Fortification d'agglomération
Enceinte du bourg d'Angers
Fortification d'agglomération dite enceinte du bourg d'Angers
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers
Angers intra-muros
Angers Centre
Centre-ville (quartier)
En ville
Porte
Ensemble des fortifications d'agglomération de la ville d'Angers
IA49001111
10e siècle (?) ; 11e siècle (?)
4e quart 15e siècle (?)
Attesté par deux textes en 924 et au milieu du 11e siècle, le bourg d'Angers constitue la première grande augmentation de peuplement hors de l'enceinte du Bas-Empire. Elle bénéficie d'une fortification qui pourrait remonter, d'après les quelques données archéologiques, au 10e ou 11e siècle. Des différentes portes qui la rythmaient, seule est connue sur un plan architectural la porte Chapellière (attestée sous ce nom pour la première fois en 1227) au bas de la rue Baudrière, grâce à un dessin ancien : ses tours en tuffeau avec mâchicoulis attestent une importante réédification à la fin du Moyen Age, correspondant peut-être à l'établissement du corps de ville dans ces lieux entre 1475 et 1484. Aucune autre information documentaire ne permet de connaître l'apparence de cette enceinte ni l'histoire de ses avatars. Avec la construction de la nouvelle enceinte royale dans les années 1230, elle perd toute fonction, progressivement englobée dans les habitations ou détruite, durant les 13e et 14e siècles. Trois tours, au nord et à l'est, sont encore visibles sur la vue cavalière d'Adam Vandelant de 1576. La porte Chapellière subsiste jusque vers 1775. Une maçonnerie circulaire, englobée dans les murs d'un hôtel, 4 impasse Fourmi, visible depuis la rue de l'Espine, pourrait être les restes de la tour du fournil (l'une des trois de la vue de 1576) qui formait l'angle nord-est de cette enceinte.
Grès ; petit appareil ; schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; tuffeau ; pierre de taille
Ardoise ; pierre en couverture
Terrasse
En prolongement nord-est de la Cité gallo-romaine, le bourg d'Angers s'étendait sur la pente de la rive droite, incluant les deux voies antiques, Saint-Laud (le cardo) et Baudrière. L'enceinte, d'une longueur d'environ 950 m, dessinait un quadrilatère avec une pointe au sud-ouest pour se raccrocher à la fortification du Bas-Empire qui en constituait le côté méridional. Elle comprenait près d'une dizaine de portes et poternes, dont les plus importantes étaient la porte Chapellière sur la rue Baudrière, la porte Sauneresse en bas de la rue de la Roë vers le port éponyme, la porte Girard à l'extrémité nord de la rue Saint-Laud et la porte du Pain en haut de la rue de l'Oisellerie. Le tracé est restituable essentiellement par les tracés parcellaires, par des mentions concernant des portes et par quelques données archéologiques, des restes de murs ayant été retrouvés sur le front ouest, entre la rue Baudrière et la rue Valdemaine. Les maçonneries étaient en petit appareillage cubique de grès ou en moellon allongé de schiste ou de grès. D'après l'unique dessin connu, la porte Chapellière était flanquée de deux tours en tuffeau appareillé, avec mâchicoulis, et dépourvues de couverture (du moins à la date tardive du document).
Détruit
2006
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
2006
Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
Sous-dossier
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70