Hôtel
Maison du Bois-Rondeau ; Hôtel d'Andigné
Hôtel dit maison du Bois-Rondeau, puis hôtel d'Andigné
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 5 rue de la Harpe ; grande impasse Lanchenault
Angers intra-muros
Angers Nord
Centre-ville (quartier)
Harpe (rue de la) 5 ; Lanchenault (grande impasse)
1840 G 123, 124, 127, 143 à 146 ; 1970 AO 132, 177, 419, 420 ; 1999 AO 132, 419, 420
En ville
Cour ; jardin ; communs
2e moitié 15e siècle ; 1ère moitié 17e siècle
1ère moitié 16e siècle ; 19e siècle
Savonnière Jeanne de (commanditaire) ; Dugrat de Malvoisine Pierre (commanditaire)
Cet édifice occupe une partie d'un vaste site appartenant à un certain Jehan Porsal, selon un censif de l'abbaye du Ronseray daté de 1460. A la fin du 15e siècle ou au début du siècle suivant, il est aux mains de Jeanne de Savonnière, membre d'une illustre famille angevine (mêmes sources seigneuriales, acte de 1560) : peut-être doit-on à cette famille la construction de l'édifice actuel qui date du 15e siècle. Le portail d'entrée initial de la propriété, au fond de l'impasse Lanchenault vers la rue de la Censerie, est d'origine. Une cheminée gothique est toujours en place dans le comble dont la charpente est aussi en partie préservée. Au milieu du 16e siècle, la demeure appartient à Jean Foucher, licencié ès lois, sieur de Bois-Rondeau (nom d'une seigneurie dans le pays d'Ancenis) , d'où l'appellation usuelle de maison de Bois-Rondeaupour cet hôtel, qui subsistera jusqu'au 18e siècle. Dans la 1ère moitié du 17e siècle, un portail est édifié sur la rue de la Harpe, les élévations sont partiellement remaniées et le corps d'escalier est reconstruit ainsi que plusieurs cheminées. Ces travaux pourraient être imputables à Pierre Dugrat, sieur de Malvoisine, conseiller du roi et maître des eaux et forêts d'Anjou dans le second tiers du siècle. Au 18e siècle, l'élévation sur l'impasse Lanchenault est remaniée y compris en couverture, de même que des ouvertures sur l'élévation principale. Des membres de la célèbre famille d'Andigné, implantée dans le Segréen, l'occupèrent pendant une partie du 19e siècle, et ce nom est resté attaché depuis lors à l'édifice. Les communs situés sur les deux faces de l'hôtel ont disparu après 1840, date du premier cadastre, à l'exception de deux bâtiments du 19e siècle sur la petite impasse Lanchenault. Dans la grande salle du rez-de-chaussée, une niche à accolade porte une salamandre de François 1er, sculptée : il semblerait que ce ne soit qu'une invention moderne (d'après tradition orale). Une restauration générale vers 1980, sauvant l'édifice de la ruine, a notamment modifié en couverture les apports des 17e et 18e siècles et refait des ouvertures pour s'accorder avec les éléments restés authentiquement gothiques. Des jardins de caractère médiéval ont été créés dans le même temps. La restauration du portail sur la rue de la Harpe date des années 1990.
Schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; moellon
Ardoise
Étage de soubassement ; 1 étage carré ; étage de comble
Toit à longs pans ; appentis ; croupe ; noue ; pignon découvert ; pignon couvert
Escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie
Hôtel occupant une très vaste parcelle traversante (plus de 1500 m2) , à double issue opposée, vers la rue de la Censerie (entrée primitive par l'impasse) , et sur la rue de la Harpe (entrée principale au 17e). Le terrain, à fort dénivelé ouest-est, est aménagé en terrasses avec logis, cour et communs en contrebas à l'est, jardin surélévé à l'ouest. A partir du 17e siècle priobabalement, d'autres communs sont établis près de la nouvelle entrée, rue de la Harpe. Le logis comprend un corps principal de plan allongé, une courte aile en retour sur la cour d'entrée initiale et un corps d'escalier plaqué à l'angle des deux parties. L'ensemble des maçonneries est en schiste. L'édifice comprend un niveau de soubassement (plafonné porté par des arcs plein-cintre) en raison de la déclivité du terrain, rez-de-chaussée, étage carré et étage de comble. Les couvertures sont à longs pans et pignons découverts, reliés par des noues ; le corps d'escalier, est couvert d'un appentis (après restauration ; car auparavant à deux longs pans et croupe). L'escalier est hors-oeuvre, en maçonnerie, à mur-noyau.
Hôtel à cour antérieure (type A).
Restauré
1980/03/25 : inscrit MH partiellement
Façades et toitures sur la cour Ouest, portail rue de la Harpe (cad. 1980 AO 420) : inscription par arrêté du 25 mars 1980.
À signaler
Élévation
Malgré des remaniements du 17e siècle (disparition de l'escalier en vis d'origine) et une forte restauration, l'hôtel d'Andigné compte parmi les plus remarquables logis angevins conservés de la fin du Moyen Age : sa grande façade ouest, sur jardin, est l'une des plus significatives du style gothique finissant, qui pourrait rivaliser avec un manoir en campagne. L'importance de la parcelle, avec double accès, principal au fond d'une impasse (le portail est encore celui d'origine) et secondaire sur une petite rue de traverse (la future rue de la Harpe) , la présence d'un jardin attesté dès le 16e siècle, attestent la qualité de cette demeure.
Propriété privée
1977
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
1991
Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
Dossier individuel
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70