Manoir ; hôtel
Maison des Tourelles ; Hôtel Crespin ; Hôtel Fleuriot ; Hôtel du Mont-de-Piété
Manoir des Tourelles, puis hôtel dit maison des Tourelles, puis hôtel Crespin, puis hôtel Fleuriot, puis hôtel du Mont-de-Piété
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 16 rue Beaurepaire ; cour des Tourelles
Angers intra-muros
Angers Nord
Centre-ville (quartier)
Beaurepaire (rue) 16 ; Tourelles (cour des)
1840 G 248, 253 ; 1970 AO 351, 352 ; 1999 AO 471
En ville
Cour ; jardin ; chapelle
Ensemble d'édifices à cour commune dit Cour des Tourelles
IA49006915
12e siècle ; 15e siècle ; 16e siècle ; 1ère moitié 17e siècle ; 18e siècle ; milieu 19e siècle
13e siècle
1851
Porte la date ; datation par source ; datation par travaux historiques
Crespin (commanditaire) ; Fleuriot Adam (commanditaire)
Le corps de logis principal conserve un gros-oeuvre des 12e et 13e siècles révélé par la dernière restauration des années 1990 : restes de fenêtre ornée d'un décor peint et d'une cheminée avec souche sculptée côté jardin, traces d'une baie gothique côté cour, réemploi de la charpente médiévale dans la partie nord du comble. Ce logis patricien correspond probablement à la partie principale de la maison des Tourelles, près du pont, dont la première mention remonte à 1386, et que l'on voit encore cité en 1426 comme le ménor des Tourelles ayant appartenu à un certain Jean Hocquet (d'après source). Diverses campagnes de construction se succèdent ensuite. Plusieurs portes du rez-de-chaussée et le corps de la chapelle appartiennent au 15e siècle et au début du 16e siècle ; la charpente de toit semble également du 16e siècle. Ces travaux sont peut-être dus à la famille Crespin dont deux membres - Daniel (15e siècle) et François, seigneurs du Gast et des Tourelles (1553) - sont alors attestés sur le site : les armes sur la clef de voûte de la chapelle pourraient désigner une branche collatérale. Au cours du 16e siècle, une porte de liaison est établie avec l'escalier - adjacent - de l'hôtel Goyer (étudié) , du nom de la famille qui détient ensuite ce logis et tous ceux de la cour des Tourelles jusqu'en 1608, date du partage de cet ensemble en 5 lots. Cette porte est condamnée lors d'une importante campagne de remaniements dans la 1ère moitié du 17e siècle : reprise des élévations principales, reconstruction de l'escalier, réfection de la cheminée du 1er étage, décor peint au plafond de la grande salle du rez-de-chaussée ; ces travaux ont pu être commandés par Adam Fleuriot et son épouse Jeanne Chrestien, propriétaires des lieux entre 1608 et 1652. La couverture subit des modifications lorsque la venelle de séparation avec l'hôtel Goyer est voûtée, avant 1678. L'hôtel est acquis par le Mont-de-Piété en 1723 et en gardera l'appellation. La cheminée au rez-de-chaussée date de la 2e moitié du 18e siècle. Au 19e siècle, la charpente est à nouveau remaniée. L'institution s'étend par plusieurs acquisitions : En 1840, est acheté le logis Lecacheur (ex Thibault de la Pinière, puis Chotard) attenant au nord-est : cette aile formant retour sur le jardin présentait un sous-sol du 12e siècle et conservait les vestiges d'un escalier en vis probablement lié à l'origine au grand logis des Tourelles. Fortement transformé au 18e siècle pour des particuliers, il fut agrandi pour les besoins du Mont-de-Piété et doté d'un nouvel escalier de liaison avec le corps principal vers 1851, d'après la date portée sur la façade nord ; il a été détruit vers 1986. Deux autres logis du 15e siècle, contigus à l'ouest (vers la rue Mauvaise) sont rattachés à l'hôtel au 19e siècle, dont celui du sud-ouest (logis Aubin) en 1856. Puis en 1882 c'est le tour de l'hôtel Goyer, auquel est alors reliée la chapelle, restaurée à cette époque (mur oriental, voûte d'étage, couverture). Le jardin est détaché de la propriété dans les années 1980 pour la construction d'immeubles de rapport. Vendu à un particulier, l'édifice est restauré en 1993-1997. L'institution du Mont-de-Piété quitte définitivement les lieux en 1998.
