Hôtel
Hôtel
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 32 rue de l'Hommeau
Angers intra-muros
Angers Nord
Centre-ville (quartier)
Hommeau (rue de l') 32
1840 G 586 ; 1980 AO 79 ; 1999 AO 79
En ville
Cour
13e siècle (?) ; 15e siècle ; 2e moitié 16e siècle ; 2e moitié 18e siècle
1ère moitié 19e siècle
L'édifice conserve d'importants éléments de maçonnerie datant probablement des derniers siècles du Moyen Age, entre le 12e siècle et les 14e ou 15e siècles : un corps de logis de plan quadrangulaire en fond de cour à gauche à trois étages carrés (le dernier niveau écrété) , accosté latéralement d'un petit corps massé avec un pan arrondi, également écrété. La volumétrie verticale fait songer à celle d'un manoir-tour médiéval, malgré l'absence de toute modénature de cette époque. Le corps de logis sur rue pourrait dater du 15e siècle, d'après une petite fenêtre à accolade sur le pignon gauche. L'ensemble de ces constructions fait l'objet d'une restructuration et d'un rhabillage dans la 2e moitié du 16e siècle ; un corps d'escalier en vis et une petite galerie adjacente ouvrant sur la cour d'entrée relèvent de cette campagne. La galerie porte une sentence gravée sur un bandeau à deux fasces côté rue : garde toi bien de tomber en affaires, peu sont amis en fortune contraire. Durant les 17e et 18e siècles, la demeure appartient aux familles Gohier de la Jarrilaie, Guérin de Mouriou, de Boisrobert, Pinson (en 1769). Dans la 2e moitié du 18e siècle sont effectués d'importants remaniements : le corps de logis en fond de cour, dont le gros-oeuvre est d'époque indéterminée, est reconstruit en façade ; sa partie droite est autonome et desservie par un escalier propre. Plusieurs baies des corps principaux sont retouchées. Les pièces sont réaménagées : cheminées, lambris, avec trophées. De cette époque, deux dessus-de-porte dans la cage d'escalier indiquent probablement l'accès au salon et à la salle à manger (décor stuqué étudié). Les bâtiments annexes de service sur la cour d'entrée et sur la cour postérieure semblent dater de la 1ère moitié du 19e siècle (en place sur le plan cadastral de 1840). Les couvertures des corps postérieurs sont dénaturées sous forme d'appentis, probablement au 19e siècle.
Schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; moellon ; enduit partiel ; tuffeau ; moyen appareil ; bois ; pan de bois ; essentage d'ardoise ; appareil mixte
Ardoise
Sous-sol ; 3 étages carrés ; étage de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans ; appentis ; toit en pavillon ; pignon découvert ; pignon couvert ; noue
Escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie
Hôtel complexe constitué d'un agrégat de corps de bâtiment échelonnés dans le temps. Le coeur de l'édifice est un bâtiment de plan quadrangulaire à trois étages carrés et dont le sommet découronné est aujourd'hui en appentis ; il est prolongé d'une partie massée à deux étages carrés dotée d'un pan arrondi, également découronnée et coiffée d'un appentis. A l'avant de ces éléments (vers est) , se trouvent un corps de logis à un étage et étage de comble, à toit à longs pans, et un corps d'escalier en vis (gros noyau en tuffeau et marches d'ardoise) à toit en pavillon ; ce dernier est flanqué, côté cour d'entrée, d'une galerie en bois jadis ouverte, aujourd'hui fermée par une cloison de bois essentée d'ardoise. Tous ces corps de bâtiments sont en schiste. Un dernier corps de bâtiment, en fond de cour, est à deux étages carrés et couverture en appentis vers l'arrière, et présente une élévation antérieure en tuffeau à deux travées ; mais ce corps est lui-même en deux parties, celle de gauche distribuée par le corps à trois étages carrés, celle de droite par un escalier spécifique, en pierre, en équerre, pour gagner le premier étage. Des bâtiments bas de services, sur cour et sur jardin, sont à un niveau, en terrasse ou en appentis.
Décor stuqué (étudié dans la base Palissy) ; décor stuqué ; menuiserie
Trophée, instrument de musique, carquois, colombe, cor, fusil, oiseau, lapin, feuille, raisin, pilastre, ordre ionique ; ornement à forme géométrique
Les deux pièces principales du rez-de-chaussée en liaison avec l'escalier présentent sur les cheminées et lambris des trophées : la pièce de gauche, sur le trumeau entre les deux fenêtres, un trophée avec carquois et colombes, et sur la cheminée, un trophée avec instruments de musique dont un luth ; l'autre pièce, sur la cheminée, un trophée sur le thème de la chasse, entre deux pilastres ioniques. Les ouvertures de l'escalier possèdent des vantaux de porte et fenêtres à panneaux géométriques.
Hôtel à cour antérieure (type A).
1963/07/16 : inscrit MH partiellement
Façades sur rue de l'Hommeau et toiture correspondante, pignon sur la rue Vauvert (cad. 1980 AO 79) : inscription par arrêté du 16 juillet 1963.
À signaler
Galerie ; lambris ; cheminée
Edifice complexe, dont l'histoire reste à élucider. Le corps à trois étages carrés est la partie la plus énigmatique : sa hauteur, étrangère à toute typologie d'hôtel traditionnel, indique peut-être les remplois d'un manoir-tour médiéval, dont on connaît un autre exemple dans ce même quartier de la Doutre, la Tour des Druides encore en place au 19e siècle, près de la rue Beaurepaire (étudié). Seule une archéologie du bâti permettrait d'approcher les origines de cet édifice. A noter d'intéressants éléments : l'élévation en tuffeau du 18e siècle curieuse par sa modénature, des cheminées, lambris et tables sculptés de même époque, avec des trophées et des motifs insolites de tables garnies.
Propriété privée
1979
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
1991
Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
Dossier individuel
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70