Maison
De commerçant
La Perle
Maison du commerçant Pierre Richard, dite la Perle
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 4 rue Saint-Aubin
Angers intra-muros
Angers Centre
Centre-ville (quartier)
Saint-Aubin (rue) 4
1840 J 501, 506 ; 1980 DH 97 ; 1999 DH 97
En ville
Cour ; boutique
Milieu 16e siècle ; 4e quart 19e siècle
Limite 17e siècle 18e siècle
1546 ; 1892
Daté par source
Attribution par source
Richard Pierre (commanditaire) ; Besnard Victor (commanditaire)
Maison bâtie vers 1546 pour le marchand et huguenot Pierre Richard, vraisemblablement par le maçon Olivier Le Cerf, qui apparaît comme témoin dans des marchés de fourniture de matériaux. Le commanditaire sera pendu devant sa maison en 1562 pour ses convictions religieuses. Celle-ci est dénommée la Perle dans les archives du 18e siècle en raison d'une ancienne (?) enseigne. Au milieu de ce siècle, ce vaste logis appartenait à un greffier des Eaux et Forêts, Jean Nouchet. Il conserve encore deux cheminées de la fin du 17e siècle ou du début du 18e siècle. Frappée d'alignement, l'élévation antérieure est reconstruite en 1892 pour un boucher du nom de Victor Besnard, par l'architecte Jules Séjourné. L'architecte E. Vallais apparaît comme mandataire dans la déclaration administrative de reconstruction : en a-t-il assuré l'exécution ou la surveillance ? Ces travaux s'accompagnent de remaniements intérieurs. Le premier niveau et la partie haute de la galerie d'escalier sont modifiés dans le même temps, ainsi que le rez-de-chaussée du corps en fond de cour. On peut voir les marques de charpentier au rez-de-chaussée de la galerie sur une poutre de remploi du plafond. L'élévation postérieure du corps principal est drastiquement ravalée dans le courant du 20e siècle.
Tuffeau ; moyen appareil ; schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; enduit ; bois ; pan de bois ; brique ; enduit partiel ; appareil mixte
Ardoise
Sous-sol ; 2 étages carrés ; 2 étages de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans ; toit en pavillon ; appentis ; noue ; pignon découvert ; pignon couvert
Escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie, cage ouverte
Maison à deux corps de logis reliés sur une cour intérieure par une galerie que précède un escalier en vis en pierre hors-oeuvre. Le logis principal est à deux étages carrés et pignon sur rue, le logis secondaire en fond de cour à un étage. Elévation antérieure, tour d'escalier et galerie en tuffeau. Reste du gros-oeuvre en schiste. Galerie surélevée en pan de bois. La couverture du corps principal est à longs pans et appentis latéraux reliés par des noues.
Maison marchande des XVe-XVIe siècles, à façade en tuffeau, structure savante (unicum du type A1a).
1931/04/17 : inscrit MH partiellement
Escalier sur cour : inscrit par arrêté du 17 avril 1931. L'arrêté donne par erreur, pour cette adresse, la dénomination d'auberge de la Tête Noire. Celle-ci se situe 10 rue Saint-Aubin (vestiges en cur d'îlot).
À signaler
Élévation ; escalier ; galerie
Rare maison marchande à façade principale en tuffeau appareillé, marque de qualité, ce que confirme par ailleurs le traitement monumental de l'escalier en vis hors-oeuvre. Le gabarit lui-même n'est pas commun pour une maison unitaire (façade de près de 9 m de large à deux travées, et présence de deux boutiques, l'une à côté de l'autre). Elle a gardé tout à la fois son escalier et la galerie de liaison portée par une grande arcade en plein-cintre, ce qui est exceptionnel à Angers, d'autant que ces organes de liaison - la plupart en charpente - sont généralementre reconstruits entre les 17e et 19e siècles.
Propriété privée
1982
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
1989
Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
Dossier individuel
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70