Hôtel
Hôtel Joubert-Bonnaire
Établissement administratif
Hôtel Joubert-Bonnaire, actuellement annexe de l'hôtel de ville
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 12 rue Chevreul
Angers intra-muros
Angers Centre
Centre-ville (quartier)
Chevreul (rue) 12
1840 H1 405, 406 ; 1980 BR 217 ; 1999 BR 217
En ville
Cour ; communs ; jardin
1er quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
2e quart 20e siècle
1807 ; 1880
Daté par source
Attribution par source
Joubert-Bonnaire François (commanditaire)
Edifice construit entre 1807 et 1811 par l'architecte angevin Louis François, dit François père, pour Joseph François Joubert-Bonnaire, manufacturier de toiles à voile. Différents projets d'élévation et de plans ont précédé le parti définitif. Une fabrique, en forme de temple circulaire, fut aussi prévue dans le jardin mais non réalisée. Les motifs sculptés des façades sont dus à Pierre-Louis David dit David père (d'après source). De cette époque, seule subsiste, parmi les aménagements intérieurs, la pièce centrale formant grand salon, orné d'un décor peint et sculpté (étudié). Les communs, symétriques sur la cour, ont été détruits vers 1880 au profit des ailes actuelles : ces dernières accueillent remise, écurie, porterie et bureaux, pour la banque Bougère, établie dans les lieux entre 1886 et 1936. L'escalier, initialement placé à droite du vestibule, est détruit probablement après 1930 lors des extensions latérales du corps principal qui comprennent de nouveaux escaliers (d'après source) . L'édifice est acquis en 1976 par la mairie d'Angers qui y installe une partie de ses services.
Tuffeau ; moyen appareil ; schiste ; moellon ; enduit ; appareil mixte
Ardoise ; verre en couverture ; zinc en couverture
Plan symétrique
Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; croupe ; toit à longs pans brisés ; appentis brisé ; verrière
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie, suspendu
Hôtel entre cour et jardin, sur une parcelle régulière. Initialement bien détachée de ses communs, l'habitation proprement dite est désormais enchâssée dans un continuum de bâtiments jusqu'au portail d'entrée, de sorte que le nouvel agencement présente aujourd'hui un plan en U. Le corps même de l'hôtel, ainsi que ses extensions latérales immédiates, est à rez-de-chaussée surélevé et un étage carré. Les élévations sont parementées en tuffeau. La partie originelle est à cinq travées. Côté cour, la composition de façade est fortement ordonnancée autour de la travée centrale, inscrite dans un avant-corps à colonnes et fronton, tandis que l'élévation sur jardin présente trois travées centrales formant triplet. Les couvertures à faible pente masquées par une balustrade sont à longs pans et croupes. Les ailes d'accompagnement sont en rez-de-chaussée surélevé et combles brisés côté cour, à un étage carré sans comble côté extérieur ; les élévations sont aussi parementées en tuffeau.
Sculpture ; décor stuqué (étudié dans la base Palissy) ; peinture (étudiée dans la base Palissy)
Ordre colossal, ordre dorique, denticules ; ordre colossal, ordre ionique, fronton, cartouche, armoiries, feuillage, guirlande, chêne, laurier ; acanthe
Le monumental portail d'entrée développe un ordre colossal dorique supportant un entablement simplement orné d'une frise de denticules. L'avant-corps de la façade sur cour développe également un ordre colossal constitué de colonnes ioniques cannelées jumelées soutenant un fronton triangulaire ; celui-ci est orné en son centre d'un cartouche avec les armes de la famille Joubert, entouré de guirlandes et feuillages de chêne et de laurier. Le reste du décor de la façade se porte sur les talons d'allèges et les clés de fenêtres, et à la corniche de la porte d'entrée, sous forme d'acanthes.
Hôtel à cour antérieure (type A).
Restauré
1978/07/27 : inscrit MH partiellement
Façades et toitures sur rue, cour et jardin y compris celles des avant-corps sur la cour d'honneur et le portail d'entrée (cad. 1980 BR 217) : inscription par arrêté du 27 juillet 1978.
À signaler
Élévation ; lambris ; cheminée
Rare hôtel angevin entre cour et jardin d'époque Empire, qui poursuit au début du 19e siècle la tradition de la demeure noble d'Ancien Régime. La date de construction est encore suffisamment proche de l'époque Louis XVI pour que commanditaire et architecte soient toujours imprégnés de la culture du 18e siècle. Par contre, ils ont profité des ventes de biens nationaux (en l'occurrence le couvent des Cordeliers) pour obtenir une vaste parcelle rectangulaire permettant une composition régulière, auparavant presqu'impossible en centre-ville, en raison de la densité du bâti.
Propriété publique
1975
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
1991
Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
Dossier individuel
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70