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Plateforme ouverte du patrimoine

Hôtel de Thévalle, puis Richard de Boistravers

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôtel

Appellation d'usage

Hôtel de Thévalle ; Hôtel Richard de Boistravers

Titre courant

Hôtel de Thévalle, puis Richard de Boistravers

Localisation

Localisation

Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 19, 21 place Sainte-Croix ; 1 à 5 rue Toussaint

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Angers intra-muros

Canton

Angers Centre

Lieu-dit

Centre-ville (quartier)

Adresse de l'édifice

Sainte-Croix (place) 19, 21 ; Toussaint (rue) 1 à 5

Références cadastrales

1840 J 495 à 498 ; 1980 DH 114, 115, 117, 720, 721 ; 1999 DH 114, 115, 117, 720, 778

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 15e siècle ; 3e quart 16e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

2e moitié 17e siècle ; milieu 18e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1561

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Richard de Boistravers Jean (commanditaire)

Description historique

Le corps de logis principal de l'hôtel de Thévalle date de la 2e moitié du 15e siècle, comme en témoignent plusieurs ouvertures et un cabinet voûté d'ogives. D'autres parties (dont l'aile droite sur la cour d'entrée et la tour d'escalier de l'aile arrière) conservent d'importants remplois de maçonnerie d'un premier édifice, construit probablement pour Emard de Thévalle, qui lui laisse son nom dès le début du 16e siècle. Vers 1552, l'édifice appartient à Jacques Richard de Boistravers, commerçant enrichi qui le transforme profondément en 1561 sous la conduite de Jean Delespine et de ses associés, Jean Guillot et Nicolas Viriot : ils agrandissent le logis d'un imposant pavillon en symétrie de l'aile droite réaménagée, d'une tour d'escalier à chambre haute, remanient les deux ailes d'habitation en équerre (ou petit logis) sur la cour postérieure. Les sous-sols, sous l'ensemble des corps de logis et des cours, sont largement rebâtis à cette époque comme en témoigne notamment une belle voûte complexe sous l'aile postérieure. Deux autres escaliers plus modestes (dans l'aile droite et le pavillon) ainsi que deux cheminées relèvent de cette campagne, de même que la porterie et les écuries de la cour des communs. Morcelé en plusieurs propriétés dès 1604, l'hôtel fait l'objet de réaménagements intérieurs dans la 2e moitié du 17e siècle et au milieu du 18e siècle : vantaux de porte, lambris de hauteur, cheminées. Au 19e siècle, période d'importantes altérations, l'aile postérieure sud-est ainsi qu'une partie arrière du grand corps de logis sont surélevées. La cour principale est lotie à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle par un immeuble de rapport ; dans le même temps, sont détruites écuries (au profit d'un immeuble) et porterie primitive. La partie gauche de l'hôtel est restaurée vers 1988-1990 et la restauration des ailes arrières est programmée en 2006. Datant de 1926, la protection - partielle - est en cours de révision pour une inscription totale à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Tuffeau ; moyen appareil ; schiste ; moellon ; enduit ; appareil mixte ; bois ; pan de bois ; essentage d'ardoise

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

2 étages de sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de comble ; comble à surcroît

Typologie du couvrement

Voûte en berceau segmentaire ; voûte d'arêtes ; voûte en arc-de-cloître ; voûte d'ogives

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; toit en pavillon ; appentis ; pignon découvert ; pignon couvert ; croupe ; croupe polygonale ; noue

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie ; escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie ; escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant

Commentaire descriptif de l'édifice

Hôtel à quatre cours et cinq corps de logis (desservis par quatre escaliers) , dessinant à l'origine un plan en U sur une cour d'entrée Grand corps de logis : en schiste et parements de tuffeau, 1 étage carré, étage de comble. Aile antérieure droite et pavillon antérieur gauche : en moellons de schiste, 2 étages carrés ; aile avec étage de comble, pavillon avec comble à surcroît. Aile postérieure : deux corps en moellons de schiste, sauf la façade antérieure du petit corps sud-est (où se situait la cuisine au 16e siècle) construite en moyen appareil de tuffeau ; le corps nord-est comprend un étage carré et comble à surcroît ; primitivement à un étage carré aussi, le corps sud-est en comprend deux actuellement. Cabinet au rez-de-chaussée couvert d'une voûte d'ogives. Corps d'entrée construit en appareil mixte : schiste et tuffeau sur rue, pan de bois sur cour. Tous les escaliers sont en maçonnerie : à retours sans jour (corps principal et aile droite) , en vis (pavillon et aile postérieure nord-est). Deux niveaux de sous-sol : le premier (supérieur) sous l'ensemble des bâtiments et des cours, le second (inférieur) sous le corps principal, et les parties antérieures - pavillon, cour d'entrée et aile droite. Les caves sont majoritairement couvertes de voûtes en moellon de schiste, en berceau segmentaire, sauf la cave supérieure du grand corps (plafonnée) et celle de l'aile postérieure nord-est, en tuffeau, à voûtes d'arêtes et en arc-de-cloître.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; menuiserie ; peinture ; ferronnerie ; vitrail

Indexation iconographique normalisée

Bucrane ; armoiries ; carré ; entrelacs ; arabesque ; scène ; volute, palmette ; ornement à forme géométrique

Description de l'iconographie

Une frise de triglyphes, patères et bucranes orne le bandeau entre premier et second étages carrés du pavillon. Des armes non identifiées sont inscrites sur la clé de voûte d'un cabinet. Une voûte en berceau à caissons couvre le vestibule et le palier du premier étage du grand escalier. Un panneautage rectangulaire avec des encadrements d'entrelacs compose le vantail de la porte d'entrée du pavillon. Une pièce du rez-de-chaussée du grand corps de logis possède des lambris de hauteur à parties supérieures en arabesque. Une peinture à sujet de personnages dans un paysage orne la hotte de cheminée de cette même pièce. Un balcon à motif d'une grande palmette entre des volutes agrémente le premier étage du pavillon. Un reste de verrerie à motif géométrique garnissait une partie de fenêtre au pignon nord du grand corps de logis.

Commentaires d'usage régional

Hôtel à cour antérieure (type A).

État de conservation (normalisé)

Restauré ; mauvais état

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1926/06/16 : inscrit MH partiellement

Précision sur la protection de l'édifice

Hôtel de Thévalle (ancien) : inscription par arrêté du 16 juin 1926.

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Élévation ; escalier ; pièce ; voûte ; cheminée

Observations concernant la protection de l'édifice

Particulièrement imposant par son emprise parcellaire et ses nombreux corps de bâtiments, l'hôtel de Thévalle reconstruit par Jean Richard de Boistravers compte parmi les hôtels majeurs de la Seconde et austère Renaissance angevine, d'autant qu'il est dû à l'architecte angevin Jean Delespine, à l'origine de ce nouveau style, après la première Renaissance fortement décorative du Val-de-Loire. L'ampleur et la complexité des sous-sols sont à signaler. Quelques éléments sont plus particulièrement remarquables, le pavillon, l'escalier monumental, et surtout une cave exceptionnelle localement par son voûtement - arêtes et arcs-de-cloître - reposant sur une colonne centrale. Les réaménagements intérieurs d'époque classique ont par ailleurs laissé des témoins importants.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1978

Date de rédaction de la notice

1991

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70

Vue de situation.
Vue de situation.
© Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
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