Fortification d'agglomération
Enceinte de saint Louis
Fortification d'agglomération dite enceinte de Saint Louis
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers
Angers intra-muros
Angers Centre
Centre-ville (quartier)
1999 AP 118, BR 151
En ville
Ensemble des fortifications d'agglomération de la ville d'Angers
IA49001111
2e quart 13e siècle ; 15e siècle ; 16e siècle
17e siècle
1232 ; 1437 ; 1448 ; 1484 ; 1514 ; 1525 ; 1620 ; 1671 ; 1692
Porte la date ; daté par source ; daté par travaux historiques
Attribution par source
Donadieu de Puycharic Pierre (commanditaire) ; Cupif Nicolas (commanditaire) ; Grandet François (commanditaire)
Avec le rattachement de l'Anjou au domaine royal, la ville devient une place frontière face à la Bretagne indépendante : Blanche de Castille sous la minorité de Louis IX ordonne au début des années 1230 la réalisation d'une forteresse et d'une ample fortification urbaine. La date d'achèvement n'est pas connue par des textes. Du milieu du 15e siècle au début du 17e siècle, l'enceinte est adaptée à l'artillerie. Des bastions contrôlent la rivière, associés à des rangées de pieux qui en ferment le passage. Des barbacanes protègent les portes et le chemin de ronde est renforcé ponctuellement de mâchicoulis. Pour l'usage du canon, des plates-formes en terre sont érigées près des portes au cours des décennies 1560-1570, sous les ordres du gouverneur Pierre Donadieu de Puycharic, en pleine Guerres de Religion. Au 17e siècle, la fortification perd de son importance militaire. De nouvelles portes participent à l'embellissement de la ville, baptisées du nom des maires commanditaires, Gautier (1636) , Cupif (due aux frères Camus en 1671) , Grandet (1692). En 1807, Napoléon donne l'autorisation de détruire l'enceinte, déjà progressivement engagée au niveau des portes depuis le milieu du 18e siècle : la démolition au profit d'un anneau de promenades commence par le front est, mais la plupart des bastions sur la Maine ne disparaissent qu'avec la création des ponts de la Haute et de la Basse-Chaîne dans les années 1830. Les rares vestiges visibles aujourd'hui sont la tour de la Haute-Chaîne et la tour incorporée à l'ancien hôtel de ville sur le boulevard Carnot.
Schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; tuffeau ; moyen appareil ; bossage ; appareil mixte
Ardoise ; pierre en couverture
2 étages carrés ; étage de comble
Voûte en berceau
Toit conique ; toit en pavillon ; terrasse
L'enceinte avait une longueur de 3, 8 km, 2, 2 km sur la rive gauche avec une vingtaine de tours et 1, 6 km sur la rive droite avec une douzaine de tours, à quoi il faut ajouter le redan du pont des Treilles. Les meilleures représentations générales sont deux vues cavalières du 16e siècle, dues à Adam Vandelant en 1576 et à l'ingénieur italien Hercule de Senfront en 1589. L'ensemble de la maçonnerie était en moellon de schiste, les courtines avec des murs épais de deux mètres (six pieds). Les tours étaient hautes (trois niveaux) et étroites (cinq mètres de diamètre) , couronnées de larges merlons à chaînage de tuffeau et de créneaux étroits sous des toits coniques (comme à la tour de l'ancien hôtel de ville). Aux 15e et 16e siècles, des portions de courtines, de nombreuses tours et portes sont dotées de mâchicoulis, ainsi à la tour de la Haute-Chaîne. Huit portes permettaient d'accéder dans la ville, deux sur la rive droite, six sur la rive gauche, avec des barbacanes à plan polygonal pour les défenses les plus élaborées. Les ouvrages avancés sur la rivière associaient des tours et des bastions de plan géométrique (triangle ou polygone) ; le bastion Saint-Serge présentait une forme particulière par son plan en fer-à-cheval et ses murs très inclinés au couronnement dépourvu de mâchicoulis.
Sculpture
Sphère, armoiries ; cartouche, couronne, palme, trophée
La porte Cupif - un grand arc à bossages un-sur-deux - était couronnée d'un fronton-corniche avec trois boules en amortissement ; le fronton portait trois blasons, aux armes du roi, de la ville et du maire commanditaire. La porte Grandet présentait trois cartouches à la clé et sur les écoinçons de l'arc en plein-cintre : celui de la clé, surmonté d'une couronne et encadré de palmes était aux armes de France ; les deux latéraux, avec palmes et trophées (armes, clé, instruments de musique) étaient aux armes de la ville à gauche, et à celles du maire à droite.
Vestiges
1927/03/26 : inscrit MH partiellement
Tour de la Haute-Chaîne (cad. 1999 AP 118) : inscription par arrêté du 26 mars 1927.
Propriété de la commune
2006
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
2006
Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
Sous-dossier avec sous-dossier
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70