POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Hôpital et hospice Auban Moët

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôpital ; hospice

Appellation d'usage

Hôpital-hospice Auban Moët

Titre courant

Hôpital et hospice Auban Moët

Localisation

Localisation

Grand Est ; Marne (51) ; Epernay ; 137 rue de l'hôpital Auban-Moët

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Champagne-Ardenne

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Epernay centre

Adresse de l'édifice

Hôpital Auban-Moët (rue de l') 137

Références cadastrales

2000 BD 121

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Parc ; allée ; mur de clôture ; portail ; cimetière

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle ; 3e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1893 ; 1955 ; 1968

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; date portée

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Auban-Moët, Victor (donateur)

Description historique

Vers 1880, la Ville, ne pouvant agrandir le couvent des Ursulines jugé trop vétuste et insuffisant, où se tenait l'hôpital depuis son transfert en 1797, prévoit de construire un nouvel hospice en dehors du centre. A la demande du Docteur Couilleaux, elle recherche pour l'hôpital un nouvel emplacement sain et aéré à l'extérieur de la ville. Elle ne fait cependant l'acquisition d'un premier terrain que le 26 juin 1886, d'une superficie de 3, 55 hectares, situé entre le chemin de Vertus et le chemin des Pavements aux Vignes Blanches. Le 17 mai 1887, Monsieur et Madame Victor Auban-Moët Romont font le don de 1, 4 millions de francs s'engageant ainsi à payer entièrement la construction de l'hôpital à condition d'y faire construire une chapelle et d'en confier le fonctionnement à une communauté religieuse. Les premières études de plans sont confiées à l'architecte de la Ville, Alban Gaillandre, mais suite à un désaccord avec la municipalité, il est remplacé par l'architecte parisien Casimir Tollet. De 1890 à 1893, ce dernier commence la construction des 16 pavillons du nouvel hôpital-hospice répondant aux nouvelles normes d'hygiène de l'époque. Mais celui-ci s'estimant contesté charge un suppléant d'en diriger l'achèvement. L'architecte Edouard Deperthes est chargé de réaliser la chapelle. L'architecte municipal Dupont a assuré le contrôle de cette réalisation. L'hôpital, inauguré le 21 décembre 1893, se compose alors de 17 pavillons répondant chacun à un service particulier, disposés de manière symétrique autour de la chapelle et de l'entrée principale, au milieu d'un parc boisé entouré de murs. Le terrain a une superficie de 57 672 m². Madame de Venoge donne, elle aussi, un terrain permettant d'agrandir l'hôpital. En 1900, en raison de l'éloignement de l'unique cimetière de la ville, rue de Mardeuil, Madame veuve Auban-Moët achète un terrain avoisinant, situé au début de la rue Louise Auban-Moët et fait construire un cimetière pour l'hôpital (aujourd'hui disparu). L'évolution technique amène l'hôpital à se transformer : en 1955, l'administration reconstruit le pavillon de chirurgie ; en 1959, elle crée la nouvelle maternité et le service des prématurés, la maison de retraite "La Soyotte" (1970) , le nouveau bâtiment de Médecine (1971) , le bâtiment de Polyclinique (1974) , le bâtiment d'Unités de Soins Normalisés (1975) , le service des Urgences, conçu par l'architecte d'Epernay André Struski (1982) , la nouvelle maison de retraite appelée "Le Hameau Champenois" (1990 à 1992) , bâtie sur les terrains de l'établissement avec un bail emphytéotique. Des bâtiments d'origine, conçus par l'architecte Casimir Tollet, il ne reste aujourd'hui que : les pavillons de la Communauté, de la Cuisine, des Vieillards Femmes (administration) , des Vieillards Hommes (cantine) et la coursive qui les relient, de la Porterie, les pavillons de l'Aumônerie (local syndical) et de l'Economat-Conciergerie (consultations) de part et d'autre de l'entrée principale, le pavillon Militaire C (services techniques) , le pavillon situé dans l'angle des rues du Colonel Tiffoinet et de l'hôpital Auban-Moët et le tracé partiel du cheminement piétonnier du jardin. Depuis sa mort en 1896, le fondateur Victor Auban-Moët repose dans la crypte de la chapelle de l'hôpital. Pour honorer sa mémoire et ses bienfaits, un buste sculpté en marbre blanc par Auguste Barrias est dressé dans le jardin. Il est inauguré le 6 août 1899. Aujourd'hui déplacé devant le pavillon des vieillards femmes, devenu le pavillon de l'administration, il a perdu la grille qui l'entourait.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille ; brique ; enduit ; appareil mixte

Matériaux de la couverture

Ardoise ; zinc en couverture

Typologie de plan

Plan orthogonal ; jardin irrégulier

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée ; jardin de niveau

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente

Couverts ou découverts du jardin de l'édifice

Pelouse ; arbre isolé

Commentaire descriptif de l'édifice

L'hôpital est ceinturé par un mur de clôture et un portail d'entrée. Des allées irrégulières du parc de l'hôpital desservent les différents pavillons. Dans l'axe de la chapelle et du portail, est ouverte l'avenue Paul Bert. La maison de retraite "Le Hameau Champenois" occupe une parcelle de 10567 m² dans la partie Sud du parc. Les bâtiments sont disposés de manière symétrique autour de l'axe de la chapelle et de l'entrée principale. Le plan de chacun des quatre pavillons principaux comporte un corps de bâtiment terminé par deux avant-corps aux extrémités. Sur l'ensemble des pavillons de l'hôpital, sauf la chapelle, l'architecture relativement uniforme des façades comporte des encadrements de baies et chaînes d'angles réalisés en assises alternées de pierre et de brique, les corniches sont en pierre de taille, les façades de certains soubassements sont en enduit rocaillé. Dans pavillons Vieillards Hommes et Femmes (administration et cantine) , escalier d'honneur tournant en charpente avec lampadaires en départ d'appui de rampe. Anciennes salles communes où est appliqué la voûte en chaînette mise au point par Casimir Tollet ; 1er emploi : Hôpital militaire de Bourges, 1874-1875, Montpellier, 1890, hôpital Bichat, Paris, 1882, Le Mans, 1891.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture

Indexation iconographique normalisée

Fronton ; pilastre

Description de l'iconographie

Fronton courbe à modillons appareillés en pierre ; fronton-pignon à oculus ;

Commentaires d'usage régional

Salles de malades construites selon le procédé de la "Voûte Tollet" : voûte en berceau à lunettes de profil en chaînette dans les pavillons Vieillards Hommes et Femmes, Blessés (détruit) et Malades (détruit)

Protection et label

Eléments remarquables dans l'édifice

Voûte

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2003

Date de rédaction de la notice

2003

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Bailly Gilles-Henri ; Caulliez Stéphanie ; Laurent Philippe

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Champagne-Ardenne - Service chargé de l'inventaire 3, rue du Faubourg Saint-Antoine 51037 Châlons-en-Champagne - 03.26.70.36.81

1/5
Vue de la façade principale.
Vue de la façade principale.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Vue des bâtiments.
Vue des bâtiments.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Vue d'ensemble : 'souscription publique Auban-Moët-Romont la ville d'Epernay reconnaissante, 1899'.
Vue d'ensemble : 'souscription publique Auban-Moët-Romont la ville d'Epernay reconnaissante, 1899'.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Vue de la façade avec inscription : 'hôpital-hospice 1890 Auban-moët 1893 administration'.
Vue de la façade avec inscription : 'hôpital-hospice 1890 Auban-moët 1893 administration'.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Vue d'ensemble de la façade.
Vue d'ensemble de la façade.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image