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Plateforme ouverte du patrimoine

Barrage dit Chaussée des Treilles, puis pont dit pont des Treilles

Désignation

Dénomination de l'édifice

Barrage ; pont

Appellation d'usage

Pont des Treilles

Titre courant

Barrage dit Chaussée des Treilles, puis pont dit pont des Treilles

Localisation

Localisation

Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Angers intra-muros

Canton

Angers Centre ; Angers Nord

Lieu-dit

Centre-ville (quartier)

Références cadastrales

1840 G 294 à 296, H2 2320, 2321 ; 1980 AO, BR

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Maine (la)

Partie constituante non étudiée

Moulin

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 12e siècle ; 13e siècle ; 15e siècle ; 17e siècle

Auteur de l'édifice

Description historique

Le barrage primitif, ou écluse qui fut à l'origine du site des Treilles, était destiné à retenir une partie de l'eau de la Maine pour entraîner des moulins-bateaux. Il fut construit vers 1170 sur l'ordre d'Henri II, roi d'Angletrre et comte d'Anjou, qui en fit don à l'hôtel-Dieu Saint-Jean l'Évangéliste d'Angers en 1181, pour subvenir aux besoins des pauvres et des malades. Au cours de la première moitié du XIIIe siècle, un déversoir ayant dû être ouvert dans l'ouvrage afin d'éviter les inondations en amont de celui-ci, et sa partie supérieure ayant été amputée lors de la construction de l'enceinte de la ville, les moulins-bateaux étaient devenus obsolètes et furent remplacés par des moulins pendus installés sur des ponts de bois. Depuis le milieu du XIIIe siècle jusqu'au milieu du XVe siècle, l'ouvrage forma la défense de la ville sur la rivière et ses arches libres de moulins étaient obstruées par des treillis de bois ou de métal qui lui donnèrent son nom. Au début du XVe siècle, la chaussée qui était continue depuis la rive gauche jusqu'à la turcie de Boisnet, ou île Saint-Jean, comprenait dix moulins appartenant à l'hôtel-Dieu. En 1437, Jean Duverger, un bourgeois d'Angers, obtint de René d'Anjou l'autorisation de construire une autre chaussée sur le bras droit de la Maine ouvert à la navigation depuis la destruction de la partie amont de la turcie de Boisnet. Sur cette chaussée fortifiée, appelée le Barreau, furent construits quatre moulins pendus. Avant la fin du XVe siècle, un pont, que l'on nomma le pont-Neuf, réunissait le barreau à la chaussée de Saint-Jean, le tout formant le pont des Treilles qui permettait le franchissement complet de la Maine aux piétons et animaux de bât. Au XVIe siècle, le refoul de la Loire dans la Maine causé par les endiguements de plus en plus élevés du fleuve, gênant la bonne marche des moulins, amorça le lent déclin de la meunerie des Treilles. Les grandes crues du XVIIe siècle ruinèrent définitivement les meuniers qui désertèrent la chaussée et furent remplacés par des mégissiers. Malgré de nombreuses réparations au XVIIe siècle, en 1711 la ville dut faire démolir la partie centrale de l'ouvrage devenue dangereuse. La partie côté rive gauche, sur laquelle un établissement de bains s'était installé depuis 1788, fut démolie en 1855. Les vestiges du Barreau et l'Ile Saint-Jean furent ensevelis dans les remblais qui servirent à l'étabissement de la place La Rochefoucauld-Liancourt, en 1890.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie du couvrement

Voûte en berceau plein-cintre

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Commentaire descriptif de l'édifice

Le barrage primitif construit vers 1170 pour Henri II, comprenait un duit, appelé Turcie de Boisnet, ou Ile Saint-Jean qui, partant de la rive droite en amont de la ville depuis le village de Reculée, descendait en biais dans le lit de la Maine, sur environ 600 mètres. Un peu en aval de l'hôtel-Dieu Saint-Jean, il obliquait brusquement vers le sud-est, selon un angle d'environ 110 degrés et perpendiculairement au courant, pour former une chaussée d'environ 200 mètres de longueur qui rejoignait la rive gauche au niveau de l'actuelle place Molière. Dans la chaussée étaient aménagés des pertuis à la sortie desquels devaient être postés des moulins-bateaux. Le rôle du duit, ou turcie de Boisnet, était de détourner les eaux basses et moyennes vers les roues des moulins. En cas de crue, les eaux passaient par dessus le barrage, les moulins pouvant être déplacés continuaient de travailler. En raison des inondations provoquées par la digue vers l'amont, le site fut modifié au cours de la première moitié du XIIIe siècle. On adopta un nouveau type de moulin - le moulin-pendu - qui avait l'avantage d'être installé sur un pont, ce qui permettait un meilleur écoulement des eaux vers l'aval. La partie de l'ouvrage perpendiculaire au courant, ou chaussée, fut donc transformée progressivement à partir de la rive gauche. On construisit un tablier en bois porté, peut-être à l'origine par des palées de bois, puis par des piles en moellons de schiste. Avant le XVIe siècle, une partie de la chaussée était constituée d'arches en maçonnerie portant un tablier en pierre. Les moulins construits sur le rebord aval de l'ouvrage ou contre celui-ci, comprenait une maison qui s'ouvrait au niveau du tablier, leur roue étant pendue entre les piles.

Commentaires d'usage régional

Moulin à eau pendu.

État de conservation (normalisé)

Détruit

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Élévation

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1995

Date de rédaction de la notice

2003

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Cussonneau Christian

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70

Plans et élévations des Grands Ponts et du petit pont desTreilles (bas du doc), par N. Poictevin, vers 1696.
Plans et élévations des Grands Ponts et du petit pont desTreilles (bas du doc), par N. Poictevin, vers 1696.
© Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
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