Mine
Mine de houille
Maison
Mine de houille, actuellement maison
Normandie ; Manche (50) ; Le Plessis-Lastelle
Communauté de communes de Sèves-Taute
Périers
Château de la Mine
1986 ZC 49, ZB 52
Isolé
Charretterie ; four à pain ; étable ; puits de sondage ; puits d'extraction
2e quart 19e siècle ; 3e quart 20e siècle ; 4e quart 19e siècle
1843
Daté par travaux historiques
Les premiers travaux d'exploration des ressources minières du Plessis sont menés vers 1757 sur l'initiative du chevalier de Théville. Christophe Mathieu, dit Mathieu de Flandre, et François Auvray, venus de la Compagnie des mines de Littry, y ayant découvert "une très bonne veine de charbon de terre", celui-ci dépose en 1759 une demande de concession. L'extraction du charbon ne démarre cependant qu'en 1778, sous la conduite de Tubeuf. Faute de rendements suffisants, cette première campagne cesse en 1782. Deux puits d'une vingtaine de mètres, dont un d'aération, avaient alors été creusés ; équipée d'une machine à molettes, la mine, sous la responsabilité d'un directeur et d'un contrôleur, employait 24 ouvriers. Quatre ans plus tard, Périer et Pyron (agent d'affaires du comte d'Artois) déposent à leur tour une demande de concession. De nouvelles fouilles sont engagées sous la direction de Bunel, venu lui aussi de la mine de Littry. Le 13 avril 1794, la concession est accordée à la société des mines de houille du Plessis. Vingt-sept mille tonnes de houille sont extraites jusqu'en 1811, date à laquelle la compagnie renonce à ses droits en raison de difficultés techniques. Six puits auront alors été ouverts, le charbon extrait n'alimentant guère que les fours à chaux voisins. La société du Plessis est mise en liquidation en 1819. Le 13 mars 1828, la concession est accordée au lieutenant général comte de Montmarie. L'exploitation est confiée à Maurice Habert, banquier parisien, qui fait faillite dès 1830, puis à la société Louis Fantet et Cie, constituée par le comte de Montmarie et l'ingénieur Louis Fantet. Des machines à vapeur sont commandées au Creusot et il est procédé en 1839 au creusement d'un canal, dit canal du Plessis, afin de rejoindre le port de Carentan. La maison dite de direction est construite en 1843, ainsi qu'une charretterie. La mauvaise qualité du charbon extrait (les chaufourniers de Blosville, près de Carentan, la trouvent "terreuse et humide") explique pour partie la dissolution, cette même année, de la société. A partir de 1845, le comte de Castellane relance la production avec une trentaine d'ouvriers. Le puits n°15 est ouvert en 1846, le puits n°16, dit puits Castellane, en 1847. Faute d'investissements suffisants pour assurer la réussite de l'entreprise, les travaux sont interrompus en 1850. Deux ans plus tard, les anciens puits sont comblés. Le comte de Pontgibaud, conseiller général, président de la Société des recherches des mines de houille de la Manche, principal actionnaire des mines du Plessis, tente vainement de reprendre l'exploitation en 1867. En 1905, la concession du Plessis fait l'objet d'un arrêté de déchéance. Le logis dit de direction, détruit en 1944, est reconstruit vers 1955. Une étable est aménagée sur ses fondations. Sur le pignon nord d'un four à pain, édifié dans la 1ère moitié du 19e siècle, une pierre probablement de réemploi porte la date de 1748.
Grès ; béton ; brique ; ciment ; enduit ; moellon
Ardoise ; tuile plate mécanique
1 étage carré ; étage de comble ; en rez-de-chaussée ; comble à surcroît
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe ; pignon couvert
Escalier intérieur
En moellons de grès et couvert en ardoise, le logis, à 1 étage carré surmonté d'un étage de comble, reçoit des ouvertures aux linteaux en béton. Originellement composée de sept travées de remise, la charretterie est en brique enduite de ciment et couverte en ardoise. Le four à pain, en moellons de grès, est couvert de tuiles plates mécaniques ; la brique en souligne les ouvertures et les chaines d'angle. L'étable, en rez-de-chaussée en moellons de grès surmonté d'un comble à surcroît, est couverte d'ardoise. Le puits n°15 était un puits de recherche ; son fût est en brique, sa margelle en moellons de grès. Du puits n°16 (puits d'extraction), en moellons de grès, ne subsistent que quelques vestiges.
Bâti de la Reconstruction ; Bâti en pierre
Bon état ; vestiges
Parc naturel régional
Propriété privée
2004
(c) Région Normandie - Inventaire général
2006
Patte Erwan
Dossier individuel
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine