Hôtel
Hôtel Demarie ; Hôtel Giraud ; Hôtel Valentin
Musée
Hôtel Demarie, puis Giraud, puis Valentin, actuellement muséum d'histoire naturelle
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 39 à 49 rue Jules-Guitton
Angers intra-muros
Angers Centre
Centre-ville (quartier)
Jules-Guitton (rue) 39 à 49
1840 H1 269, 279 à 287 ; 1980 BR 159 à 165 ; 1999 BR
En ville
Cour ; jardin ; logement ; boutique ; communs
Limite 18e siècle 19e siècle
3e quart 19e siècle
1800 ; 1820
Daté par source ; daté par travaux historiques
Attribution par source
Giraud Pierre (commanditaire) ; Fairé Alexandre (commanditaire)
Edifice construit peu avant 1800 par l'ingénieur des Ponts et Chaussées Jean-François Demarie pour lui-même (d'après source). Cet hôtel est élevé sur une butte, à l'emplacement de l'église paroissiale Saint-Michel-du-Tertre et de son cimetière : des vestiges du chevet y sont alors remployés, visibles sur le plan initial, encore repérables sur le plan cadastral de 1840, disparaissant vers le milieu du siècle selon un nouveau plan partiel de l'hôtel. La cuisine voûtée aux murs plus épais correspond à l'ancienne sacristie (salle Amazonie du musée). La demeure est vendue dès 1810 à Pierre Giraud, manufacturier de toiles à voiles, alors que les aménagements intérieurs restaient inachevés : c'est pour lui que sont bâties vers 1820, sur le boulevard Carnot, de nouvelles remise et écuries par l'architecte Louis François dit François père (d'après source). Le décor intérieur, principalement celui du salon (décor stuqué étudié) et de la salle à manger, date du 3e quart du 19e siècle : il est redevable à l'avocat et homme politique (adjoint municipal, député) Alexandre Fairé, qui y habite des années 1860 jusqu'à sa mort en 1908. Le portail sur rue est refait également dans le même temps. L'édifice prend le nom de la famille Valentin vers 1938 qui l'occupe durant 20 ans. Il est remanié dans le courant du 20e siècle : les façades en tuffeau sont en partie enduites, les niches placées entre les baies sur les ailes du jardin sont murées, plusieurs lucarnes sur rue sont supprimées, la cour intérieure circulaire est couverte par une verrière, les communs sont détruits. L'hôtel est acquis en 1958 par la ville d'Angers qui y installe ses collections zoologiques en 1967. L'édifice fait l'objet d'une rénovation en 1989.
Tuffeau ; moyen appareil ; schiste ; moellon ; enduit ; appareil mixte
Ardoise ; verre en couverture
Plan centré ; plan régulier en U
Étage de soubassement ; en rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; comble à surcroît
Voûte en berceau plein-cintre ; fausse coupole
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; toit polygonal ; appentis ; pignon couvert ; croupe ; noue ; verrière
Escalier dans-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant, en maçonnerie
Edifice particulièrement complexe jouant avec la déclivité du terrain et combinant des programmes opposés, maison de rapport avec commerces sur la rue prolongé au revers d'un hôtel sur jardin, sur la partie haute du site, contre l'ancien rempart de ville. Sur rue, l'édifice présente un long corps de bâtiment à sept travées, avec rez-de-chaussée conçu comme un étage de soubassement occupé par des boutiques, niveau entresolé, un étage carré et comble à surcroît. Les deux travées de droite sont à deux étages carrés sans lucarnes. Le gros-oeuvre est principalement en schiste. La couverture est à longs pans et croupes. L'hôtel proprement dit est séparé du bâtiment sur rue par de petites cours. Deux escaliers intérieurs successifs mènent de la rue à l'hôtel, qui pour l'essentiel est en rez-de-chaussée surélevé largement ouvert sur le jardin postérieur, reposant en partie sur un niveau de soubassement. Entre les deux escaliers en pierre, le premier constitué de deux volées droites, le second en arc-de-cercle, se trouve une cour circulaire intérieure (cour d'entrée de l'hôtel) , où donnent les principales pièces de l'hôtel par l'intermédiaire d'un balcon continu, notamment le salon et la salle à manger de forme octogonale. Le plan est ordonnancé à la fois autour de cette cour et sur le jardin où deux ailes latérales mènent à des chambres et cabinets. La grande élévation en U sur jardin comprend un grand péristyle central à colonnes doriques et fronton triangulaire à la manière d'un temple, et deux péristyles plus modestes en vis-à-vis, aux extrémités des ailes latérales (dont une est une galerie). Le gros-oeuvre mêle schiste et tuffeau. Les couvertures sont à toits polygonaux (salon et salle à manger) , toits à longs pans et en appentis, reliés par de nombreuses noues. Une verrière moderne couvre la cour circulaire. Les salons et salle à manger sont couverts de fausses coupoles, la cuisine d'une voûte en berceau plein-cintre en tuffeau relevant de l'ancienne sacristie Saint-Michel.
Sculpture ; décor stuqué ; décor stuqué (étudié dans la base Palissy)
Coquille, ornement à forme végétale ; ordre dorique, colonne, pilastre, fronton ; cartouche, vase, chute, fruit, billette, ove, feuillage
Le vantail du portail sur rue est orné de deux motifs d'agraphe et de coquille entre des feuillages. Les élévations sur jardin sont scandées par trois péristyles à colonnes doriques portant des frontons triangulaires. La galerie dans l'aile gauche est fermée aux extrémités par des ouvertures en serlienne à pilastres et colonnes également doriques. La fausse coupole de la salle à manger présente une corniche à billettes et oves, rythmée à chaque angle de l'octogone d'un cartouche surmonté d'un vase avec chutes de fruits. £ . Support : parquet, plafond.
Hôtel atypique.
1995/08/28 : inscrit MH
En totalité (cad. 1980 BR 159) : inscription par arrêté du 28 août 1995.
À signaler
Cour ; élévation ; galerie fermée ; salon ; salle à manger ; cheminée
Hôtel sans équivalent à Angers par son implantation sur un site escarpé (la butte du Tertre Saint-Michel) qui a inspiré à son propriétaire-architecte, un ingénieur des Ponts et Chaussées, une conception remarquable d'esprit palladien. La gradation des niveaux entre la rue et le jardin, l'imbrication très géométrisée des espaces bâtis et non bâtis, le jeu des lignes courbes et droites entre ces différentes séquences, les élévations antiquisantes au rythme affirmé, font de cet édifice une démonstration brillante de la composition architecturale à la fin du Siècle des Lumières.
Propriété publique
1975
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
1991
Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
Dossier individuel
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70