Moulin à farine ; minoterie
Moulin de Belle Poule
Moulin à farine, puis minoterie, dits moulin de Belle Poule
Pays de la Loire ; Mayenne (53) ; Changé
Mayenne
Laval Nord-Est
Belle Poule
1814 H 270, 272, 275 ; 1994 AN 40 à 44
Isolé
Mayenne (la)
Maison ; étable à chevaux ; logement d'ouvriers ; magasin industriel
Site d'écluse de Belle Poule
IA53000513
3e quart 19e siècle
4e quart 19e siècle ; 4e quart 20e siècle
1858 ; 1875
Daté par source
Le moulin de Belle Poule sur la rive droite est mentionné en 1399 et 1424 dans le cartulaire d'Evron. Il appartenait alors au prieuré de Changé. En 1834, son propriétaire, le comte d'Elva, est autorisé à établir un second moulin à Belle Poule, sur la rive gauche. Il est supprimé lors de la construction du nouveau barrage à écluse et n'est pas reconstruit. La reconstruction au même endroit du moulin de la rive droite, ajournée en 1852, est réalisée entre 1858 et 1860. En 1864, le nouveau moulin dispose de quatre paires de meules. L'habitation du meunier comprend alors deux pièces. Elle est réédifiée selon un plan plus ambitieux vers 1875 en même temps que le magasin à farine. La capacité de production journalière s'établit à 100 quintaux en 1914 et 1917. En 1935, elle est évaluée à 100 quintaux puis à 125 l'année suivante. La minoterie est profondément modernisée après que M. Boiron la rachète en 1959 à la famille de Georges Bry qui l'exploitait au moins depuis les années trente (il succédait à M. Malvault). Le moulin qui fonctionnait entièrement grâce à l'énergie hydraulique jusqu'au début des années 1970 est alors passé à un fonctionnement mixte. De cette époque date le doublement en largeur des anciennes écuries par une extension en parpaings. Depuis 1982, seule l'énergie électrique est employée. Le contingent de farine est passé de 22700 quintaux en 1936 à 67000 aujourd'hui. La minoterie ne produit plus que de la farine de blé : la production de farine d'orge, au moyen d'un paire de meules, a cessé vers 1975. Belle Poule est l'une des deux seules minoteries encore en activité sur la Mayenne canalisée.
Schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; enduit
Ardoise
En rez-de-chaussée ; 2 étages carrés
Toit à longs pans ; toit en pavillon ; pignon couvert
Énergie hydraulique ; roue hydraulique verticale ; énergie électrique ; achetée
Le moulin, de plan rectangulaire, est disposé perpendiculairement au cours de la Mayenne. Il a deux étages carrés. Ses percements à encadrements de granite sont répartis en travées. Les angles sont dépourvus de chaîne. Contre le long côté est s'appuie le bâtiment qui autrefois abritait les écuries. Ses ouvertures sont en brique. Construit à l'origine en rez-de-chaussée, il a été surélevé et doublé du côté de la Mayenne d'une construction en parpaings et contient désormais le système d'alimentation électrique du moulin et, à l'étage, les chambres à blé et à farine. Sur le même alignement à l'est se trouve un autre bâtiment, également très transformé, qui abritait notamment les logements des ouvriers et correspond peut-être à l'ancien entrepôt à farine. La maison du meunier se trouve face aux bâtiments de production, au nord. Elle dispose d'un étage de soubassement qui rattrape la dénivellation existant entre la route de Saint-Jean et le moulin. Le jeu de ses toitures lui confère un aspect pittoresque : elle est constituée de deux corps en équerre, entre lesquels vient se loger la tour d'escalier, plus haute et couverte en pavillon. Les encadrements de ses baies présentent une alternance de briques et de pierres calcaire. Lors de l'aménagement de son étage de soubassement en bureaux, elle a été ceinte sur deux côtés d'une extension basse en béton. La roue hydraulique, intérieure est conservée : de 6, 30 mètres de diamètre, elle dispose d'un axe et d'une structure métalliques et de 32 aubes en bois. Elle prend place dans un coursier, précédé en amont d'un petit canal d'alimentation aujourd'hui couvert et s'ouvrant en aval directement sur la Mayenne par un arc cintré. Le système de transmission présente la particularité de ne pas être protégé par un muret. Il est constitué du rouet (entraîné par la roue) , à dents métalliques, et d'une grande roue verticale (privée aujourd'hui de ses dents en bois) , surnommée "le grand commandeur". Au rez-de-chaussée prennent également place un épierreur et dans l'angle sud-ouest (où se trouvait à l'origine un logement d'ouvrier) une mélangeuse à farine de la marque SOCAM. Au premier étage se trouvent six broyeurs à cylindres de la même marque, installés entre 1958 et 1960 et un ensacheur, au deuxième, un autre broyeur, et à l'étage de comble, trois plansichters fabriqués par Schneider et Jacquet et un aplatisseur plus ancien, du fabricant L. Leveau de Mans.
Remanié
Propriété privée
2001
© Inventaire général
2002
Foisneau Nicolas
Sous-dossier
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70