Hôtel
Hôtel Avril de la Roche
Hôtel Avril de la Roche
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 7 à 11 rue des Deux-Haies
Angers intra-muros
Angers Centre
Centre-ville (quartier)
Deux-Haies (rue des) 7 à 11
1840 H2 1257 à 1259 ; 1980 BT 133, 134 ; 1999 BT 133, 134
En ville
Cour
15e siècle ; 4e quart 16e siècle ; 1ère moitié 19e siècle
Moyen Age ; 17e siècle
1586
Porte la date
De cet hôtel ne subsiste que la partie gauche située au n° 9 : le corps de logis conserve sur son élévation antérieure une baie médiévale, probablement antérieure au 15e siècle, époque de reconstruction attestée par plusieurs fenêtres et la tour d'escalier. Un corps de galerie liant la tour d'escalier et un corps de logis droit (disparu au n° 11) est rapportée en 1586, selon la date portée sur un cartouche de la baie d'étage centrale. L'édifice tient son nom de la famille Avril de la Roche, attestée en ces lieux en 1610. Il est subdivisé au 17e siècle : le corps d'entrée desservant la partie gauche, au n° 9, présente sur la cour des baies de cette période. En 1827, l'ensemble de l'hôtel, divisé en deux lots, est revendu à des particuliers, par l'entrepreneur Guillaume-Jean Letourneau et l'architecte Jacques-Louis François-Villers, alors co-propriétaires. Durant cette 1ère moitié du 19e siècle, le corps d'entrée est reconstruit, le logis subsistant et la travée gauche de la galerie sont surélevés d'un étage, et la tour perd sa couverture. Dans la 2e moitié du 19e siècle, la partie droite au n° 11, est entièrement détruite au profit de nouvelles constructions sans rapport avec l'hôtel, tandis que la partie gauche au n° 9 est réduite sur sa face postérieure par le percement de la rue de la Roë. Le logis subsistant et la travée gauche de la galerie sont restaurés vers 1980.
Schiste ; moellon ; tuffeau ; moyen appareil
Ardoise
Plan régulier en U
Sous-sol ; 2 étages carrés ; comble à surcroît
Élévation à travées
Toit à longs pans ; appentis ; croupe ; noue ; pignon couvert
Escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie
Rassemblement probable de deux fonds médiévaux d'après l'irrégularité parcellaire (cadastre 1840) , cet hôtel présentait au 16e siècle un plan en U, à deux corps de logis sur une cour d'entrée, perpendiculaire à la rue et symétriques, reliés au fond de la cour par la galerie de 1586. Un corps d'entrée bordait la rue. Subsistent le logis ou aile gauche et la partie correspondante du corps d'entrée, surélevés au 19e siècle, l'escalier en vis, en pierre et hors-oeuvre, dans l'angle postérieur gauche de la cour, ainsi que le corps de galerie à droite de l'escalier (sur les deux fonds parcellaires). Reposant sur un sous-sol plafonné, le logis subsistant est en schiste, à deux étages carrés (après la surélévation) , sans comble ; de même le passage d'entrée qui a subi la même évolution - son élévation postérieure est en tuffeau. En tuffeau également, la galerie à décor sculpté, à un étage carré et comble à surcroît ; mais sa lucarne de gauche a été transformée en second étage carré. Les couvertures, refaites, sont à longs pans, sauf celles de l'escalier et de la galerie, en appentis (d'origine pour la partie ayant conservé ses lucarnes). D'après l'acte de vente de 1827, le corps d'entrée comprenait au n°11 écuries, lieux d'aisance et cuisine.
Sculpture
Ordre dorique, ordre ionique, pilastre, cuir découpé, cartouche, palmette, tête : femme, tête : homme, mufle : lion, ornement à forme géométrique
L'élévation de la galerie porte un élégant décor sculpté. Les niveaux sont scandés de pilastres doriques au rez-de-chaussée, ioniques au premier étage. Les arcades du rez-de-chaussée (une seule est dégagée) sont ponctuées de clés à cuir découpé ; tandis que des mascarons à tête de femme, tête d'homme iroquois et mufle de lion ornent celles des fenêtres du premier étage. Des tables cantonnées de cuirs découpés ou de palmettes, des consoles à fins motifs géométriques complètent l'ornementation au niveaux des bandeau et corniche.
Hôtel à cour antérieure (type A).
Mauvais état ; restauré
1925/02/16 : inscrit MH partiellement
Façade sur cour (cad. 1980 BT 133) : inscription par arrêté du 16 février 1925.
À signaler
Galerie
Cet hôtel est à signaler pour ses traces médiévales que seule permettrait de préciser une archéologie du bâti, et pour sa remarquable galerie de la fin de la Renaissance, datée de 1586. La rareté de ces corps de bâtiment, la qualité de sa modénature et de son ornementation, ont justifié son inscription au titre des Monuments historiques.
Propriété privée
1975
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
1991
Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
Dossier individuel
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70