Hôtel
Hôtel Bault de Vilnière ; Hôtel de Guérin de la Piverdière et du Grand Launay
Hôtel Bault de Vilnière, puis Guérin de la Piverdière et du Grand Launay
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 18 rue du Canal
Angers intra-muros
Angers Centre
Centre-ville (quartier)
Canal (rue du) 18
1840 H1 156 ; 1980 BR 305 ; 1999 BR 305
En ville
Cour ; remise
17e siècle ; 1ère moitié 18e siècle ; 19e siècle
4e quart 18e siècle
Bault de Vilnière René (commanditaire) ; Guérin de la Piverdière Jean (commanditaire)
Le mur de clôture de la cour postérieure présente des éléments remployés non identifiés : arcades murées et colonne avec chapiteau. Le logis primitif à deux corps en équerre, fruit lui-même d'un remembrement, date de la fin du 17e siècle, construit pour un membre de la famille Bault qui en est propriétaire, assurément depuis le dernier tiers du 16e siècle, probablement René Bault, écuyer et sieur de Vilnière : en sont bien conservés le corps de logis postérieur gauche et l'escalier. Cet édifice est agrandi dans la 1ère moitié du 18e siècle, au-dessus de la cour antérieure : désormais couverte, celle-ci est insérée dans un nouveau corps comprenant le grand salon au premier étage et un appartement dans l'étage en surcroît. La travée en angle de la façade sur rue où s'inscrit le portail de la cour couverte constitue l'élément remarquable de cette campagne. Une cheminée du rez-de-chaussée date aussi de la 1ère moitié du 18e siècle. Ces travaux importants sont réalisés vraisemblablement pour le compte de Jean Guérin, seigneur de la Piverdière et du Grand-Launay, attesté à cette période (sa veuve Louise Bault produit une déclaration au fief de Saint-Maurille en 1756). Les lambris et la cheminée du grand salon forment un ensemble homogène du 4e quart du 18e siècle, dus à ses héritiers : un sieur Guérin de la Piverdière et de la Chotardière est mentionné en 1787. L'hôtel est toujours aux mains de la même famille en 1800. Le corps de logis droit est largement reconstruit au 19e siècle : c'est désormais une partie à deux étages carrés et à façade en tuffeau ; les communs, auparavant de plain pied sur la cour, sont remplacés par des pièces d'habitation surélevées comme le restant du rez-de-chaussée. L'appartement du dernier niveau est très restauré dans la 1ère moitié du 20e siècle.
Schiste ; moellon ; enduit ; tuffeau ; moyen appareil ; appareil mixte
Ardoise
Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés ; comble à surcroît
Élévation à travées
Toit à longs pans ; toit à longs pans brisés ; croupe ; pignon couvert ; appentis ; noue
Escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie, en charpente, suspendu
Edifice rendu complexe par ses mutations dues à un fonds exigu : initialement c'était un hôtel à plan en équerre autour d'une cour antérieure, mais avec un escalier demi-hors-oeuvre décrochant sur l'arrière. Construction en schiste enduit à un étage carré. Avec le lotissement de la cour, c'est devenu un édifice de plan massé. La reconstruction de la partie droite a altéré la compréhension de l'édifice en élévation et couverture ; la nouvelle partie est à deux étages carrés et élévation sur rue en tuffeau. L'escalier est resté celui d'origine, suspendu, à retours avec jour.
Sculpture ; menuiserie ; ferronnerie
Ornement à forme géométrique, denticules, coquille, entrelacs, vase, acanthe, ove, billette ; losange, arabesque ; volute
Le grand salon est garni de lambris de hauteur à panneaux rectangulaires et corniches à denticules. Sa cheminée a un manteau de marbre orné d'une coquille, tandis que sa hotte présente, autour d'une glace à cadre de billettes et d'oves, un trumeau avec entrelacs rempli d'acanthes et des panneaux latéraux à motifs de vases ; le même motif d'entrelacs surmonte la glace en vis-à-vis et d'autres vases ornent les dessus-de-portes. Une autre cheminée au premier étage présente aussi au-dessus d'une glace ce même décor d'entrelacs et acanthes. Les vantaux du portail sont garnis de panneaux à motifs géométriques et chantournés. Des volutes constituent la structure des balcons du premier étage.
Hôtel à cour antérieure (type A),hôtel atypique.
À signaler
Élévation ; portail ; lambris ; cheminée
Cet hôtel fournit un exemple original d'évolution typologique par le couvrement de la cour d'entrée, qui conserve sa fonction au sein même du nouveau corps de logis construit en front de rue. Sa porte cochère à bossages et vantaux sculptés, la fenêtre supérieure du grand salon et la lucarne de couronnement s'inscrivent dans une ingénieuse travée en angle saillant : celle-ci facilite les manoeuvres du cocher, améliore l'éclairage du salon et tire un habile parti des contraintes du bâti préexistant et du site particulièrement exigu. Le salon conserve d'origine ses lambris de style Louis XVI et sa cheminée en marbre de style Louis XV.
Propriété privée
1975
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
1991
Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
Dossier individuel
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70