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Plateforme ouverte du patrimoine

Quai des Luisettes, puis quai Gambetta

Désignation

Dénomination de l'édifice

Quai

Appellation d'usage

Quai des Luisettes ; quai Gambetta

Titre courant

Quai des Luisettes, puis quai Gambetta

Localisation

Localisation

Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Angers intra-muros

Canton

Angers Centre

Lieu-dit

Centre-ville (quartier)

Références cadastrales

1840 H1 ; 1980 BR

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Immeuble ; boutique

Nom de l'édifice

Ville

Références de l'édifice de conservation

IA49006892

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1854

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Description historique

Dès la Révolution, une ligne de quais est prévue sur la rive gauche, de la Haute-Chaîne au nord à la Basse-Chaîne au sud. Mais le quai des Luisettes n'est entrepris qu'en dernier, à la suite des autres quais, achevés (René-Bazin) ou en voie de l'être (Ligny). Pour sa partie génie civil, l'aménagement est engagé à partir de l'adjudication passée en 1848 sur les plans de l'ingénieur Adolphe Fourier. Pour le bâti d'accompagnement, l'architecte de la ville Ernest Dainville dessine en 1854 un projet d'élévations monumentales à réaliser de la place Molière au boulevard Ayrault, à imposer aux acquéreurs des terrains. Malgré les réticences de la commission préfectorale des bâtiments civils, le projet définitif de façades uniformes avec retour sur la place Molière est adopté en 1855. Mais ce dessein de façades reste sans suite, faute d'acquéreurs pour accepter cette contrainte. La ville vend difficilement les terrains et se voit obligée de concéder la liberté de construire, sans contrainte de gabarit ni même d'alignement en front de rue : les édifices réalisés tout au long de la seconde moitié du 19e siècle sont pour l'essentiel des constructions basses à usage commercial ou industriel.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Tuffeau ; moyen appareil ; bossage

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

Entresol ; 2 étages carrés ; étage en surcroît

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; toit à longs pans brisés ; toit brisé en pavillon ; croupe ; noue

Commentaire descriptif de l'édifice

Le front bâti, d'une longueur d'environ trois cents mètres, se compose de trois bâtiments de taille inégale selon les îlots (le plus étroit au nord) , séparés par le débouché de deux rues. Chaque bâtiment, qualifié de grand hôtel dans une délibération du conseil municipal de 1880, présente une élévation ordonnancée avec avant-corps central et latéraux (avant-corps central seulement pour le plus petit). Les avant-corps centraux sont couronnés de fronton alternativement triangulaire (pour les deux bâtiments latéraux) et curviligne (pour le bâtiment central). Les élévations, en tuffeau, sont à rez-de-chaussée à grandes ouvertures commerciales, entresol, deux étages carrés et étage en surcroît. Un ordre colossal constitué de pilastres cannelés ioniques flanque tous les avant-corps à hauteur des deux étages carrés, surmontant des chaînes à bossages pour le rez-de-chaussée et l'entresol. Le bâtiment central, le plus majestueux, est de plus rythmé par ces mêmes chaînes à bossages sur ses parties médianes, toutes les trois travées. Les lucarnes alternent deux types de dessins. Les combles sont à longs pans et croupes, à longs pans brisés pour le bâtiment central. Tous les avant-corps sont couverts de toits brisés en pavillon, à l'exception de celui du bâtiment nord, qui n'a pas de couverture individualisée.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture

Indexation iconographique normalisée

Ordre colossal, pilastre, fronton, volute

Description de l'iconographie

Les avant-corps des élévations présentent, au-dessus de l'entresol, un ordre colossal de pilastres cannelés à chapiteaux ioniques ; les avant-corps centraux sont couronnés de frontons alternativement triangulaire et curviligne. Des lucarnes à ailerons à volutes alternent avec des lucarnes simples.

État de conservation (normalisé)

Oeuvre non réalisée

Protection et label

Eléments remarquables dans l'édifice

Élévation

Observations concernant la protection de l'édifice

Le projet de quai Gambetta faisait partie d'une opération plus vaste qui consistait à doter l'ensemble des quais de la rive gauche, du pont de la Basse-Chaîne à celui de la Haute-Chaîne, d'élévations ordonnancées, en trois tronçons successifs, totalisant environ un kilomètre de longueur. En partie réalisée, cette grande façade urbaine, très en vue dans le paysage de la ville, devait constituer le plus ambitieux programme urbanistique d'Angers, cherchant vraisemblablement à rivaliser avec la façade fluviale de Nantes, et à conférer à la ville une nouvelle image plus dynamique et moderne - dans une cité où aucune opération d'urbanisme concerté n'avait vu le jour sous l'Ancien Régime. Le quai Gambetta aurait représenté le style éclectique, à forte inspiration Louis XIV, de cet ensemble de quais conçus à des périodes s'échelonnant du début au milieu du 19e siècle, depuis le néo-classicisme encore Louis XVI du quai René-Bazin et le néo-classicisme tardif du quai Ligny inspiré par la rue de Rivoli à Paris.

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2006

Date de rédaction de la notice

2007

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70

Projet de façades sur le quai des Luisettes : plan-masse et élévations d'ensemble, 1854.
Projet de façades sur le quai des Luisettes : plan-masse et élévations d'ensemble, 1854.
© Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP ; © Conseil général du Maine-et-Loire
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