Halle ; pavillon d'exposition
Halle aux toiles, puis galeries de l'industrie
Halle aux toiles, puis pavillon d'exposition dit galeries de l'industrie
Pays de la Loire ; Mayenne (53) ; Laval ; 1 à 7 place du Gast
Laval centre
Laval est
Gast (place du) 1 à 7
1839 B4 221 ; 1973 CE 66, 68, 69
En ville
Cour
2e quart 18e siècle
1730
Porte la date
En 1658, les marchands de toile acceptent une imposition de quatre sous par toile vendue, en échange de la promesse du comte de Laval de bâtir une halle pour leur commerce. Alors que le bâtiment n'est toujours pas construit, un arrêt du Conseil du 26 mars 1730 condamne le comte à s'exécuter. L'emplacement choisi pour la construction de cette halle est la partie de la place du Gast proche du couvent des Bénédictines. Le 7 décembre 1730, l'avocat fiscal Salmon pose la première pierre de l'édifice. Comme l'indiquent les dates portées sur le tympan du fronton supérieur et les écussons de l'entablement de la porte de la façade principale, les halles sont achevées en 1731. Le marché aux toiles se tient pour la première fois dans la nouvelle halle le 4 octobre 1732. En 1810, la halle aux toiles est achetée par la ville de Laval. Au milieu du 19e siècle, il est décidé d'affecter le bâtiment aux expositions de la Société de l'Industrie de la Mayenne créée en 1851. A cette fin, le Conseil Municipal de Laval lors de sa séance du 20 août 1851, vote une somme de 16 000 francs pour la réalisation de travaux d'agrandissement. Ces travaux sont réalisés par l'entrepreneur Joseph Guinebretière sur des plans de Pierre-Aimé Renous. Le 15 avril 1852, la première pierre du nouveau bâtiment désormais dénommé les Galeries de l'Industrie est bénie par Mgr Bouvier, évêque du Mans. Le 1er septembre 1852 s'ouvre la première exposition industrielle de Laval. Une aquarelle de Messager représente la grande salle dans laquelle sont installées les objets de la section Beaux-Arts. Les galeries de l'industrie sont restaurées en 1869 (délibération du 5 juin). Dans les années 1880, le bâtiment qui est essentiellement utilisé pour des fêtes et des concert est, chaque mois d'octobre, mis à la disposition de l'armée pour le logement de ses réservistes, ce qui nécessite des travaux d'aménagement en 1888. En 1901, l'architecte-voyer présente un devis pour la démolition du bâtiment ; cette démolition n'est que partielle. De nouveaux travaux, principalement des travaux d'entretien, sont effectués en 1935 par l'architecte Léon-Henri Guinebretière. Dans les années 1960-1970, le bâtiment sert d'annexe au collège classique de jeunes filles. Il est détruit en 1976. Seule la porte principale et son fronton trilobé sont encore conservés (au musée du Vieux-Château et au Centre Technique Municipal).
Pierre ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; enduit ; calcaire ; granite ; pierre de taille ; appareil mixte
Ardoise
Sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de comble
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; croupe ; appentis
Escalier dans-oeuvre ; escalier tournant à retours sans jour
Dans un acte de 1810, la halle aux toiles est ainsi décrite "un carré long entouré d'hangars ayant 2750 mètres carrés de superficie avec une maison qui en dépend et distribuée d'une cuisine, salle ou bureau pour la marque (des toiles) , cave dessous, chambres et grenier dessus". Les travaux effectués au 19e siècle restent à préciser. Chiron parle de la construction d'un "immense quadrilatère en maçonnerie et charpente, éclairé par une vitrerie centrale". Or les bâtiments formaient déjà un quadrilatère : peut-être les bâtiments arrière sont-ils alors reconstruits. Par ailleurs, sur l'aquarelle de Messager, la cour est certes couverte mais pas par une verrière. L'aspect du bâtiment au début du 20e siècle est mieux connu grâce aux dessins de Desilles et aux relevés de Guinebretière. Le bâtiment principal comprend trois niveaux et trois travées. Au rez-de-chaussée, dans la travée centrale, un porche permet d'accéder à la cour. De part et d'autre, deux ailes en rez-de-chaussée sont situées dans le prolongement et forment un retour d'équerre. Bien que fortement dénaturée, la majeure partie de l'édifice subsiste en 1976. Les ouvertures de la façade antérieure du bâtiment principal ont été reprises. L'aile droite a été manifestement reconstruite (l'emprise au sol et les ouvertures sont différentes). De l'aile gauche restent les murs de la partie en équerre couverts de tôle. La porte principale en granit était surmontée d'un fronton trilobé en pierre calcaire. Deux anges présentent un médaillon et une couronne. Il s'agissait des armoiries et de la couronne ducale de Charles-Armand-René de la Trémoïlle. De chaque côté, figure un angelot D'après Angot, ceux-ci tiennent l'un une aune ou fraudouer, l'autre une navette.
Sculpture
Représentation humaine
Sujet : deux anges présentent un médaillon et une couronne, entourés par deux angelots, support : fronton du portail antérieur
Détruit
1926/12/10 : inscrit MH partiellement
Porte : inscription par arrêté du 10 décembre 1926.
À signaler
1976
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville de Laval
1995 ; 2002
Eraud Dominique ; Bohuon Philippe ; Just Carole ; Garnavault Sylvie
Dossier individuel
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70