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Plateforme ouverte du patrimoine

Maison du marchand René Davy, dite le roi David, dite aussi maison Vogelweith, actuellement Bar du centre

Désignation

Dénomination de l'édifice

Maison

Genre du destinataire

D'artisan ; de commerçant

Appellation d'usage

Maison dite le roi David ; maison Vogelweith

Destination actuelle de l'édifice

Café ; hôtel de voyageurs

Titre courant

Maison du marchand René Davy, dite le roi David, dite aussi maison Vogelweith, actuellement Bar du centre

Localisation

Localisation

Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 12 rue Saint-Laud

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Angers intra-muros

Canton

Angers Centre

Lieu-dit

Centre-ville (quartier)

Adresse de l'édifice

Saint-Laud (rue) 12

Références cadastrales

1840 H2 1863 ; 1980 BS 211 ; 1999 BS 211

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour ; boutique ; café

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Milieu 16e siècle (détruit) ; 1ère moitié 18e siècle (détruit) ; 1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1557 ; 1724 ; 1904

Commentaires concernant la datation

Porte la date ; daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Signature

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Davy René (commanditaire) ; Durocher Joseph (commanditaire) ; Vogelweith Jacques (commanditaire)

Lieu de conservation d'un élément architectural déplacé

Parties déplacées à : 49, Angers

Description historique

Maison reconstruite vers 1557 d'après une date portée sur la façade (cartouche droit du troisième niveau) pour le marchand René Davy qui l'avait acquise trois ans plus tôt. Dans une transaction de 1593, elle est dénommée le roi David en raison de son enseigne, appellation qui sera la sienne jusqu'à la fin du 18e siècle. Au 17e siècle sont attestés un maître patissier, puis un apothicaire. Vers 1724-1725, le marchand Joseph Durocher fait reconstruire le second corps de logis et également un troisième bâtiment annexe en fond de parcelle, à usage d'écurie et latrines surmontées d'une chambre (au début du 20e siècle, une pierre a été retrouvée dans les fondations portant l'inscription : L'an 1724 a esté possé cette pierre par Joseph Durocher, lequel a fait bastir cette maison). Dans la 2e moitié du 18e siècle, y est établi le Grand café, tenu par le cafetier Antoine Favre, considéré comme l'établissement à la mode. La demeure est enregistrée avec cette affectation dans le recensement des maisons et habitants d'Angers établi vers 1769 (n° 994). Dans la 2e moitié du 19e siècle, elle est désignée par erreur sous les appellations de Reine des Fleurs ou de Vert Galant, confondue avec une maison voisine de la rue Saint-Laud, erreur répétée depuis lors. La demeure fait l'objet d'une reconstruction complète vers 1904 pour Jacques Vogelweith, cafetier-restaurateur, d'où le nom de maison Vogelweith qui lui est parfois donné. La façade sur la rue est reculée de cinq mètres pour cause d'alignement, et comme la parcelle va en se rétrécissant, l'élévation antérieure n'a pu être remontée : elle est vendue à la ville qui confie à l'architecte des Monuments historiques Lucien Magne, le restaurateur de l'hôtel de Pincé, le soin de la remonter dans la cour de cet hôtel-musée. Au rez-de-chaussée du nouveau corps de logis sur rue, des plafonds peints dans la salle de café sont signés : Jean Hubert de Villers, Paris, Angers. C'est aujourd'hui encore un café, le Bar du centre, et un hôtel de voyageurs.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Tuffeau ; moyen appareil ; bossage ; schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; enduit

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; entresol ; 2 étages carrés ; étage de comble ; comble à surcroît

Typologie du couvrement

Voûte en berceau

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée ; élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; pignon découvert ; pignon couvert ; appentis ; noue

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu

Commentaire descriptif de l'édifice

Maison initialement à trois corps en profondeur, deux aujourd'hui. La demeure actuelle remploie partiellement la maçonnerie (au moins les mitoyens) de l'édifice d'origine. Ce dernier présentait une élévation ordonnancée sur rue en tuffeau abondamment sculptée, à deux travées, deux étages et étage de comble inscrit dans un pignon. Les deux corps en coeur et fond de parcelle étaient à un étage carré. Le corps principal sur rue était couvert de deux longs pans avec pignon découvert en façade, et deux appentis latéraux, les deux formes de toitures liées par des noues. La maison actuelle sur rue est aussi à élévation en tuffeau et deux travées ; elle comporte désormais cinq niveaux : le rez-de-chaussée et l'entresol, ce dernier souligné par des bossages, occupés par un café, deux étages carrés et un comble à surcroît sous une couverture à longs pans. Le second corps, plus bas, est couvert d'un appentis. Un escalier hors-oeuvre, le long de la cour, est à jour suspendu, en bois et rampe de fonte. Le sous-sol est voûté en berceau.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; fonderie ; peinture

Indexation iconographique normalisée

Arabesque, entrelacs, cartouche, palmette, mufle : lion, chute, cuir découpé, rinceau, animal fabuleux ; palme, bouquet, rose, feuillage, chêne ; ornement à forme géométrique ; laurier, rose ; putto, oiseau, ornement à forme végétale

Description de l'iconographie

L'élévation de la façade Renaissance déplacée dans la cour de l'hôtel de Pincé présente sur les parois des étages carrés un riche décor maniériste d'arabesques, d'entrelacs, de cartouches, de palmettes, de mufles de lion surmontant des chutes de fruits ; les fenêtres du premier étage sont couronnées de cuirs. Une rangée de triglyphes orne le bandeau entre les étages carrés tandis que la frise à la base du pignon porte un décor de rinceaux à la manière de postes. Des consoles cannelées portent des gargouilles constituées d'animaux fantastiques. La façade actuelle présente un discret décor de deux palmes et d'un bouquet de roses sur l'arc et la clé de la grande baie du premier étage et de feuillages de chêne aux clés des fenêtres du deuxième. Les garde-corps sont constitués d'une grille serrée de motifs géométriques. Les plafonds du rez-de-chaussée sont ornées de putti ailés, oiseaux et guirlandes de fleurs sur un fond de ciels.

Commentaires d'usage régional

Maison marchande des XVe-XVIe siècles, à façade en tuffeau, structure savante (unicum du type A1a).

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Élévation ; plafond

Observations concernant la protection de l'édifice

A signaler pour son exceptionnel décor maniériste couvrant toute la façade, différent de celui des maisons en pan de bois de par la nature du matériau : les larges surfaces unitaires permises par les murs de tuffeau sont ici utilisées pour une mise en valeur maximale du nouveau répertoire ornemaniste. La richesse de cette maison marchande s'appréciait par l'utilisation du tuffeau, mais également par le développement en profondeur de la parcelle avec trois corps de bâtiment successifs, cas peu fréquent à Angers.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1983

Date de rédaction de la notice

1989

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70

Vue de situation.
Vue de situation.
© Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
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