la construction de nouveaux ateliers entre 1955 et 1960, sur une superficie totale de près de 6 ha. Administrée par la SEITA, la manufacture, spécialisée dans le traitement des tabacs bruns et la fabrication des Gauloises, se hisse durant la seconde moitié du 20e siècle, avec une production annuelle de 9 à 10 milliards de cigarettes, au premier rang des établissements français. Outre le principal site de production, l'emprise de cette industrie s'étend sur plus de 6 ha en limite des communes de Tonneins et de Fauillet, pour des entrepôts et bâtiments de transit directement raccordés à la voie ferrée Bordeaux-Toulouse. C'est sur ce site qu'après la privatisation de la SEITA en 1995, puis la fusion en 1999 avec le cigarettier espagnol Tabacalera, s'est poursuivie l'activité industrielle des tabacs tonneinquais : sous le nom d'Altadis, le nouveau groupe met définitivement fin au fonctionnement de la vieille manufacture le 31 décembre 2000, ne conservant sur le site annexe qu'un centre de traitement et de battage (société DTB). Cette branche a également cessé toute activité fin 2004. Le fonds d'archives de la manufacture est entré aux Archives départementales du Lot-et-Garonne en 2001.

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile mécanique

Typologie de plan

Plan rectangulaire symétrique

Description de l'élévation intérieure

2 étages carrés ; étage de comble

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; pignon couvert ; croupe ; shed ; lanterneau

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie thermique ; produite sur place ; machine à vapeur à piston ; énergie électrique ; achetée ; moteur électrique

Commentaire descriptif de l'édifice

Site industriel desservi par un embranchement ferroviaire. Les bâtiments, qui occupent tout un îlot isolé en périphérie urbaine, orientés non plus face au fleuve mais tournés vers la voie ferrée, sont conçus selon une organisation rationnelle sur un plan-masse en grille. Les élévations, soignées, sont rythmées par des travées régulières de baies aux encadrements en pierre de taille ; les ouvertures en arc segmentaire, simples au rez-de-chaussée, sont géminées aux étages. Le bâtiment administratif, originellement en façade, est, après agrandissement, au centre de la manufacture ; il est couronné d'une horloge et surmonté d'un campanile. Les anciens ateliers comportent 3 niveaux soulignés par un bandeau. Prévus pour une production mécanisée, les espaces intérieurs sont dégagés de tout encombrement grâce à des poteaux et colonnes en bois ou en fonte. L'extension greffée sur les anciens bâtiments selon un plan en U, enserre un vaste hangar couvert en shed abritant des chaînes automatisées. Disjoint de l'ensemble, le bâtiment de direction donne sur un parc arboré.

État de conservation (normalisé)

Établissement industriel désaffecté

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Atelier de fabrication

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'une personne privée

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2004

Copyright de la notice

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Date de rédaction de la notice

2004

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Beschi Alain

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37