POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Hôtel Poyet des Granges, puis couvent de lazaristes dit des Petits Pères

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôtel ; couvent

Genre du destinataire

De lazaristes

Appellation d'usage

Hôtel Poyet des Granges ; couvent des Petits Pères

Titre courant

Hôtel Poyet des Granges, puis couvent de lazaristes dit des Petits Pères

Localisation

Localisation

Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 7 bis, 9 ter rue Valdemaine ; impasse des Petits-Pères

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Angers intra-muros

Canton

Angers Centre

Lieu-dit

Centre-ville (quartier)

Adresse de l'édifice

Valdemaine (rue) 7 bis, 9 ter ; Petits-Pères (impasse des)

Références cadastrales

1840 H2 1969, 1971 à 1975, 1998 à 2010 ; 1970 BS 60 à 63, 93, 100, 101, 106, 252 ; 1999 BS 101, 287 à 291

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Enclos ; hôtel ; église ; cour ; jardin ; verger ; communs

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 16e siècle ; limite 17e siècle 18e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1538

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques ; attribution par analyse stylistique

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Poyet des Granges Pierre (commanditaire)

Description historique

Ce vaste hôtel est construit entre 1538 et 1544 pour Pierre Poyet, sieur des Granges (d'après source). Frère de Guillaume, chancelier de France, ce notable fut maire d'Angers à trois reprises : la lucarne antérieure du pavillon droit portait des armes, les siennes vraisemblablement. Le maître d'oeuvre fut probablement Jean Delespine, alors architecte de la ville (d'après source et analyse stylistique). Dès son achèvement, cette demeure fut retenue avec le Logis Barrault et le Logis Brérond (étudiés) pour l'hébergement d'hôtes de prestige (Marie Stuart en 1548). L'édifice reste dans la famille jusqu'à la fin du 17e siècle : en 1696, il est donné par Renée Cornuau de la Grandière aux lazaristes, arrivés à Angers en 1674. Pour les besoins de leur communauté, ces derniers appelés aussi prêtres de la Mission ou encore Petits Pères, font édifier leur église au tournant des 17e et 18e siècles. Le couvent est restauré entre 1777 et 1791, puis vendu et démantelé en 1793. En 1813, les lieux sont occupés par la pension Adville, puis par le pensionnat Gellerat. Vers 1872, lors du réaménagement du quartier et en particulier du prolongement nord-est de la rue Parcheminerie sur les anciens jardins, l'essentiel de l'hôtel des Granges est détruit : seule subsiste aujourd'hui l'extrémité droite du corps principal, accessible par un immeuble situé 9 rue Valdemaine. On peut également reconnaître, sur un mur mitoyen au n° 3-5, la trace fossilisée du pignon gauche. A la place sont construits, par l'architecte Ernest Dainville, la salle de classe et le préau d'une école maternelle orientée sur la nouvelle rue Parcheminerie (étudiée). Désaffectée, l'église conventuelle est finalement détruite elle aussi, en 1982 : seul son plan est encore lisible dans le dessin parcellaire. Un escalier construit pour les religieux existe encore entre les restes de l'hôtel et l'emplacement de l'église disparue.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Schiste ; moellon ; enduit partiel ; tuffeau ; moyen appareil ; bois ; pan de bois ; essentage d'ardoise

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan symétrique en U

Description de l'élévation intérieure

1 vaisseau ; sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage en surcroît

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; toit en pavillon ; appentis ; pignon découvert ; pignon couvert ; croupe ; croupe brisée ; croupe polygonale ; noue

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie ; escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie ; escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

Situé entre cour et jardin, le logis des Granges était construit en moellons de schiste enduit avec chaînes en pierre de taille. Il présentait un plan en U sur la cour d'entrée avec pavillons symétriques. Celui de gauche, destiné aux appartements, était cantonné d'un escalier secondaire en vis logé dans une tour à pan coupé. L'escalier principal, dans oeuvre et à retours sans jour, avec légère saillie sur le jardin, était placé entre la salle et les pièces de service du pavillon droit. Les façades, structurées en trois niveaux au-dessus du sous-sol, étaient rythmées de travées couronnées de frontons triangulaires. L'église conventuelle des Petits Pères comportait un seul vaisseau et un chevet à trois pans. L'escalier limitrophe de cette même époque, à retours sans jour, est inscrit dans une cage hors-oeuvre en tuffeau appareillé et pan de bois partiellement essenté d'ardoise. La vente de 1793 indique un vaste jardin fruitier allant, d'après sa superficie (1650 m2) , rejoindre au nord-ouest le mur de l'enceinte urbaine.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture

Indexation iconographique normalisée

Armoiries

Description de l'iconographie

Armes non identifiées. Support : lucarne antérieure du pavillon droit de l'hôtel des Granges.

Commentaires d'usage régional

Hôtel à cour antérieure (type A).

État de conservation (normalisé)

Vestiges ; restauré

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Élévation

Observations concernant la protection de l'édifice

L'hôtel des Granges est une expression précoce du classicisme en Anjou, remarquable par le plan régulier à pavillons symétriques, l'escalier principal intégré et les façades qui introduisent la Seconde Renaissance dans l'architecture patricienne de cette ville. Le couvent des Petits Pères était, sur cette rive gauche de la Maine, le seul établissement religieux implanté dans la ville basse.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1979

Date de rédaction de la notice

1979

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70

1/3
Vestiges du logis, vus de la cour du 9 rue Valdemaine.
Vestiges du logis, vus de la cour du 9 rue Valdemaine.
© Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Vestiges du pignon sud.
Vestiges du pignon sud.
© Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Vue de situation.
Vue de situation.
© Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image