Usine de bonneterie
L. Renault, père et Cie ; Poirier et Couraud ; Vanneuville
Usine de bonneterie L. Renault, père et Cie, puis Poirier et Couraud, puis Garde-meubles des messageries générales, puis entreprise Vanneuville, transports, déménagements, garde-meubles
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 6 bis quai des Carmes ; 2 à 6 rue Garnier ; rue des Carmes
Angers intra-muros
Angers Nord
Centre-ville (quartier)
Carmes (quai des) 6 bis ; Garnier (rue) 2 à 6 ; Carmes (rue des)
1980 HK 59 ; 1999 HK 391, 392
En ville
Cour ; bureau d'entreprise ; logement ; entrepôt commercial
4e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle
1882 ; 1931
Daté par source
Renault Louis (commanditaire) ; Vanneuville (commanditaire)
Une filature créée par deux associés, Renault et Lihoreau, était déjà installée sous le Second Empire dans l'îlot entre la Maine et la rue des Carmes, dans d'anciens bâtiments, notamment des restes d'un manoir médiéval dit la Tour des Druides, et une raffinerie de sucre remontant au 17e siècle (raffinerie Vanbredenbec de Châteaubriant). La restructuration de cette partie de l'ancienne île des Carmes dans le 4e quart du 19e siècle amène la reconstruction des lieux en 1882 par Louis Renault, suite notamment à un incendie : une manufacture de bonneterie avec maison et magasin est édifiée à l'angle des nouvelles voies, quai des Carmes et rue Garnier, sous l'appellation Louis Renault, père et Cie. Dans le même temps, le fonds mitoyen correspondant au 4-6, rue Garnier, est vendu à André-François Burdin, imprimeur, qui reconstruit également. Vers 1887-1888, la bonneterie passe à des associés et apparaît sous la raison sociale Poirier et Couraud. Au tournant des 19e et 20e siècles, la manufacture est recyclée en Garde-meubles des messageries générales. Les réserves du grand magasin le Palais des Marchands, rue Baudrière, y étaient établies - semble-t-il - d'après une inscription publicitaire affichée au début des années 1920 sur l'ancien bâtiment de production de la bonneterie.En 1931, son directeur, Vanneuville, acquiert l'imprimerie voisine devenue entre-temps l'imprimerie Gaultier : ses bâtiments sont entièrement détruits, dont un avec une monumentale lucarne à trois jours sur la rue Garnier ; ce seul témoin de l'imprimerie est visible sur une photographie de la fin du 19e siècle. Dans le même temps est édifié à la place un vaste entrepôt, à l'angle des rues Garnier et des Carmes, qui absorbe la cour d'entrée de la bonneterie. L'entreprise prend ensuite, après la Seconde Guerre mondiale, l'appellation de Vanneuville, transports, déménagements, garde-meubles, et ce jusqu'à sa disparition, à la fin des années 1960 : la raison sociale apparaît, très effacée, sur deux grandes tables au n° 4, rue Garnier et au pan coupé, à l'angle avec la rue des Carmes. L'ancien bâtiment de bureaux et habitation a été reconverti en logements privés ; une fenêtre est transformée en porte à cet effet, rue Garnier, et inversement une porte d'entrée de bureaux est devenue une fenêtre, côté quai. L'entrepôt et le bâtiment de production abritent une salle de sport municipale.
Tuffeau ; moyen appareil ; schiste ; moellon ; enduit ; béton
Ardoise ; verre en couverture ; tôle ondulée
Plan régulier en L
2 vaisseaux ; sous-sol ; en rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage en surcroît
Élévation à travées
Toit à longs pans ; toit à longs pans brisés ; croupe ; pignon ; noue
Tel qu'il se présente aujourd'hui, l'ensemble architectural comprend trois parties : le bâtiment de production au centre (n° 2 bis, rue Garnier) , qui présentait un plan en L sur une cour d'entrée (n° 4, aujourd'hui couverte) , le bâtiment de bureaux au rez-de-chaussée et d'habitation à l'étage (n° 6 bis, quai des Carmes et 2, rue Garnier) , enfin l'entrepôt (4-6, rue Garnier). Les élévations visibles de la rue, à travées, sont en tuffeau appareillé sur un gros-oeuvre en moellon de schiste, les élévations secondaires en moellon de schiste enduit ; l'entrepôt est en béton. Les élévations sur l'espace public sont à un étage carré et étage en surcroît, avec combles brisés et croupes ; le bâtiment de production est couvert de longs pans et croupes avec verrières, sauf sa partie sur rue qui est dans la continuité du bâtiment des bureaux-habitation ; l'entrepôt est à deux vaisseaux en rez-de-chaussée sous couvertures à longs pans en tôle ondulée et pignons. Une toiture spécifique à longs pans et croupe sur rue, entre bâtiment de bureau et entrepôt, couvre la cour intérieurement liée à l'entrepôt.
L'établissement Renault-Vanneuville est un des derniers exemples significatifs de l'architecture industrielle ou artisanale qui caractérisait la partie sud du quartier de la Doutre dans la 2e moitié du 19e siècle et lui conférait une identité aujourd'hui disparue.
Propriété privée,propriété publique
1989
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
2002
Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
Dossier individuel
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70