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Plateforme ouverte du patrimoine

Fontaine du Pied-Boulet

Désignation

Dénomination de l'édifice

Fontaine

Appellation d'usage

Fontaine du Pied-Boulet

Titre courant

Fontaine du Pied-Boulet

Localisation

Localisation

Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; rue Baudrière

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Angers intra-muros

Canton

Angers Centre

Lieu-dit

Centre-ville (quartier)

Adresse de l'édifice

Baudrière (rue)

Références cadastrales

1840 J ; 1980 DH

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 15e siècle (détruit) ; 4e quart 15e siècle (détruit) ; 2e quart 16e siècle (détruit) ; 1er quart 17e siècle ; 2e quart 17e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

4e quart 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 4e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1416 ; 1476 ; 1536 ; 1540 ; 1622 ; 1630 ; 1677 ; 1723 ; 1732 ; 1784 ; 1894 ; 1989

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; porte la date ; daté par travaux historiques

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par travaux historiques

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Anjou Louis II, duc d' (commanditaire) ; Lasnier François (commanditaire)

Description historique

Un puits du nom de Pié de Boulet est mentionné en 1227. En 1416, Louis II, duc d'Anjou, fait abattre une maison du chapitre Saint-Maurice renfermant ce puits, afin d'y édifier une fontaine. Rénovée par la Ville en 1476, la fontaine fait ensuite constamment l'objet de travaux. Elle subit une restauration complète en 1536 par Jean Delespine, architecte de la ville, puis en 1540 : elle est alors couronnée d'une statue en cuivre à l'antique représentant Neptune (qui sera vendue en 1564). Déclarée ruinée, elle est entièrement reconstruite en 1620-1622 sur ordre du maire d'Angers, François Lanier, par l'architecte Gilles Constantin et le maître fontainier Benjamin Bourdais, originaire de Champigny-sur-Veude en Touraine ; les travaux sont exécutés par le maçon René Chantepie. Une des plaques en bronze sur le rebord de la cuve porte la date 1622. Deux tables avec des inscriptions en latin, sur le piédestal, pourraient aussi remonter à cette époque, ou dater d'une des multiples interventions qui jalonnent l'histoire de cette fontaine (un historiographe d'Angers les retranscrit en 1778). En 1630, un dôme en pierre à l'impériale y est ajouté pour mettre fin aux jets d'immondices : la fontaine acquiert alors l'aspect qu'on lui connaît aujourd'hui. En 1677, des travaux d'adduction sont effectués par Jean-Baptiste Leclerc, maître fontainier et ingénieur du roi, suite à la recherche de nouvelles sources d'alimentation. De semblables préoccupations interviennent notamment en 1732, sur ordre du maire François Boucault (que rappelle une table du piédestal) , et en 1769. Elle est munie d'une machine hydraulique, installée en 1784 par le mécanicien Letourneau. Après de nombreux travaux d'entretien dans la première moitié du 19e siècle, une restauration complète est effectuée en 1894 sous le mandat du maire Jean Guignard (quatrième table du piédestal, avec une date de restauration en 1723 qui pourrait être une mauvaise retranscription de la restauration de 1732 ?). Un ambitieux programme urbanistique en 1905, non réalisé, prévoyait le déplacement de la fontaine au bas d'un monumental escalier à la montée Saint-Maurice. Il semble qu'elle fonctionnait encore dans les années 1950-1960. Après une période d'abandon, elle est remise en eau vers 1977-1980 et restaurée en 1989 : le piédestal, avec ses quatre tables, et l'obélisque sont refaits ; une boule et une croix sont remises en couronnement de l'obélisque, comme on le voyait sur les dessins les plus anciens (ces dessins montraient aussi différents blasons sur l'obélisque, disparus à une date indéterminée).

Description

Matériaux du gros-œuvre

Granite ; calcaire ; quartz

Matériaux de la couverture

Pierre en couverture

Typologie de plan

Plan centré

Typologie de couverture

Dôme polygonal

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; produite sur place ; moteur hydraulique

Commentaire descriptif de l'édifice

La fontaine était constituée avant 1620 d'un bassin octogonal couvert de dalles de pierre à côtes avec au centre un motif circulaire godronné. Après sa reconstruction, la fontaine, toujours de plan octogonal, présentait un bassin découvert au centre duquel un balustre servait de support à un piédestal qui lui-même était surmonté d'un couronnement en obélisque. Une boule de pierre marbrée et une croix en cuivre doré terminaient l'édicule (disparues et refaites lors de la dernière restauration). La fontaine prend son aspect définitif avec le couvrement du bassin par un dôme formé de grandes pierres jointes par des côtes montant jusqu'à la base du piédestal. Hauteur de la fontaine : 4, 85 m jusqu'à la croix de couronnement (non comprise). Hauteur du bassin : 0, 90 m. Hauteur du dôme : 0, 90 m. Hauteur du piedestal de l'obélisque : 0, 95 m. Hauteur de l'obélisque : 2, 20m. Diamètre du bassin : 3 m extérieur, intérieur : 2, 40 m intérieur.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; fonderie

Indexation iconographique normalisée

Rosace ; armoiries ; mufle : lion, tête : homme ; globe, croix

Description de l'iconographie

La fontaine d'avant 1620 présentait, au centre de la couverture en pierre du bassin, un motif circulaire godronné. La fontaine du 17e siècle montrait sur certaines faces de l'obélisque différentes armes superposées, notamment celles du roi Louis XIII, de la reine-mère Marie de Médicis, du gouverneur d'Anjou Martin Du Bellay, du gouverneur de la ville et du château d'Angers Amador de la Porte, de la Ville, du président du présidial François Lanier, maire d'Angers lors de la reconstruction de la fontaine... Quatre tables de pierre (refaites) ornent le piédestal de l'obélisque, avec des inscriptions, dont deux en latin. D'autres plaques, en bronze, avec également des inscriptions et la date 1622 sont incrustées sur le rebord de la cuve (deux sont lisibles, deux sont effacées, d'autres sont recouvertes par le dôme établi en 1630). Des mufles de lion et têtes d'homme pour les sorties d'eau ornaient les parois de la cuve et piédestal de l'obélisque (il reste un mufle de lion sur la face nord-ouest de la cuve). Une croix surmontant une boule (ou globe) couronne l'obélisque.

Dimensions normalisées des édicules uniquement

H = 485 ; l = 300 ; la = 15

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1930/10/11 : inscrit MH ; 1965/02/16 : classé MH

Précision sur la protection de l'édifice

Inscription par arrêté du 11 octobre 1930 puis classement par arrêté du 16 février 1965.

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Élévation

Observations concernant la protection de l'édifice

La fontaine de Pied-Boulet semble être l'une des plus anciennes d'Angers et la seule dotée d'un statut de monument urbain. Station importante dans le programme des festivités lors des entrées royales, occupant une placette sur une des rues les plus fréquentées, elle fut une préoccupation constante des municipalités d'autrefois. Malgré la forte évolution de son environnement, elle reste un témoin précieux de ces édicules d'infrastructure publique de l'Ancien Régime.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1982

Date de rédaction de la notice

2003

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier ; Chapron Valérie

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70

Vue générale, vers la montée de la rue Baudrière (après la restauration de 1989).
Vue générale, vers la montée de la rue Baudrière (après la restauration de 1989).
© Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
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