Manoir
Ferme
Manoir
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Loiré
Candé
La Fougeraie
1970 YK 8
Isolé
Cour ; étable à vaches ; porcherie ; cellier
14e siècle ; 16e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle
Le bâtiment est du logis de la Fougeraie ou de la Foucheraie, est certainement le logis primitif du manoir (la partie ouest, peut-être du 16e siècle, est dénaturée et n'a pas été étudiée) , et sa structure archaïsante indique que son gros-oeuvre est peut-être à dater du 14e siècle. Il a été modernisé au 16e siècle par la construction d'une tour d'escalier hors-oeuvre, par la reprise des baies, de la charpente et la division de la grande salle de l'étage en deux pièces. La partie ouest des étables à vaches nord sont du 18e siècle, la partie est et les porcheries sont du 19e siècle.
Schiste ; moellon ; enduit
Ardoise
1 étage carré ; étage de comble
Toit à longs pans ; toit en pavillon ; pignon couvert ; croupe
Escalier hors-oeuvre ; escalier en vis sans jour ; en maçonnerie
Le logis du manoir de la Fougeraie, de plan rectangulaire (10 m x 13 m) , comporte un rez-de-chaussée assez bas (2m sous solives) , quasiment aveugle puisqu'il n'est éclairé, côté est, que par trois étroites ouvertures. Une cheminée se trouve sur le pignon nord, et une cloison en pans de bois divise ce niveau en deux pièces. Les étages sont desservis par un escalier à vis à marches d'ardoises et tambours en tuffeau contenu dans une tour de plan carré ; les fenêtres de sa face nord sont en granite gris (remplois d'une baie plus ancienne?) dont les montants et les linteaux sont abattus d'un chanfrein tandis que l'encadrement de la fenêtre de l'étage, sur la face ouest, est en tuffeau. L'étage comprend deux pièces d'inégales dimensions desservies par deux portes dont les huisseries en place sont du 16e siècle. La porte droite n'est accessible que grâce à un biais pratiqué à partir du repos de l'escalier. La pièce gauche (nord) , la plus petite, comporte une cheminée à piédroits en tuffeau et manteau en bois et pierre, engagée dans le pignon nord. À gauche de cette dernière, une petite fenêtre, faite au 4e quart du 20e siècle, a remplacé une croisée du 16e siècle connue par un document photographique de 1971. Une demi-croisée, actuellement murée, s'ouvrait dans le mur gouttereau est. Une cloison en pan de bois et torchis sépare cette pièce, à usage de chambre (?) , de la pièce sud, plus vaste, à usage de salle. Cette dernière était éclairée par une croisée du 16e siècle dont les vestiges de l'encadrement sont visibles sur le parement extérieur du mur gouttereau est. Une autre petite fenêtre, à moulures du 16e siècle, s'ouvre à droite de la cheminée de la même époque, occupant le mur pignon sud. Sur la face interne du mur gouttereau est, derrière la jonction de la cloison en pans de bois, on observe un renfoncement du mur, correspondant à une ancienne ouverture murée, nécessairement plus ancienne que la cloison. Le bâtiment est couvert d'une charpente à chevrons formant fermes, à trois fermes maîtresses et contreventement en croix de Saint-André. La structure primitive semble avoir été la suivante : le bâtiment comprenait un rez-de-chaussée à usage de cuisine et peut-être de cellier. À l'étage se trouvait une grande salle peut-être directement sous charpente. Le défoncement observé dans le mur gouttereau est, derrière l'extrémité de la cloison en pans de bois du 16e siècle, correspond peut-être à l'emplacement d'une baie ou d'une cheminée. L'étage était alors probablement desservi par un escalier extérieur droit. Au 16e siècle, on construit la tour et son escalier à vis, on couvre le bâtiment de la charpente actuellement en place.
Édifice d'un grand intérêt, car malgré les modernisations du 16e siècle, sa structure ancienne est encore en partie lisible.
Propriété privée
2001
© Inventaire général
2001
Cussonneau Christian
Dossier individuel