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Plateforme ouverte du patrimoine

Hôtel de la Haute-Mule

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôtel

Appellation d'usage

Hôtel de la Haute-Mule

Titre courant

Hôtel de la Haute-Mule

Localisation

Localisation

Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 13, 15 rue Saint-Evroult

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Angers intra-muros

Canton

Angers Centre

Lieu-dit

Centre-ville (quartier)

Adresse de l'édifice

Saint-Evroult (rue) 13, 15

Références cadastrales

1840 J 358, 359 ; 1980 DH 462, 463 ; 1999 DH 462, 463

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour ; jardin ; communs

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Milieu 16e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

2e moitié 17e siècle ; 4e quart 18e siècle ; 1ère moitié 19e siècle ; 3e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1546 ; 1550 ; 1855 ; 1937

Commentaires concernant la datation

Porte la date ; daté par source ; daté par travaux historiques

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Collas René (commanditaire) ; Boussinot (commanditaire)

Description historique

Propriété de l'abbaye de Fontevraud et connue sous ce nom dès le 13e siècle, l'hôtel de la Haute-Mule est reconstruit à partir de 1546 aux frais de René Collas, chanoine de la cathédrale et locataire des lieux, par l'architecte Nicolas Viriot dit le Lorrain (selon plusieurs marchés de construction). Le portail piétonnier sur rue (n° 15) présente une niche centrale avec la date 1550 et un socle vide qui devait porter une mule, emblème du lieu. Dès cette époque, un mur divise la cour d'entrée et le long corps de logis, entre partie neuve (n° 15) et partie plus ancienne qui fut simplement rhabillée (n° 13). Ce grand corps d'habitation appuie ses deux niveaux de caves sur le mur de l'enceinte urbaine du 3e siècle qui longe la rue Toussaint. Attestés par les textes, la cuisine avec sa cheminée, le bûcher à côté, sont encore en place au premier niveau de sous-sol (n° 13). En 1653, la demeure passe de l'abbaye de Fontevraud à la famille Le Clerc, qui fait édifier le pavillon postérieur du logis, dominant la rue Toussaint et modifie la distribution intérieure. La pièce gauche du rez-de-chaussée conserve une cheminée du 4e quart du 18e siècle, due à la famille de Varennes, propriétaire de 1680 à la Révolution. L'édifice est fortement remanié dans la 1ère moitié du 19e siècle, notamment par la surélévation sur cour du logis et une pièce en hémicycle au sud. En 1851, l'édifice relève de deux propriétés (n° 13 et 15, séparation déplacée au niveau de la tour d'escalier). En 1855, la création d'un vestibule en avant-corps sur la cour d'entrée (n° 15) entraîne la destruction de l'aile latérale sud (où se situait la chapelle). Vers 1896, les lucarnes postérieures sont fortement restaurées. A partir de 1937, de lourds travaux menés par l'architecte Gabriel Baron, affectent la partie gauche du logis (n° 13) : reprise complète de la tour d'escalier, destruction de quatre lucarnes sur la rue Toussaint, conversion des communs sur rue (n° 13) en habitation. En 1992, la restauration du corps d'entrée (n° 15) a fait réapparaître un bandeau d'étage et une niche ronde avec l'empreinte d'un buste, au-dessus de l'actuelle porte cochère (du 19e siècle).

Description

Matériaux du gros-œuvre

Schiste ; moellon ; enduit ; tuffeau ; moyen appareil ; appareil mixte

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

2 étages de sous-sol ; en rez-de-chaussée surélevé ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage en surcroît

Typologie du couvrement

Voûte en berceau segmentaire ; voûte en berceau en anse-de-panier

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; toit à longs pans brisés ; pignon découvert ; croupe ; toit en pavillon ; noue ; terrasse

