Fortification d'agglomération
Fortification d'agglomération
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Châtelais
Pays Segréen
Segré
1826 C3 465 ; 1826 B4 1241 ; 1967 AB 11, 22, 106, 107, 112 à 114, 193
En village
Oudon (l')
Porte de ville ; château
13e siècle (?) ; Moyen Age
13e siècle (?) ; 2e moitié 19e siècle
De part sa position stratégique sur la frontière Anjou-Bretagne, Châtelais devint vraisemblablement très tôt une place forte. Selon Célestin Port, se dressait à l'est de la ville actuelle, "un château avec une enceinte en forme de trapèze irrégulier reliée à celle de la ville par de gigantesques courtines qui dominait l'Oudon". La terre formant une châtellenie faisait partie de la baronnie de Pouancé et fut transportée à Louis de Rohan par Jean d'Alençon, pour le prix de sa rançon due aux Anglais. Le domaine comprenait, outre le château, un étang avec deux moulins banaux, les moulins banaux de Marcillié, les métairies de la Guertaie et de la Jarillaie, les grandes et petites Bénardières, la Rivière-Coulon, la Blairie, avec la seigneurie de l'église et de la paroisse (C. Port). La ville possédait sa propre enceinte, percée de trois portes la porte Guerchoise, encore visible actuellement, la porte Saint Michel (disparue) et la porte Craonnaise abattue dans la seconde moitié du 19e siècle. Elle endura de façon direct le conflit franco-breton, puisqu'en septembre 1423, William Poole, parti de Normandie fit une percée jusqu'à Segré qu'il investit ; il rasa Châtelais avant de descendre aux abords d'Angers. C'est probablement à cette période que le château fut détruit. Les Guerres de Religion ruinèrent l'enceinte définitivement à la fin du 16e siècle.
Grès ; moellon ; tuffeau ; pierre de taille
Escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie
Les vestiges de l'enceinte sont visibles en trois points du bourg. A l'ouest, la porte Guerchoise est une tour-porte rectangulaire. Le couvrement de la porte d'entrée, actuellement écroulé, était vraisemblablement en arc brisé. On distingue encore le départ des arcs en tuffeau ainsi que les trous d'encastrement des cintres. La porte d'environ 3 m de large est encadrée de deux massifs pleins permettant d'allonger le passage pour faciliter la disposition des défenses internes. Ces dernières se composaient d'une paire de vantaux dont on peut encore voir la feuillure et les trous d'encastrement des gonds, et peut-être d'un assommoir percée dans la voûte. On accédait au niveau de défense sommitale depuis l'intérieur de l'enceinte, par un double escalier disposé de part et d'autre de la porte. Le caractère très archaïque du système défensif, massifs pleins dépourvus d'embrasures de tir et fermeture par une seule paire de vantaux (sans herse, ni assommoir ?) nous permet de proposer une datation assez reculée, 13e siècle (?). La porte Craonnaise, à l'est, devait reprendre le même plan, c'est du moins ce que nous laisse envisager la lecture du cadastre ancien. Enfin, au sud-est du bourg, sont conservées une courtine, une tour ronde et surtout une tour carré percée d'une porte dont l'appareil en pierre de taille de tuffeau pourrait également avoir une datation relativement reculée.
Vestiges
1964/12/09 : inscrit MH
Porte guerchoise ; vestiges d'une tour carrée ; courtines qui la joignent ainsi qu'une ancienne tour ronde au Nord de la tour carrée, transformées en jardins (cad. C 464, 465 bis ; B 1241p) ; inscription par arrêté du 9 décembre 1964
Arrêté
À signaler
Propriété de la commune
Ouvert au public
2002
© Inventaire général
2002
Durandière Ronan ; Pelloquet Thierry
Dossier individuel
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70