Bourg
Bourg
Occitanie ; 48 ; Le Malzieu-Ville
Le Malzieu-Ville
En village
Moyen Age ; 2e moitié 14e siècle ; 17e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
Des vestiges découverts au cours de la reconstruction de l'église en 1883, attestent une occupation du site dès l'époque mérovingienne. Le développement du bourg paraît être directement lié à l'implantation de la seigneurie des Mercoeur dès le 11e siècle. Le village s'est formé probablement à partir de l'emprise de l'église, sur un tracé concentrique et était protégé par une première muraille, la "ville" du Malzieu étant une place forte de la seigneurie des Mercoeur qui ne possédait pas de castrum (situé à Verdezun) mais une enceinte fortifiée désignée dans les textes sous le nom de "fort antique". La présence d'une fenêtre géminée romane en remploi dans une maison à pan de bois (pc 318) et d'une tour médiévale (14e siècle?) près de l'église semblent être les seuls vestiges médiévaux. En revanche, plus nombreux sont les témoins de l'habitat de la fin du 15e siècle ou plus probablement du début du 16e siècle, dans les îlots anciens répartis autour de l'église. La première mention de consuls est attestée en 1350 et en 1364, la paroisse du Malzieu est recensée dans la "villa de Melzio". Probablement dès la 2e moitié du 14e siècle, l'habitat du faubourg est englobé dans une enceinte commune regroupant le quartier de l'église et de nouveaux faubourgs qui s'étaient développés vers l'est. Cette partie du bourg possède pour seul vestige médiéval l'ancienne chapelle dédiée à la Conception de la Vierge, construite en 1409 contre l'enceinte collective. En 1623, l'église Saint-Hippolyte est érigée en collégiale, en 1615, la confrérie des Pénitents Blancs s'installe dans la chapelle dédiée à la Vierge, et en 1618, un couvent d'Ursulines est fondé contre les remparts de la ville. En 1632, un incendie ravagea les deux tiers du bourg intra-muros dont neuf rues furent détruites (rues Torte, du Galastre, de Malcap, des Olliers, de Florit et place de Florit, les deux rues allant de la porte supérieure à la rue de Florit, le "chanton" de Taller et toute la partie de la ville allant du "chanton" de Pelisse jusqu'à la "Sugusoye"). La reconstruction qui s'est opérée tout au long du 17e siècle a été établie sur des mesures strictes édictées par les officiers locaux pour l'établissement des rues et l'emploi exclusif de la pierre pour les matériaux de construction. Au début du 19e siècle, l'habitat extra-muros est réduit à quelques îlots situés près des portes du bourg et au carrefour des voies de communication. En revanche, les parcelles bâties bordant la place du Foirail (créée en 1813) témoignent du nouveau centre économique. Dans la deuxième moitié du 19e siècle, maisons et hôtels s'élèvent en bordure des avenues et de la route de Saugues ; intra-muros, le transfert du cimetière et la reconstruction de l'église paroissiale en 1883 permettent l'établissement d'une nouvelle place. Conséquence de l'extension urbaine le long des avenues et routes principales, l'aménagement d'une place avec un monument aux morts est entreprise sur les anciens fossés en 1923.
Le bourg du Malzieu s'élève sur la rive droite de La Truyère. L'enceinte du bourg du Malzieu conserve deux portes, la porte supérieure et la porte de Drogoul et quatre tours dont deux sont parfaitement dégagées. Elle est ceinturée par des boulevards qui s'établissent dans la continuité des voies de communications les plus importantes, en direction de Saint-Chély, Saint-Alban, et de Saugues.
Propriété publique ; propriété privée
1999
(c) Inventaire général Région Occitanie
2003
Béa Adeline ; Bunoz Céline ; Grandjouan Marie-Sylvie
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47