Présentation de la commune d'Angrie
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angrie
Candé
La seigneurie et l'église d'Angrie sont mentionnées dès la deuxième moitié du 11e siècle, cependant le très vaste territoire de la paroisse, correspondant en partie à des limites naturelles, pourrait peut-être indiquer une création du haut Moyen Âge. La limite sud suit exactement le tracé de la rivière de l'Erdre et le rebord du relief d'axe est-ouest (prolongement de la Grée Saint-Jean) qui la domine. Au nord, la limite est formée par la ligne de crêtes dominant la vallée de l'Argos. À l'ouest, le tracé prend celui du ruisseau de Préfouré. En revanche, à l'est, aucun élément naturel ne semble avoir déterminé la frontière avec les territoires de Chazé-sur-Argos et Vern d'Anjou. L'existence du toponyme "les haies d'Angrie" et d'étangs, notamment celui de la Bonnefillaye, actuellement asséché, sont peut-être les indices de limites artificielles? La pointe ouest des hauteurs sud a certainement été démenbrée du territoire d'Angrie par le comte d'Anjou, un peu avant 1063, pour y installer le château de Candé. À l'intérieur du grand trapèze déterminé par les limites décrites ci-dessus, le château et le village d'Angrie sont implantés sur un petit plateau délimité au nord et au sud par deux dépressions parcourues respectivement par les ruisseaux du Pont du Rocher et de Fief-Briand. Sur ce dernier, une chaussée détermine un vaste étang formant la réserve énergétique du moulin à eau banal de la seigneurie, une réserve alimentaire et une défense supplémentaire. Quant au ruisseau du Pont du Rocher, à 2500 mètres au nord ouest du village, il reçoit les eaux du ruisseau des Riverettes. À leur confluence, ils encerclent une vaste structure ovalaire (1953 A1 721, 201, 202) , observable sur le cadastre ancien, de 750 mètres de longueur et de 500 mètres de large. La toponymie des lieux, "l'Essart", et "les Brûlons", laisse supposer qu'il pourrait s'agir d'une clairière de défrichement médiévale. Jusqu'au milieu du 20e siècle, les activités principales à Angrie furent la polyculture et l'élevage bovin puis porcin. Deux industries se sont développées pendant le 19e siècle et la première moitié du 20e siècle : les productions de chaux et d'ardoise, grâce aux gisements de marbre gris de la Veurrière et de schiste ardoisier de la Grée des Cerisiers. La grande route de Candé au Lion-d'Angers (D 770) , passant par Angrie a été tracée à partir de 1837. La ligne de chemin de fer Segré-Nantes, établie en 1890-1892, desservait Angrie par une station située à 2, 5 km au nord du village. Le Chemin de fer départemental de l'Anjou (Petit Anjou) , possédait une station sur la route de Candé. Le territoire de la commune s'est trouvé réduit à 4056 hectares par le rattachement de 200 hectares au territoire de la commune de Candé, en 1836 et en 1955.
2001
© Inventaire général
2002
Cussonneau Christian
Présentation de la commune