Maison
Maison
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 7 rue de l'Oisellerie
Angers intra-muros
Angers Centre
Centre-ville (quartier)
Oisellerie (rue de l') 7
1840 H2 1342 ; 1980 BT 173 ; 1999 BT 173
En ville
Cour ; boutique
13e siècle (?) ; 2e quart 16e siècle ; 17e siècle (?) ; 18e siècle (?)
1ère moitié 18e siècle
1532
Daté par source
Maison construite dans la 1ère moitié du 16e siècle : une datation des pans de bois de la façade par dendrochronologie effectuée en 1993 la situe vers 1532. Le sous-sol, plus ancien, pourrait remonter au 13e siècle. L'escalier est reconstruit au 17e ou 18e siècle. Au premier étage, la pièce sur rue conserve les traces d'une cheminée de la 1ère moitié du 18e siècle. Le balcon correspond également à un aménagement de cette période. Les figures sculptées de la façade ont été très restaurées vers 1900, notamment celles du premier étage, largement bûchées auparavant : l'homme au poignard pourrait n'être qu'une invention. Le saint Michel ou saint Georges semble plus assuré. L'édifice est entièrement restauré en 1993 sous la direction de Pierre Prunet, architecte des Monuments historiques : de nombreuses pièces de bois furent remplacées et les sculptures du rez-de-chaussée, fileuse et musicien, sont des créations de cette dernière campagne, de même, la reprise des figures du premier étage. Ces travaux ont par ailleurs révélé des traces de polychromie, rouge sur les poteaux corniers et la sablière du rez-de-chaussée, bleu sur les engoulants de ce même niveau.
Bois ; pan de bois ; tuffeau ; enduit partiel ; essentage d'ardoise ; schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille
Ardoise
Sous-sol ; 2 étages carrés ; 2 étages de comble
Toit à longs pans ; pignon couvert ; appentis ; noue
Escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, cage ouverte, en charpente
Maison à deux corps de logis en profondeur, reliés sur cour par un escalier-galerie en charpente, à cage ouverte, à jour à quatre noyaux et rampe à balustres. Le corps d'habitation sur rue est à deux étages carrés et deux étages de comble : ces derniers s'inscrivent dans des lucarnes monumentales faisant figure de pignon, mais les long pans prennent cependant appui sur des murs gouttereaux, sur rue et sur cour. Le corps postérieur est à trois étages carrés et un étage de comble, sous un toit à longs pans et appentis latéraux reliés par des noues. Les élévations sur rue et sur cour, ainsi qu'une partie de l'élévation latérale droite sont en pan de bois, le reste des murs sont en schiste. Sur la rue, la façade à une travée comprend un rare hourdis en tuffeau, et un décor sculpté. La cave, sous la partie postérieure, présente plusieurs voûtes en berceau plein-cintre.
Sculpture ; peinture ; ferronnerie
Ange ; homme ; soldat ; musicien ; femme ; colonne ; torsade ; coquille ; engoulant ; ornement à forme architecturale ; arabesque
La façade sur rue porte un riche décor sculpté. Au rez-de-chaussée, sur des bases ornées de fleurs de lys, les poteaux corniers, qui conservaient la trace d'une teinte monochrome rouge et de fleurs de lys buchées, représentent de gauche à droite, deux figures totalement neuves : une fileuse et un joueur de cornemuse, en pied. Au premier étage, un petit homme accroupi de dos et un ange agenouillé à écu (dont le décor peint a disparu) sont surmontés d'une haute base associant un arc trilobé et coquille Saint-Jacques, et de colonnes torsadées enrichies de rosaces : sur celles-ci prennent place les deux figures principales en pied, inscrites dans des niches à coquille : à gauche, peut-être un saint Michel ou saint Georges terrassant le dragon (soldat en armure, muni d'un bouclier et d'une arme blanche, écrasant une bête) et à droite, un homme (bourgeois ou marchand) en manteau et en position de se poignarder. Des engoulants (crocodiles) peints en bleu flanquent les sablières du rez-de-chaussée et du premier étage. Un décor de torsades ou d'écailles animent les poteaux d'angle et d'huisserie du deuxième étage, dénué de personnages. Des arcs en accolade couronnant les jours supérieurs de la boutique ornent la sablière de la boutique. Des arabesques composent le motif du balcon en fer forgé.
Maison marchande des XVe-XVIe siècles : façade en pan de bois, structure savante (type A1a).
1962/02/14 : classé MH partiellement
Façades sur rue et sur cour ; ensemble des couvertures ; escalier sur cour (cad. H2 1342) : classement par arrêté du 14 février 1962.
À signaler
Sous-sol ; élévation ; pan de bois ; escalier
La datation récente de cette maison permet de mieux apprécier la chronologie des pans de bois de type savant, à décor gothique, qui se prolongent encore en pleine Renaissance et dont Angers ne conserve plus que trois exemples. Le modèle de la maison d'Adam (vers 1491) a eu plus d'influence auprès des charpentiers que l'architecture de pierre contemporaine, influencée par l'Italie. Avec ses voisines (n° 5 et 9) , ce logis dessine un ensemble homogène au pied de l'ancien évêché, derniers témoins avec les consoeurs des rues Beaurepaire-Baudrière, de l'habitat marchand des 15e-16e siècles, sur le grand axel ouest-est de la ville médiévale.
Propriété privée
1979
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
1989
Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
Dossier individuel
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70