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Plateforme ouverte du patrimoine

Distillerie dite Usine des Luisettes, puis Maison ou Usine Cointreau, actuellement banque du Crédit mutuel

Désignation

Dénomination de l'édifice

Distillerie

Appellation d'usage

Maison ou usine Cointreau

Destination actuelle de l'édifice

Banque

Titre courant

Distillerie dite Usine des Luisettes, puis Maison ou Usine Cointreau, actuellement banque du Crédit mutuel

Localisation

Localisation

Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; place Molière

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Angers intra-muros

Canton

Angers Centre

Lieu-dit

Centre-ville (quartier)

Adresse de l'édifice

Molière (place)

Références cadastrales

1999 BR 407

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 19e siècle (détruit) ; 1er quart 20e siècle (détruit) ; milieu 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1936 ; 1949 ; 1959

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Cointreau Edouard-Jean (commanditaire) ; Cointreau Adolphe (commanditaire) ; Cointreau Edouard (commanditaire) ; Cointreau André (commanditaire)

Description historique

La société de fabrication de guignolet, connue initialement sous la raison sociale Cointreau Frères, est fondée en 1849 par Edouard-Jean et Adolphe Cointreau ; elle est d'abord implantée rue Saint-Laud. Dès la viabilisation du quartier dit des Luisettes en bordure de Maine sur d'anciennes zones inondables non constructibles, la société s'installe en 1857 à l'angle des actuels place Molière et quai Gambetta. Différents corps de bâtiments sont édifiés pendant la 2e moitié du 19e siècle et au début du 20e siècle au gré du développement de l'entreprise ; le principal, sur la place Molière, à usage de bureaux et d'appartements, est réalisé en deux phases par l'architecte Gustave Gasnier avant et après la guerre de 1914, avec un décor sculpté revenant vraisemblablement à Maurice Legendre. L'entreprise prend une dimension internationale avec Edouard Cointreau, fils et neveu des fondateurs qui en prend la direction de 1875 à sa mort en 1923 : c'est à lui que l'on doit la création de la liqueur Cointreau. Mais c'est avec son fils André que l'usine acquiert l'importance que nous lui connaissons aujourd'hui : la société ayant réussi à obtenir l'ensemble des propriétés de l'îlot compris entre la place Molière, le quai Gambetta et les rues Thiers et du Mail, une reconstruction générale est engagée à partir de 1936 par l'architecte parisien Georges Meyer (établi à Angers pendant une dizaine d'années) et l'entreprise Brochard. L'édifice s'est réalisé par tranches sur plus de vingt ans, en respectant globalement le parti initial, d'où l'homogénéité de l'ensemble : la succession dans le temps des constructions transparaît par des césures verticales et par de légers changements de couleurs de la brique. La première phase touche principalement la rue Thiers et la rue du Mail, complétée par une surélévation en 1947 sur la rue du Mail pour la confiturerie. Le bâtiment d'expédition avec sa marquise (partie centrale de l'élévation sur le quai Gambetta) est réalisé en 1949. La dernière phase concerne la reconstruction en 1959 de la partie réception et bureaux sur la place Molière dans la continuité de la partie production, mais avec des modifications par rapport aux projets observables sur des plans datés de 1949 : les pans coupés arrondis et l'entrée centrale sont abandonnés pour un seul pan coupé droit à l'angle de la place Molière et de la rue Thiers où est implantée l'entrée : our identifier cette partie de l'édifice, les parements de brique des allèges laissent place à des pavés de verre. En 1972, trop à l'étroit, la Société Cointreau s'installe dans la zone d'activités économiques de la commune limitrophe de Saint-Barthélemy-d'Anjou. Occupé depuis par le Crédit mutuel, le bâtiment est transformé intérieurement en bureaux ; les élévations d'entrée sont reprises en 1992 par l'architecte Jean-Pierre Bastide qui remplace les pavés de verre par une matière translucide éclairée par des fibres optiques. Deux couronnements circulaires surmontent la terrasse aux angles antérieurs.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; béton armé ; appareil mixte

Matériaux de la couverture

Béton en couverture ; verre en couverture ; zinc en couverture

Description de l'élévation intérieure

3 étages carrés

Typologie du couvrement

Voûte en berceau segmentaire

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Terrasse ; verrière ; toit à longs pans ; toit bombé

Commentaire descriptif de l'édifice

Edifice actuel d'un seul tenant - avec une unique petite cour intérieure dans la partie arrière (vers rue du Mail) - sur un îlot de forme trapézoïdale presque triangulaire. La structure est en béton, poteaux et poutres, avec parements et remplissages en brique. La partie antérieure présentait jusqu'à 1992 des parois en pavés de verre. Le bâtiment est globalement à deux étages carrés, avec un troisième étage carré (une surélévation) , de moindre importance et en retrait au-dessus d'une forte corniche, sur une partie de l'élévation du quai Gambetta et sur la partie arrière, rue du Mail. Cette partie arrière du bâtiment est rythmée par de légers avant-corps qui font saillie en partie haute, formant sur la rue du Mail une élévation composée (celle sur le quai Gambetta devait l'être aussi d'après le projet de 1936, mais un autre parti fut adopté lors de l'achèvement en 1959). Les couvertures sont en terrasse en béton ; une partie, le long de la rue Thiers, présente une couverture cintrée en voile de béton (voûte en berceau segmentaire). D'autres parties secondaires sont à longs pans, en verre, correspondant à des éclairages zénithaux, ou en zinc.

Protection et label

Observations concernant la protection de l'édifice

La ville d'Angers a conservé peu de traces patrimoniales de son passé industriel, mais elle possède néanmoins avec l'usine Cointreau un bon témoin d'une architecture moderne conçue dans les années 1930. Si en raison de sa reconversion, elle a perdu intérieurement son aspect initial, l'enveloppe externe reste un témoin précieux de modernité industrielle, d'autant que l'entre-deux-guerres n'est pas une période bien représentée en général pour ce type d'édifices. On peut cependant regretter la disparition récente des pavés de verre de la face d'entrée pour une solution de remplacement, ce matériau étant emblématique de la modernité architecturale du milieu du 20e siècle.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'une société privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1992

Date de rédaction de la notice

2002

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70

Vue de situation.
Vue de situation.
© Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
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