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Plateforme ouverte du patrimoine

Phare de Granville aussi appelé Phare du Cap Lihou (Etablissement de signalisation maritime n° 517/000)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Phare

Titre courant

Phare de Granville aussi appelé Phare du Cap Lihou (Etablissement de signalisation maritime n° 517/000)

Localisation

Localisation

Normandie ; Manche (50) ; Granville

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Basse-Normandie

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Subdivision de Granville

Lieu-dit

Sur le cap Lihou ; sur la pointe du Roc

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Logement ; sémaphore ; passerelle

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1827 ; 1828

Description historique

L'ingénieur Augustin Fresnel visite le site le 9 octobre 1825. Le cahier des charges de la construction du phare a été établi le 14 mars 1826. Le détail estimatif chiffrait les travaux à 24 292, 60F. La construction de cette petite tour du Roc de Granville, érigée pour recevoir un feu fixe de troisième ordre, fut adjugée au Sieur VIDAL, entrepreneur au Mont-Saint-Michel, qui se chargeait de la réalisation de l'ouvrage moyennant une augmentation de 10% sur la somme proposée. Situation déjà exceptionnelle pour l'époque car seules les soumissions inférieures aux montants estimés par l'Administration étaient prises en compte. Dans le cas présent aucun entrepreneur n'estimait ce total suffisant et la Commission des Phares reconnut que les dépenses prévues par l'ingénieur ordinaire de l'arrondissement de Granville semblaient trop timides. Le 1O août 1827 la première pierre était posée en présence de Monsieur le comte d'Estournel, gentilhomme de la Chambre du Roi Charles X. Le feu est allumé le premier novembre 1828 mais dès cette date le constructeur réclamait une indemnité pour les pertes éprouvées lors de l'exécution des travaux. Il résultait de ses calculs que la dépense finale s'élevait à plus de 39 000 francs alors que le compte arrêté par les Ponts et Chaussées, selon les prix de l'adjudication, n'atteignait que 22 988, 58 francs ; il estimait sa perte à plus de 16 000 francs. L'ingénieur ordinaire Borgognon qui supervisa le chantier reconnut qu'effectivement le prix de la taille des pierres et du volume nécessaire était trop faible mais que "l'entrepreneur n'en a pas moins continué l'exécution du phare jusqu'à son entier achèvement". Compte tenu de ce zèle, de "l'application et de la perfection apportées à la construction" l'ingénieur proposait une indemnité de 4367 francs que l'ingénieur en chef, chose extraordinaire, non seulement accepta mais porta à 6 000 francs. En définitive, et pour ne pas inciter les futures entreprises à reprendre ce genre de demande, le préfet accorda, non pas une indemnité, qui reconnaissait la faute de l'État, mais une gratification de 4000 francs. Le phare fut peu abîmé lors de la seconde guerre mondiale. Les allemands allèrent jusqu'à le camoufler par une peinture verte. L'appareil est modifié en 1963 pour être alimenté à l'électricité et le bâtiment annexe est construit pour abriter la salle des machines et le logement.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

- Description architecturale : Hauteur au dessus de la mer : 62, 60 m. Taille générale : 18 m. Hauteur de focale : 13, 25 m. Description : Tour cylindrique en granit gris formant groupe avec un sémaphore de la Marine et un pavillon servant de logement. Fût terminé par un congé. Passerelle protégée par une rambarde métallique. A l'intérieur du phare : différentes salles dont une chambre à coucher avec lit et placards en chêne, cheminées, marqueterie - Description technique : 1ère optique : 01 novembre 1828 : feu fixe blanc. Optique de 0, 50 m. de focale. Autres optiques : 08 janvier 1893 : feu à 4 éclats réguliers 15 secondes. Optique de 0, 30 m.de focale de 4 panneaux au 1/4. 20 juillet 1903 : feu à 4 éclats groupés 15 secondes. Optique de 4 panneaux au 1/6 de 0, 30 m. de focale (actuelle). Cuve à mercure : 1893. Combustibles : Huile végétale : 1828. Huile minérale : vers 1875. Vapeur pétrole : 1893. Signal sonore : 1894. Electrification : 1937. Automatisation : 1997. - Etat actuel : Optique à 4 panneaux au 1/6 et un réflecteur (idem Batz) marque BBT de focale 0, 30 m sur cuve à mercure Ebor 2400 Ø 0, 985 m. Feu blanc à 4 éclats 15 secondes. Portée 23 milles. Lampe halo 250W. Lanterne Ø 2 m à 10 pans à vitrage Ø de deux niveaux. Coupole cuivre à boule et girouette de 1882. Décoration avec lions et feuilles. Ancienne lanterne à vitres planes. Murette pierre. Ancien habitacle de machine de rotation comme support de la nouvelle cuve. Intérieur boiserie et coffrages.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; menuiserie

Indexation iconographique normalisée

Homme : en buste

Description de l'iconographie

Buste d'Augustin Fresnel

État de conservation (normalisé)

Bon état

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

2009/05/11 : inscrit MH

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

L'un des phares les plus anciens du premier plan de Rossel. Construit sur les plans de Augustin Fresnel. Très peu de modifications. Salle de repos en bon état général.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de l'Etat

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2001

Date de rédaction de la notice

2002

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Dreyer Francis ; Fichou Jean-Christophe

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Accès Mémoire

VISMER-PHARES-NORMANDIE ; VISMER-PHARES-FRESNELA ; VISMER-PHARES-ARCHI ; VISMER-PHARES-FORME-ROND ; VISMER-PHARES-LOCA-TERRE ; VISMER-PHARES-PROT-REMA

Vue générale.
Vue générale.
© Francis Dreyer ; © Ministère de l'équipement, Bureau des phares et balises ; © Ministère de la culture
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