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu

Commentaire descriptif de l'édifice

Edifice situé sur une très vaste parcelle de la Cité en bordure sud du rempart de ville (environ 1200 m2). Il est constitué d'un grand corps de logis de plan allongé et à travées, orienté sur une double cour d'entrée, principale et de service, son revers flanqué d'un corps en pavillon (angle sud-est) , le long d'une terrasse sur le mur de ville antique. Parallèles au logis, deux corps de bâtiment secondaires bordent la rue : celui de droite (n° 15) formant galerie était traversé par un passage d'entrée piétonnier (muré, inscrit dans une composition à travée avec niches de couronnement) ; celui de gauche initialement destiné aux écuries comportait une porte charretière (n° 13). Un jardin en terrasse borde le logis à droite (vers ouest). Les élévations sont en schiste enduit, à l'exception du pignon gauche du grand corps de logis et du pavillon sud-est adjacent, en tuffeau. Les parties sur rue sont à un étage carré (probablement éclairé à l'origine de baies en plein-cintre, d'après les vestiges ou sources iconographiques) et comble à surcroît ; le grand corps d'habitation était originellement en rez-de-chaussée - surélevé sur la cour, de plain-pied sur la terrasse postérieure - et comble à surcroît, aujourd'hui à un étage carré (sauf la partie postérieure gauche, côté rempart, qui présente encore deux lucarnes en place). Les couvertures sont à longs pans et pignons couverts - un pignon découvert subsiste à l'extrémité droite du grand corps. Certaines surélévations se sont traduites par des combles brisés, sur la partie gauche. En façade du grand corps (un peu décentré) , l'escalier principal est une tour demi-hors-oeuvre, initialement une vis en maçonnerie, aujourd'hui un escalier en bois, à retours avec jour, suspendu. Il était couvert d'un toit en pavillon, remplacé maintenant par deux longs pans et pignon couvert en façade. Il ne dessert aujourd'hui que la partie gauche (n° 13). Un escalier moderne dessert la partie droite (n° 15) , également en bois, à retours avec jour, suspendu. Un corps de vestibule hors-oeuvre, monumental, précède cette partie droite remplaçant une aile en retour où se trouvait autrefois la chapelle. Le premier sous-sol (ancien niveau de service) est couvert de plafonds, le second (caves) , de voûtes en schiste, en berceau segmentaire et en anse-de-panier.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture

Indexation iconographique normalisée

Pilastre, cartouche, ove ; ordre dorique ; guirlande, rose, mufle : lion

Description de l'iconographie

Le portail sur rue présente au-dessus du passage un décor de tables et de niches, certaines à encadrement d'oves, dont une niche centrale cantonnée de pilastres doriques et renfermant un cartouche avec la date 1550. La façade du corps de vestibule au n° 15 est constituée de quatre colonnes doriques portant un entablement. La cheminée de la pièce contre le pignon gauche porte sur le manteau trois plaques de marbre, l'une à guirlande de roses, les deux autres à mufle de lion.

Commentaires d'usage régional

Hôtel à cour antérieure (type A).

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Portail ; cheminée ; galerie

Observations concernant la protection de l'édifice

Imposante demeure de la Cité épiscopale, historiquement importante puisque maison de ville de la prestigieuse abbaye de Fontevraud. A l'exception de l'hôtel de Bellebranche dans la Doutre, Angers ne conserve pas d'autres témoins de logis urbains relevant de communautés religieuses de l'Anjou (ou de provinces avoisinantes). Malgré les profondes altérations, les archives et l'analyse architecturale permettent d'apprécier la qualité de cette habitation des débuts de la Seconde Renaissance : des éléments remarquables ont ainsi pu être établis, la composition du portail à l'origine orné de motifs en pointes de diamant autour de la porte, la structure rare du grand corps d'habitation avec ses deux salles superposées (l'une au rez-de-chaussée, l'autre dans un comble à surcroît) proche de certains manoirs bretons, ou encore la spectaculaire façade sur le rempart de la Cité, avec sa suite de six lucarnes (avant les dénaturations). Méritent aussi d'être signalés les deux étages de sous-sol du logis, à l'instar du Logis Barrault ou de l'hôtel de Thévalle.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1986

Date de rédaction de la notice

1991

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70

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Vue de situation.
Vue de situation.
© Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
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Vue de situation.
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