Hôtel
Établissement Mielle, puis musée Schiller-Goethe
Établissement administratif d'entreprise ; musée
Hôtel, établissement administratif d'entreprise Mielle, actuellement musée Schiller-Goethe
Grand Est ; Marne (51) ; Châlons-sur-Marne ; 68 rue Léon Bourgeois
Anciennement région de : Champagne-Ardenne
Châlons-en-Champagne centre
Léon Bourgeois (rue) 68
1826 D 294 ; 1981 BC 523
En ville
1er quart 19e siècle
1801
Datation par travaux historiques
Attribution par analyse stylistique
Legentil Anne Catherine (commanditaire)
L'emplacement, occupé par le musée Schiller, est un des rares de Châlons qu'on puisse attester comme loti dès le 12e siècle. En 1179, la maison qui s'y trouvait fut donnée par ses propriétaires aux religieux cisterciens de Boulancourt (52). Ceux-ci la revendirent moyennant un cens perpétuel de 40 sous en 1436. De cette époque resterait la console sculptée d'une tête humaine, fort endommagée, qui se trouve actuellement sous le porche. En 1470, on la retrouve sous la mention "d'hôtel de l'écu de France" et ce jusqu'au 18e siècle. Elle fut une des plus importantes hôtelleries de la ville. Le conseil de ville y logeait ses hôtes de marque tel le roi Henri IV. La fonction d'hôtellerie cessa après 1748. De 1758 à 1776, elle fut occupée par le bureau des carrosses, puis servit de relais de poste lors de la fuite de Louis XVI. Pendant un temps, elle servit de casernement à deux brigades des gardes du corps. La maison fut vendue en 1795 à Anne Catherine Legentil, veuve Lamairesse. La maison étant en mauvais état, elle obtint la permission de la reconstruire en 1797. Cette reconstruction ne commença qu'à partir de 1801 et fut achevée en 1807. En 1898, la maison fut acquise par la société anonyme des établissements Baptiste Mielle et Cie, qui y établit son siège social. Il s'agissait d'une société d'épicerie à succursales multiples, connue sous le nom "Les Ecos". Lors de la reprise de la société par le groupe Cora en 1978, la propriété fut vendue à la ville de Châlons. En 1992, le musée Schiller-Goethe y fut installé à la suite d'une donation à la ville, de souvenirs ayant appartenus à Schiller. Par analyse architectural, la réalisation de l'hôtel est attribuée à l'architecte Nicolas Durand.
Calcaire ; grand appareil
1 étage carré ; étage de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans
Escalier dans-oeuvre
La façade antérieure est édifiée en calcaire dit pierre de Savonnières, en grand appareil. Elle est constituée de six travées dont les deux extrêmes forment un léger avant-corps. La façade postérieure est en carreau de craie, les linteaux et une partie des piédroits des baies sont en pierre de Faloise. On peut supposer que cette façade est bâtie, en partie, avec des matériaux de récupération puisque la pierre de Faloise n'est plus employée pour la construction depuis les 13e-14e siècles. Les baies de la façade antérieure, au rez-de-chaussée, sont cintrées et inscrites dans une embrasure rectangulaire. L'arc des baies est surmonté d'une archivolte moulurée reposant sur des impostes. Le mur sous appui est décoré de motifs ovales imitant une balustrade. Les baies de l'étage sont rectangulaires. Les deux baies latérales sont surmontées d'un fronton triangulaire reposant sur des consoles. Les quatre baies centrales sont surmontées d'un bandeau d'attique reposant également sur des consoles. Le mur de sous appui est décoré de balustres en poire. Les baies de la façade postérieure sont rectangulaires et sans décor. Le toit à longs pans repose sur une corniche à modillons. Les pièces du rez-de-chaussée sont lambrissées de boiseries Louis XVI.
1970/12/17 : inscrit MH
La façade et la toiture sur rue sont inscrites MH depuis le 17/12/1970.
Élévation
Exemple unique à Châlons de façade d'hôtel néo-classique dans le style des modèles de Nicolas Durand.
Propriété de la commune
2001
© Inventaire général
2002
Bonnet Claire ; Miguel Sandra
Dossier individuel
Conseil régional de Champagne-Ardenne - Service chargé de l'inventaire 3, rue du Faubourg Saint-Antoine 51037 Châlons-en-Champagne - 03.26.70.36.81