Couvent ; usine de chaussures
De frères mineurs ; d'ermites de saint Augustin
Couvent des frères sacs ; Usine de chaussures Savaton-Hamard
Couvent de frères mineurs dit des frères sacs, puis d'augustins, puis usine de chaussures Savaton-Hamard
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 6-10 rue de la Harpe ; 46 rue Lionnaise
Angers intra-muros
Angers Nord
Centre-ville (quartier)
Harpe (rue de la) 6-10 ; Lionnaise (rue) 46
1840 G 58 à 60 ; 1980 AO 129, 410, 411 ; 1999 AO 129, 411
En ville
Cour ; jardin ; église ; cloître ; bâtiment conventuel ; puits ; logement patronal
Limite 13e siècle 14e siècle ; 2e moitié 15e siècle ; 2e quart 17e siècle ; 4e quart 19e siècle
4e quart 15e siècle ; 16e siècle ; 2e quart 17e siècle ; 1ère moitié 18e siècle ; 1ère moitié 19e siècle
1480 ; 1634
Porte la date ; daté par source ; daté par travaux historiques
Attribution par source
Beauvau Bertrand de (commanditaire) ; Savaton Alexandre (commanditaire) ; Hamard Octave (commanditaire) ; Goirand (commanditaire)
Les frères sacs fondent leur couvent rue de la Harpe vers 1263, sur un emplacement donné par Geoffroy de Châteaubriant. L'église est peut-être bâtie dans ces années ou un peu plus tard par les Augustins qui leur succèdent au début du 14e siècle. Vers 1468, elle est restaurée parallèlement à la reconstruction des bâtiments conventuels, grâce à Bertrand de Beauvau, chambellan du roi René : la chapelle dite de la Passion au sud-est de la nef, qui porte ses armes sur l'une des clefs de voûte, est construite peu après, en 1480. D'autres travaux sont effectués au 16e siècle d'après quelques éléments fossiles : trois baies postérieures du bâtiment ouest du cloître et la cage hors-oeuvre d'un escalier dont la vis a disparu (face nord du même bâtiment). Le couvent s'agrandit en 1535 par l'achat du jardin et du logis de Chambellay, conservé jusqu'à la Révolution (site de l'hôtel d'Ambray, 5 rue Vauvert). Une nouvelle réfection des bâtiments conventuels est attestée dans le 2e quart du 17e siècle : l'un d'entre eux subsiste aujourd'hui sur la rue de la Harpe, daté 1634 sur la lucarne nord, condamnant une ancienne fenêtre du choeur, toujours visible. D'un corps d'entrée menant vers l'église, dit la grande porte du couvent réédifiée en 1626, ne subsiste qu'un arc visible 46 rue Lionnaise. De cette époque sont également conservés les vestiges d'un porche assurant la liaison entre le cloître et l'entrée de l'église. Celle-ci est alors réaménagée, comme l'indiquent la porte occidentale en plein-cintre de la nef, à l'état de trace, ainsi que plusieurs baies de la chapelle de la Passion. Trois des six chapelles bordant le flanc sud de l'église dataient aussi du 17e siècle. Dans la 1ère moitié du 18e siècle est édifié un puits contre la tour d'escalier du logis ouest, qui est elle-même percée d'oculus à cette époque. Le couvent est démantelé à la Révolution et l'église est détruite vers 1795, à l'exception d'une partie du mur nord du choeur, appuyée au corps de 1634, et de la chapelle de la Passion, rachetée par les soeurs de la Providence de Saint-Vincent-de-Paul dans le milieu du 19e siècle : on leur doit vraisemblablement le portail néo-gothique en arc brisé qui ferme aujourd'hui cette chapelle. Le plan cadastral de 1840 reflète les divisions actuelles : une petite propriété sur la rue de la Harpe (bâtiment de 1634 et chapelle de la Passion, section G 59) et une vaste propriété relevant alors des fils du marchand de vin Auguste Vinay (section G 60). Sur cette dernière parcelle, les bâtiments conventuels sont reconstruits en 1871 par l'architecte Julien Moirin pour établir une manufacture de chaussures, sous la direction d'Adrien (ou Alexandre) Savaton, auquel succède Octave Hamard en 1881. Lors de la faillite de l'établissement en 1905, la Ville acquiert les bâtiments pour agrandir l'orphelinat (Ambray, acquis en 1869) et assurer le percement de la "rue Guittet prolongée" jusqu'à la rue Auguste-Michel qui devait traverser les îlots des Augustins et des hôtels de Montiron, Andigné et Tinténiac. Mais le projet urbain reste en suspens et l'usine est à nouveau louée à des industriels de la chaussure (Dauge, Aubin, Léon) , puis revendue en 1923 à l'entrepreneur Goirand. Celui-ci fait transformer en 1934 le bâtiment de la chaudière en maison d'habitation, sur des plans de L. Fayol. En 1960, un centre d'apprentissage en bâtiment succède à Goirand après réaménagement des lieux : il s'agit probablement des remaniements de structure observés dans l'aile nord (poteaux et planchers en béton) et de distribution (escaliers). En 1977, l'entreprise de peinture et papiers peints Méray-Brisseau s'y établit (traces de cette occupation dans les étages de l'aile nord) , jusqu'au nouveau rachat des bâtiments par la Ville d'Angers. Depuis 1993, l'ancienne usine Savaton-Hamard héberge le service municipal du Patrimoine historique, la base locale de l'INRAP et la Mission locale angevine (jusqu'en sept. 2005). La maison de 1934 a été détruite en 2002.
Schiste ; moellon ; enduit partiel
Ardoise
Plan allongé
1 vaisseau ; sous-sol ; 1 étage carré ; étage en surcroît
Voûte d'ogives
Élévation à travées
Toit à longs pans ; appentis ; toit en pavillon ; toit polygonal ; dôme polygonal ; flèche carrée ; pignon couvert ; pignon découvert ; croupe ; noue
Escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie
Le couvent présentait son entrée principale, 46 rue Lionnaise, dont subsistent des vestiges du porche (face extérieure nord). Il comprenait une église à longue nef unique, bordée de chapelles au sud, et un choeur à chevet plat. Au nord, une très vaste cour de cloître (dont est issue la cour de l'usine) était bordée de galeries sous appentis qui s'appuyaient aux bâtiments conventuels. La chapelle de la Passion qui subsiste au sud du choeur présente deux travées voûtées d'ogives. Usine constituée de trois corps de bâtiments en moellon de schiste (maçonnerie en partie remployée de l'ancien couvent) , avec logement patronal au 1er étage dans l'angle sud-ouest de la cour. Traces d'un bureau (d'après plafond subsistant) au 1er étage de l'aile nord. A ce niveau également, la structure d'origine (colonnes en fonte et planchers bois) est conservée et partiellement dégagée.
Sculpture
Armoiries ; ange, tête : homme, tête : femme ; cuir découpé
La voûte nord de la chapelle de la Passion porte les armes de Beauveau. Les culots de voûte de la même chapelle figurent des anges ainsi qu'une tête d'homme et de femme. La lucarne nord du bâtiment conventuel oriental porte un cartouche sculpté, daté (1634).
Vestiges
1978/12/19 : inscrit MH partiellement
Chapelle en sa totalité ; façades et toitures du bâtiment de 1634 ; grand escalier (cad. AO 128) : inscription par arrêté du 19 décembre 1978.
À signaler
Chapelle ; puits
Propriété de la commune,propriété privée
1980
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
1980
Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
Dossier individuel
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70