Hôtel
Hôtel Sabart
Hôtel Sabart
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 11 à 17 place de la Laiterie
Angers intra-muros
Angers Nord
Centre-ville (quartier)
Laiterie (place de la) 11 à 17
1840 K 470 à 478 ; 1970 HK 1 à 3, 230, 231, 276 ; 1980 HK 369 ; 1999 HK 369
En ville
2e moitié 12e siècle ; 2e moitié 15e siècle
19e siècle
Sabart André (commanditaire)
Cet édifice conserve des vestiges du 12e siècle dans le corps de logis occidental en schiste : le sous-sol et sa porte d'accès extérieur à rouleaux, les murs de gros-oeuvre, les traces intérieures d'une voûte en berceau sur le pignon sud du second étage carré. Ce corps de bâtiment a été fortement remanié dans la 2e moitié du 15e siècle, époque de la construction des deux corps de logis médians et des escaliers hors-oeuvre. Un grand portail à arc brisé permettait depuis la place de la Laiterie de gagner la cour intérieure. Deux cheminées très restaurées et surtout une remarquable charpente constituent les éléments intérieurs notables de cette époque. Ces travaux sont peut-être dus à Jehan Sabart, officier de la monnaie d'Angers en 1482, contrôleur au grenier à sel, et maire en 1499, dont la veuve vend la demeure en 1526. A l'occasion de cette transaction, l'hôtel est décrit comme une maison avec cours, étables, jardins, galeries et appentis (d'après travaux historiques). Un quatrième corps de logis le long de la rue des Tonneliers est reconstruit au 19e siècle. La galerie en bois qui bordait le logis en pan de bois oriental sur la cour ne semblait pas antérieure au 18e siècle. Elle a été détruite ainsi que la tour d'escalier voisine et tous les bâtiments annexes, non datés, qui envahissaient la cour, lors de la restauration générale effectuée vers 1966.
Schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; moellon ; bois ; pan de bois ; torchis ; brique ; enduit partiel ; essentage d'ardoise ; appareil mixte
Ardoise
Sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de comble ; comble à surcroît
Voûte en berceau plein-cintre
Toit à longs pans ; pignon couvert ; noue ; toit polygonal ; toit en pavillon
Escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie ; escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en charpente
Edifice composé de quatre corps de bâtiment, le long de la place de la Laiterie avec retour sur la rue des Tonneliers, enfermant une cour intérieure accessible par un passage couvert. Les deux corps extrêmes sont en schiste, les deux corps médians sont en pan de bois avec hourdis en torchis, sur deux niveaux de schiste. Les élévations sont à deux étages carrés et étage de comble (sauf le corps secondaire le long de la rue des Tonneliers qui est à comble à surcroît). Initialement le grand corps occidental en schiste, sur la place, présentait un seul étage voûté ; les maçonneries ont été ultérieurement surélevées pour établir un second étage carré après destruction de la voûte. Les couvertures sont à longs pans, l'un des deux corps en pan de bois présentant un grand pignon à ferme débordante sur la place. L'escalier principal est une tour d'escalier hors-oeuvre à pans renfermant une vis en maçonnerie et couverte d'un toit polygonal. La seconde tour d'escalier hors-oeuvre, détruite lors de la restauration des années 1960, était en pan de bois. Les sous-sols sont voûtés de berceaux plein-cintre en tuffeau. Celle du logis ouest est accessible par une porte à plusieurs rouleaux.
Hôtel atypique.
Restauré
1963/11/04 : classé MH partiellement ; 1964/06/15 : inscrit MH partiellement
Façades et toitures (11 et 13, place de la Laiterie, cad. 1970 HK 1, 2) : classement par arrêté du 4 novembre 1963 ; façades sur rue et sur cour avec toitures correspondantes, tour de l'escalier (17, place de la Laiterie, cad. 1970 HK 276) : inscription par arrêté du 15 juin 1964.
À signaler
Charpente ; porte
Partie constituante majeure de la place de la Laiterie, coeur de la Doutre médiévale, cet édifice est à signaler pour ses vestiges du 12e siècle, attestant une salle de prestige voûtée au premier étage : il enrichit ainsi le petit corpus de l'architecture civile romane retrouvée ou connue par documentation dans ce quartier d'outre-Maine. A signaler également l'usage du pan de bois dans un hôtel particulier du 15e siècle, une mise en oeuvre rare pour cette catégorie de demeures, observable aussi au n° 4 rue Grille, dans ce même quartier de la Doutre. A noter la magnifique charpente à poinçons et entraits octogonaux du corps à pignon sur la place.
Propriété privée
1979
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
1991
Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
Dossier individuel
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70