Tuffeau ; moyen appareil ; bossage ; schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; enduit ; appareil mixte
Ardoise
Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage en surcroît ; étage de comble
Voûte d'arêtes ; voûte en berceau segmentaire ; voûte d'ogives
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; appentis ; noue ; croupe ; pignon découvert ; pignon couvert ; toit en pavillon
Escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu
Logis situé au fond de la cour commune des Tourelles (sa cour d'entrée) , avec jardin postérieur (aujourd'hui loti). Il est composé d'un corps principal en moellon de schiste enduit, à pignon sur cour, avec parement de tuffeau en façade principale (niveaux principaux et tour d'escalier). Cette élévation est ordonnancée, fronton brisé et lucarne monumentale dans le pignon couronnant une composition paire à deux travées. Des chambranles à bossages ornent l'ensemble des baies, y compris celles de la tour d'escalier latérale. Les niveaux sont traditionnels : sous-sol ici plafonné, rez-de-chaussée surélevé, étage carré et étage de comble. L'aile postérieure comportait un sous-sol voûté d'arêtes en tuffeau, édifié également en schiste, avec parement en tuffeau sur la face ouest pour les reprises de 1851. Les deux corps de logis attenants à l'ouest, avec pignon sur la rue Mauvaise, présentent une maçonnerie de schiste et le même nombre de niveaux hors sol que le corps principal, sauf le corps de logis nord-ouest, à deux étages de comble dont un en surcroît. Ce corps était flanqué au revers d'un pavillon à étage (disparu) et comprend un petit corps à deux cabinets superposés sur trompe donnant sur l'ex jardin. Le corps de logis sud-ouest est desservi par une tour d'escalier (à vis) dans oeuvre autonome, orientée sur la cour des Tourelles. Cet escalier et sa cage sont en maçonnerie, peut être en remplacement d'une cage en bois dont on conserve la trace de mortaises dans le plafond de la grande pièce du 1er étage. Un puits est adossé au mur de clôture de l'ancien jardin, dans la partie nord de la venelle. Celle-ci est couverte (dans sa section séparative avec l'hôtel Gohier) d'une voûte en berceau segmentaire et d'une voûte d'ogives portant sur des culots, sous l'oratoire d'étage de même couvrement.
Sculpture ; peinture ; peinture (étudiée dans la base Palissy) ; menuiserie
Pilastre, fronton ; armoiries, sirène ; armoiries, aigle de saint Jean, Homme de saint Matthieu, boeuf de saint Luc, lion de saint Marc ; cartouche, bouquet, fruit, corne d'abondance ; plis en serviette
Le portail de la tour d'escalier est constitué de pilastres à bossages en pointe de diamant et chapiteaux corinthiens supportant un fronton brisé à volutes centré sur un fleuron. La voûte du passage couvert, sous la chapelle, présente à la clef une armoirie aujourd'hui illisible ; une sirène orne l'un des culots. La voûte de la chapelle au 1er étage porte, à la clef, les armes : de... au chevron de... accompagné de trois coquilles... posées deux en chef et une en pointe, le tout inscrit dans une couronne de sarments et de pommes de pin. Les armes connues de Crespin portent 3 pommes de pin (motif ici reporté dans la couronne) au lieu de 3 coquilles : s'agit-il donc d'une branche cadette de la famille Crespin ? Les culots de cette même voûte sont ornés des symboles des quatre évangélistes : aigle de saint Jean, homme de saint Matthieu, boeuf de saint Luc, lion de saint Marc. Le plafond de la grande salle du rez-de-chaussée est orné d'un décor peint : bouquets de fleurs et de fruits au sein de cartouches, corne d'abondance, sur les poutres, motifs végétaux sur les solives. Trois vantaux de porte au rez-de-chaussée sont constitués, l'un de panneaux à plis en serviette, deux autres de panneaux à bossages d'un dessin identique (dont un appartenant au portail de la tour d'escalier).
Hôtel à cour antérieure (type A).
Mauvais état
1991/04/18 : inscrit MH
Immeuble bordant la rue Beaurepaire situé sur la parcelle 1980 AO 349 ; immeubles situés sur les parcelles 1980 AO 442, 354 et 444 : inscription par arrêté du 18 avril 1991.
À signaler
Élévation ; escalier ; chapelle ; voûte ; plafond ; cheminée
Site archéologiquement complexe, dont les origines restent mal connues. S'agissait-il d'un manoir au 12e siècle constitué d'un ensemble de bâtiments autour de la cour des Tourelles ? Formant aujourd'hui à nouveau une unité de propriété, la cour des Tourelles est constituée de plusieurs logis qui n'ont cessé d'être alternativement séparés et rattachés à la cour. Cet édifice situé dans l'ancienne île des Carmes faisait face au manoir dit de la Tour des Druides et compte parmi les remarquables témoins d'un habitat civil en pierre du 12e siècle dans le quartier de la Doutre, à proximité du grand axe de passage entre les deux rives.
Propriété privée
1979
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
1991
Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
Sous-dossier
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70