Palais épiscopal
Logement ; magasin de commerce
Ancien évêché, actuellement maison diocésaine des oeuvres, librairie
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 2 rue du Chanoine Urseau ; 2 rue de l'Oisellerie
Angers intra-muros
Angers Centre
Centre-ville (quartier)
Chanoine Urseau (rue du) 2 ; Oisellerie (rue de l') 2
1840 J 370 ; 1980 DH 85 ; 1999 DH 85
En ville
Cour ; jardin ; communs ; écurie ; prison ; puits ; chapelle
1ère moitié 12e siècle ; 2e quart 15e siècle ; 1er quart 16e siècle ; 2e quart 17e siècle ; 4e quart 17e siècle ; 2e moitié 19e siècle
3e siècle ; milieu 18e siècle
1438 ; 1506 ; 1693 ; 1751 ; 1851
Daté par travaux historiques
Attribution par travaux historiques
Ulger (commanditaire) ; Bueil Hardouin de (commanditaire) ; Rohan François de (commanditaire) ; Rueil Claude de (commanditaire) ; Lepeletier Michel (commanditaire) ; Freppel Charles (commanditaire)
Le palais épiscopal est attesté à cet endroit depuis le milieu du 9e siècle. Adjacent à la porte angevine, il s'appuie sur le mur d'enceinte du 3e siècle qu'il remploie en soubassement et dont il réutilise une tour. Les deux corps principaux datent de la 1ère moitié du 12e siècle, sous l'épiscopat d'Ulger : salle basse du commun, écuries, salle synodale, vestiges d'un escalier en vis, ainsi qu'un pan de mur de la chapelle des évêques, un cachot et des fondations d'une cuisine circulaire dans les parties orientales de l'enclos. Vers 1438, l'évêque Hardouin de Bueil fait modifier les couvertures et aménager dans le corps sud une vaste salle, l'actuelle bibliothèque. A partir de 1506, l'évêque François de Rohan fait reconstruire l'escalier principal sur la cour d'honneur (rue du Ch. Urseau) : celui reste inachevé, à hauteur de la salle synodale. Dans le 2e quart du 17e siècle, le palais est fortement remanié : l'évêque Claude de Rueil fait murer les trois arcades de liaison entre les deux vaisseaux en tau de la salle synodale et aménager deux niveaux d'appartements dans le vaisseau nord. Il fait aussi détruire la cuisine circulaire du 12e siècle, au profit d'une autre, au premier étage. Déjà reprise pour Claude de Rueil, la façade nord est à nouveau remaniée vers 1693 pour l'évêque Michel Lepeletier ; c'est lui qui fait dénaturer les baies et le décor de la salle synodale ; il fait aussi reconstruire pour ses appartements l'ancienne secrétairerie. La cuisine est restaurée pour l'évêque Jean de Vaugirault en 1751. L'édifice est entièrement restauré durant toute la seconde moitié du 19e siècle, sous les épiscopats de Mgrs Angebault et Freppel. Les travaux sont dirigés notamment par l'architecte diocésain Charles Joly-Leterme, qui crée une seconde cour d'entrée (rue de l'Oisellerie) bordée à l'ouest d'une aile neuve, augmente le corps principal nord (avec destruction des appartements Lepeletier) et achève l'escalier de Rohan. Autres architectes intervenus dans la restauration : L. Duvêtre, Ch. Roques, R-E. Dussouchay et G. Raulin, dernier sur ce grand chantier. Sculpteurs : Barême, Chapeau, Beaumont. L'édifice devient musée des tapisseries et d'art religieux en 1910, puis maison diocésaine des oeuvres en 1954.
Grès ; petit appareil ; schiste ; moellon ; calcaire ; tuffeau ; moyen appareil ; brique et pierre à assises alternées ; enduit partiel ; appareil mixte
Ardoise
4 vaisseaux ; en rez-de-chaussée ; entresol ; 3 étages carrés ; étage de comble ; étage en surcroît
Élévation à travées
Toit à longs pans ; appentis ; pignon découvert ; pignon couvert ; toit en pavillon ; toit conique ; noue
Escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie ; escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie
Eléments de l'enceinte gallo-romaine - courtine et tour - avec parements en petit appareil de grès et lits de briques. Palais du 12e siècle : construit en brique et pierre alternées, moellon de schiste avec parement de tuffeau en moyen appareil. Il comprend deux corps principaux, nord et sud, disposés en T, chacun comportant deux vaisseaux superposés et un étage de comble (s) , avec un escalier hors-oeuvre en vis (vestiges) à leur jonction est. Au rez-de-chaussée, vaisseaux voûtés d'arêtes : celui du nord occupé par les écuries, celui du sud par la salle basse du commun. A l'étage, vaisseaux plafonnés communiquants de la salle synodale. Un troisième grand corps sur l'arrière de l'enclos vers l'est présentait aussi deux vaisseaux : bûcher couvert d'une voûte en berceau plein-cintre avec arcs doubleaux (d'après travaux historiques) , surmonté à l'étage d'un réfectoire relié à la partie sud de la salle synodale. Cachot également en berceau plein-cintre. Passage du 13e siècle entre évêché et cathédrale voûté en berceau brisé. Escalier de Rohan et escalier 19e nord-ouest voûtés d'ogives. Au 17e siècle, le corps principal nord est remanié avec deux étages carrés. Cuisine de l'étage voûtée d'arêtes. Tous les bâtiments restaurés ou construits au 19e siècle présentent un étage en surcroît. Le corps principal nord montre un rez-de-chaussée surélevé sur la cour créée rue de l'Oisellerie et son extension moderne vers ouest (à l'emplacement du bâtiment Lepeletier) présente un entresol. L'aile neuve sur la cour nord s'élève sur trois étages carrés. Les bâtiments de Dussouchay sur le jardin oriental sont en rez-de-chaussée.
Sculpture ; peinture ; vitrail ; sculpture (étudiée dans la base Palissy)
Ornement à forme végétale ; ornement : représentation humaine ; armoiries ; ornement à forme géométrique
Les façades sont richement ornées d'un décor sculpté néo-roman, végétal, géométrique et figuré (modillons de corniche). La cheminée de la bibliothèque porte les armes de l'évêque Hardouin de Bueil. Les baies de la salle synodale présentent des verrières à volutes, entrelacs et fleurs de lys.£Décor sculpté et peint de la salle synodale, de l'appartement de Mgr Freppel, des escaliers : étudié dans la base Palissy.
Restauré
1907/10/23 : classé MH partiellement
Bâtiments du Tau : classement par arrêté du 23 octobre 1907.
À signaler
Élévation ; pièce ; escalier ; cheminée ; voûte
Le palais épiscopal d'Angers, un des plus anciens conservés en France, était exceptionnel par sa forme en tau, la seule du genre avec Reims. Les importants vestiges subsistants - salles basses voûtées, salle synodale - permettent encore, combinés à de rares relevés anciens, une remarquable compréhension des principales dispositions de l'édifice originel, et attestent toujours de sa haute qualité architecturale et décorative. Les multiples interventions, malgré les altérations qu'elles ont causé au parti initial, présentent aussi en elles-mêmes un intérêt certain, cheminée gothique de la bibliothèque, escalier d'honneur Renaissance, élévations, appartement d'honneur et second escalier principal du 19e siècle, et font de cet édifice hors du commun un témoin rare de huit siècles d'histoire d'une résidence épiscopale.
Propriété publique
1993
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
1993
Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
Dossier individuel
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70