Manoir ; château
Château de la Roche
Manoir, puis Château de la Roche
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Noyant-la-Gravoyère
Pays Segréen
Segré
1828 134 à 169 ; 1969 AC 80, 82, 95 à 112, 221, 224, 225
En village
Parc ; conciergerie ; briqueterie
4e quart 18e siècle
2e quart 19e siècle ; milieu 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
1788 ; 1877 ; 1921
Daté par source ; daté par travaux historiques
Attribution par source
Ancien fief relevant de la Roche d'Iré. Un manoir fortifié et endouvé existait jusqu'au 18e siècle, propriété de la famille de Scépeaux. Vendu une première fois en 1767, il fut acquis en 1773 par Louis de Dieusy (ou Dieusie). Celui-ci fit raser le manoir et entrepris la construction du château actuel en 1788. Passée entre les mains de Charles-Clovis Brillet de Candé en 1802, la propriété fut réaménagée au cours de la seconde moitié du 19e siècle. Le jardin régulier fut transformé en parc à l'anglaise, sans doute selon les plans de l'architecte-paysagiste J. Chevalier dont un projet daté de 1877 est conservé ; un jardin potager et un verger furent aménagés au nord-est dans la prolongation des nouveaux communs. Ces derniers se sont substitués à l'ancienne basse-cour située à l'ouest du château : ils comprennent une importante écurie avec remises, selleries et logements pour les palefreniers ; on construisit également un fournil, une vacherie, un poulailler et une charreterie. La conciergerie sud pourrait dater des années 1870-1880 ; celle située au nord semble plutôt datée de l'extrême fin du siècle ou du début du 20e. Le vestibule du château fut entrepris entre 1914 et 1921 par l'architecte angevin Ernest Bricard ; le décor intérieur du château (lambris) pourrait avoir été entièrement refait au cours de la même période. Au 18e siècle, Louis de Dieusie avait également créé dans sa propriété une fabrique de poterie et une briqueterie ; le baron de Candé conserva les installations artisanales où l'on fabriquait des briques de construction mais aussi des carreaux et des tuyaux de drainage ; il y ajouta même en 1818 plusieurs fours pour y cuire la vaisselle ; on y moula également quelques statues en terre cuite. Les activités de poteries et de vaisselle cessèrent vers 1835 bien que les trois plus anciens fours continuèrent de produire briques et tuyaux jusqu'en 1860, date probable de leur arasement. Selon Célestin Port, un four plus moderne, construit quelques temps auparavant, aurait permis de poursuivre la fabrication de briques à la Roche jusqu'à la fin du 19e siècle.
Schiste ; moellon ; brique ; enduit
Ardoise
Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés
Élévation ordonnancée
Croupe ; toit polygonal
Escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie
Selon Célestin Port, l'ancien manoir présentait un plan en U avec un corps de logis, flanqué de deux pavillons coiffés par des tours, une basse-cour, une chapelle dédiée à Saint-Martin et une fuie. Le bâtiment actuel présente un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré surmonté d'un demi étage carré. Au sud, le ressaut central à trois travées est couronné par un fronton triangulaire ; au nord, c'est un ressaut à pans coupés, couvert par une toiture à trois pans, qui marque l'axe central de l'élévation. Aux étages, les murs présentent un curieux remplissage de briques. Le bâtiment est construit sur un niveau de soubassement faisant socle ; au sud, le socle forme une terrasse ouvrant sur le parc ; des escaliers droits permettent d'accéder au rez-de-chaussée ou de descendre au sous-sol. Ce dernier comporte une belle cuisine voûtée d'arêtes en briques, une boulangerie, une buanderie, une cave et diverses resserres. A l'intérieur, chacun des étages comporte un long couloir desservant les nombreuses chambres du château.
Sculpture
Armoiries
Des armoiries sont inscrites sur les frontons de couronnement des travées centrales en ressaut : sans doute les armes des familles de Dieusie et de Turpin de Crissé, femme du constructeur.
Bon état ; détruit
2003/05/05 : inscrit MH
À signaler
Le cadastre ancien indique un certain nombre de bâtiments aujourd'hui disparu : la basse-cour des dépendances à l'ouest, le jardin régulier qui se déroulait vers le sud (un parterre central, des jardins puis des vergers autour) , une ancienne fontaine et surtout, au nord, les bâtiments liés à la fabrication des briques et autres éléments en terre cuite ; le lieu-dit mentionné s'appelait d'ailleurs La Poterie.
Propriété privée
Fermé au public
2001
© Inventaire général
2001
Pelloquet Thierry
Dossier avec sous-dossier
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